L’exode rural et les migrations entraînent dans le monde entier une concentration de population autour des villes. De cette croissance désordonnée et souvent rapide naissent des bidonvilles qui se développent en périphérie. S’y concentrent misère et violence.
A Bangkok, c’est le cas du bidonville de Klong Toey. A la recherche d’un eldorado illusoire et d’un travail bien payé pour souscrire aux exigences d’une société de consommation en pleine explosion, les migrants occupent des emplois de travailleurs journaliers. Souvent issus du monde rural ou réfugiés de la Birmanie voisine, ils arrivent à Bangkok sans diplôme, sans même savoir lire ou écrire pour certains. Ils ne trouvent pour subvenir à leurs besoins que ces emplois sous-payés qui constituent des ressources irrégulières. A Klong Toey, la plupart des familles gagnent moins de 1 € par jour.
Dans ces zones de non-droit, les enfants sont victimes d’abus, drogués et souvent recrutés par des gangs où ils deviennent à leur tour les bourreaux d’autres innocents.
Dans tous ses pays d’action, Enfants du Mékong tente de proposer à ces jeunes une alternative grâce à l’instruction et un programme ambitieux de formation intégrale et d’accompagnement à l’emploi.