Construction d’un foyer pour les jeunes de Pailin, au Cambodge

Progression : 43%

Reste à lever : 43 236 € sur 99 367 €

Présentation du projet

Le contexte et le besoin

La province de Pailin est située au nord-ouest du Cambodge, le long de la frontière Thaïlandaise. Cette région au passé très instable, sans cesse tiraillée entre différents pays, a fait partie des régions disputées entre l’Empire khmer et son voisin l’Empire siam, et a aussi subi, avec ses mines de pierres précieuses, une forte influence birmane, ce pays étant passé maître dans l’extraction de ces trésors. Enfin, la province est restée longtemps sous occupation des Khmers rouges, plus de dix ans après la chute du régime. C’est également une terre d’accueil pour des familles issues d’autres provinces, n’ayant d’autres solutions que de tout quitter à force d’endettement devenu trop lourd. Car la région est notamment connue pour ses terres bon marché permettant à ces familles migrantes de prendre un nouveau départ en acquérant un terrain agricole grâce à un nouvel emprunt.

Les problèmes d’accès à l’école

Les décennies de guerre au Cambodge ont eu un retentissement majeur sur le système éducatif du pays. La grande majorité des populations de Pailin sont des ruraux qui vivent dans la pauvreté et ont du mal à assumer le coût de la scolarisation de leurs enfants. Le temps que ceux-ci passeraient en classe se traduit par une perte de temps pendant lequel ils pourraient contribuer au revenu familial. Les enfants cambodgiens travaillent donc couramment dans les champs, gardent les vaches, ramassent les déchets recyclables, mendient, pêchent et travaillent dans le bâtiment, au lieu d’aller à l’école. Pour se rendre dans une école où les élèves peuvent terminer le cycle primaire, il faut parfois s’éloigner de son domicile, ce qui n’est pas toujours possible. L’accès à l’école secondaire devient encore plus difficile : seuls 5,4 % des villages cambodgiens disposent d’un collège et 2 % d’un lycée.

Le foyer actuel de Pailin

Les jeunes de cette région ont donc grandement besoin d’être soutenus pour continuer à aller à l’école après le primaire. Enfants du Mékong a ouvert en 2015 un programme de parrainage au sein d’un premier foyer tenu par les religieuses dans la ville de Pailin, permettant ainsi à une vingtaine de jeunes parrainés d’aller au collège et au lycée, tout en suivant des cours supplémentaires.

Toutefois, la structure d’accueil actuelle est une maison peu adaptée, louée par la congrégation des Filles de la Charité. Tous les frais d’amélioration dans la maison sont couverts par les sœurs, qui ne souhaitent plus investir en raison de l’instabilité de cette solution de logement. Le propriétaire de la maison a le projet de vendre son terrain dans les prochaines années, et il est très difficile de trouver une maison pouvant accueillir 30 jeunes à Pailin. Les sœurs sont inquiètes à l’idée de ne pas poursuivre cette action qui aide chaque année des dizaines de jeunes à sortir de la pauvreté.

Les bénéficiaires

Le projet soutient les enfants de familles extrêmement pauvres (enfants de travailleurs migrants, de sans-terre, d’orphelins, de parents isolés et de parents souffrant de maladies mentales) qui souhaitent étudier, et dont les parents veulent que leurs enfants soient instruits. Il n’y a aucune distinction ethnique. L’objectif est d’avoir 30 résidents dans le centre.

                          

Les enfants et leur famille participent à une réunion trimestrielle qui favorise une bonne compréhension de l’importance de l’éducation dans la vie des enfants. Les parents sont sensibilisés à soutenir et encourager les enfants à terminer leurs études et à ne pas organiser de mariages précoces ou à travailler en ville ou dans les pays voisins.

Les responsables locaux

Sister Evangeline Dunton fait partie de la communauté des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul (Daughters of Charity). D’origine philippine, Sister Vangie vit au Cambodge depuis plus de 15 ans ; elle était auparavant à Takéo, au sud de Phnom Penh.

Depuis son arrivée à Pailin il y a 6 ans, elle est responsable des deux programmes Enfants du Mékong de la région. Avec 2 autres sœurs de sa communauté, elles vouent leur vie à aider des familles pauvres, qu’elles visitent plusieurs fois par semaine. Elles tiennent aujourd’hui un foyer pour collégiens et lycéens issus de familles pauvres, où EDM a ouvert les premiers parrainages en 2015. Sister Evangeline a réussi le pari de la co-éducation et travaille en accord avec les parents des élèves qu’elle accueille.

Le père Carlos, d’origine colombienne, est missionnaire Fidei Donum. Il a été envoyé au Cambodge il y a 4 ans, et est curé de la paroisse de Pailin depuis 2 ans. Dynamique, il à cœur de soutenir les projets éducatifs dans sa paroisse et appuie les religieuses dans leur projet.

Solution proposée

Le projet est de construire un centre pouvant accueillir une trentaine de jeunes (15 filles et 15 garçons). La fourniture de nourriture par les sœurs, grâce au parrainage, et de logement, grâce à ce projet, contribuera à des conditions de vie et d’apprentissage dignes. Les enfants qui viennent de régions éloignées auront plus d’énergie et de temps à consacrer à leurs études et le centre s’efforcera de fournir des places aux enfants les plus démunis des villages afin qu’ils puissent aller au lycée.

Les responsables sont convaincus qu’un bon environnement d’études conduit à un meilleur apprentissage, de meilleurs résultats aux examens, de meilleures chances d’être admis à l’université et prépare les jeunes à être compétitifs avec les autres et par conséquent augmente leurs chances sur le marché du travail. A long terme, un bon revenu pour un membre de la famille signifie de meilleures conditions de vie pour toute la famille.

 

La mise en oeuvre

 

Le terrain envisagé pour la construction du foyer

 

Il est prévu de construire un bâtiment en trois parties : foyer des garçons, foyer des filles, et logement pour la communauté des religieuses, c’est-à-dire les responsables des foyers.

 

 

Violaine Janssen
Violaine Janssen Relation donateurs et bienfaiteurs, responsable projets Contact