Construction d’une cuisine pour le foyer de Zeelun

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0 sur un objectif de 22 185 €

Présentation du projet

Depuis 2017, le foyer de Zeelun accueille 30 jeunes filles issues de tout l’Etat kachin dont les familles ont été déplacées suite au coup d’Etat militaire de février 2021. Aujourd’hui, face à l’afflux de nouvelles jeunes filles, Sœur Denis et sa communauté ont décidé d’agrandir le foyer pour augmenter sa capacité d’accueil.

L’objectif du projet est la construction d’un étage pour créer un dortoir et un vestiaire et la finition de la cuisine et du réfectoire au rez-de-chaussée, complété par un espace pour étudier le soir.

L’actuelle cuisine est ouverte à tous vents : le foyer dépense plus de bois pour faire cuire les aliments ; les denrées alimentaires ne peuvent pas être stockées à l’abri des rongeurs et des intempéries ; il n’y a pas d’espace où les jeunes peuvent prendre leurs repas.

Aujourd’hui, les jeunes filles rangent leurs vêtements sous des bâches qui ne les protègent pas suffisamment lors de la saison des pluies. Le lieu est en permanence en désordre, les jeunes filles n’ayant pas l’espace pour ranger leurs affaires.

MERCI pour votre aide et pour votre soutien !

 

Les points forts du projet

  • Les jeunes filles et la cuisinière peuvent préparer les repas et se nourrir dans un environnement adéquat et protégé des intempéries.
  • Elles peuvent entreposer leurs affaires sans risque que celles-ci prennent la pluie et se détériorent ; leur espace de vie est rangé et propre.
  • Le foyer terminé, il peut accueillir plus de jeunes filles venant de lieux de guerre du nord de l’Etat kachin.

Contexte et besoin

Depuis le coup d’Etat militaire de 2021, la Birmanie connaît une crise politique, économique et sociale sans précédent. La guerre civile entre les militaires et les PDF (People Défense Forces) ou les armées ethniques est toujours en cours sur l’ensemble du territoire. Depuis 2023, les combats s’intensifient, entrainant une recrudescence de la violence. Au mois d’août 2023, l’état d’urgence a de nouveau été prolongé de 6 mois et les élections n’ont pas eu lieu.

Les militaires utilisent des armes lourdes, les villages sont brulés. Les lieux où les PDF sont susceptibles de se cacher (écoles et églises) sont visés en priorité. En octobre 2023, 1,9 million d’habitants ont été déplacés de force à cause des combats. Ils se réfugient temporairement dans la forêt ou dans des camps de fortune. L’absence d’impunité des militaires entraîne un sentiment d’insécurité dans la population.

Les prix sont en hausse continue. Les activités commerciales sont réduites, les importations n’étant plus autorisées officiellement. Les trafics parallèles sont en hausse, les problèmes d’électricité s’aggravent, rendant compliquée la capacité d’avoir une activité économique. Les jeunes cherchent à partir pour gagner leur vie. 1,5 million de personnes sont parties depuis février 2021, principalement en Thaïlande, en Malaisie et à Singapour.

Les bénéficiaires

Les 30 jeunes filles sont toutes issues de l’ethnie kachin, ethnie majoritaire de cette zone du pays. Les familles sont généralement des familles nombreuses, proches les unes des autres, profondément enracinées dans leur religion et leurs coutumes traditionnelles.

Les jeunes filles sont âgées de 10 à 20 ans. Elles sont accueillies quelle que soit leur religion. Elles viennent de villages isolés, des zones de guerre civile, d’où la famille est déplacée. Dans ce foyer, elles ont la chance d’étudier en toute sécurité et en toute tranquillité.

Elles vont à l’école gouvernementale pendant la journée et ont des cours de soutien le soir. Pendant les vacances scolaires, des cours spéciaux sont organisés (art, musique, couture, anglais, mathématiques, etc.) auxquels se joignent aussi les enfants des environs.

La responsable locale

Sœur Denis Ja Tong est d’origine Kachin et responsable du programme depuis 2020. Elle connaît très bien les difficultés des familles aidées par le programme :

« Je suis bien consciente du besoin car je vis moi-même dans le même État. J’ai écouté la demande autour de moi, j’en ai pris connaissance parce que certains enfants des zones de crise susmentionnées venaient nous demander un abri pour aller à l’école. J’ai également vu la situation de mes propres yeux lorsque nous avons visité les villages isolés des personnes déplacées et les zones de guerre.

L’absence d’écoles adéquates et d’enseignants sur place est l’une des principales raisons de cette situation. Même leurs besoins quotidiens ne sont pas satisfaits. Très souvent, ils doivent fuir lorsque les soldats envahissent les zones de refuge ou leurs villages.

Cette situation et cette demande me brûlent le cœur, et c’est ce désir de garder ces enfants chez moi pour une meilleure éducation et un avenir prometteur qui nous a poussé à lancer ce projet et à construire le bâtiment. »

Sœur Denis a à cœur d’aider les jeunes et de les faire grandir. Elle est toujours partante pour mettre en place des projets éducatifs.

Violaine Janssen
Violaine Janssen Relation donateurs et bienfaiteurs, responsable projets Contact