Construction d’un foyer pour les enfants déplacés de Mawk Mai, en Birmanie

Progression : 25%

3 355 € sur un objectif de 13 015 €

Présentation du projet

La guerre civile en Birmanie depuis le coup d’Etat militaire de février 2021 touche particulièrement l’Etat kayah et le sud de l’Etat shan. De nombreuses familles ont dû quitter leurs villages et trouver refuge dans d’autres villages pour un temps ou bien dans tout autre lieu d’accueil sûr.

A Mawk Mai, Sœur Jacinta accueille des jeunes depuis plusieurs années dans un foyer, dont les effectifs ont plus que doublé depuis 3 ans. Beaucoup de parents ont envoyé leurs enfants dans des foyers tenus par les sœurs. Ils savent qu’ils y seront logés nourris, bien entourés et qu’ils pourront poursuivre leur scolarité.

L’objectif du projet est de construire un bâtiment supplémentaire pour accueillir la trentaine d’enfants séparés de leurs familles. Aujourd’hui, ces enfants sont logés dans l’unique bâtiment qui accueille aussi les sœurs. Le bâtiment est ancien, vétuste et pas assez grand pour accueillir tout le monde dans de bonnes conditions.

Les sœurs ont déjà récolté quelques fonds qui leur ont permis de poser les fondations. Elles n’ont pas suffisamment pour terminer, d’autant plus que le besoin est urgent avec l’afflux toujours d’actualité de nouveaux jeunes réfugiés.

MERCI pour votre aide et pour votre soutien !

 

 

Les points forts du projet

  • Offrir un refuge et un lieu de vie sûr aux enfants des familles déplacées de la région.
  • Assurer leur sécurité – les protéger de la violence des combats – et leur survie alimentaire.
  • Permettre aux enfants de primaire et collège de poursuivre leurs études.
  • Soulager moralement les parents qui peuvent retourner dans les villages lorsque c’est possible pour s’occuper de leurs biens.

Contexte et besoin

Depuis le coup d’Etat militaire, la Birmanie connaît une crise politique, économique et sociale sans précédent. La reprise du pouvoir par les militaires – qui contestaient le résultat des élections législatives de novembre 2020 ayant porté au pouvoir le parti du gouvernement en place – a d’abord été suivie de manifestations civiles massives, menées par les médecins, fonctionnaires et professeurs. Dès le mois de juin 2021, des affrontements armés opposent la Tatmadaw (nom donné à l’armée birmane) et la population civile, dont énormément de jeunes qui prennent les armes et se constituent en groupe de défense populaire. Epaulés par les armées ethniques en lutte contre le pouvoir birman central depuis plusieurs décennies, le pays sombre petit à petit dans la guerre civile, entraînant des déplacements de population importants fuyant les combats.

En janvier 2024, le nombre de déplacés internes est évalué par l’ONU à 2,6 millions. Certains fuient vers les pays voisins (Thaïlande, Inde). Les militaires perdent petit à petit du terrain mais gardent la supériorité des armes et la maîtrise des rouages administratifs.

En plus du Covid qui a entraîné la fermeture d’usines et de centres de production, la guerre a également des conséquences économiques importantes qui touchent directement les familles : difficultés à se déplacer pour vendre sa production ou faire venir des marchandises, crise bancaire et inflation. Le prix d’un sac de riz a été multiplié par trois depuis trois ans. 33 % des 55 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire.

Le système scolaire est également désorganisé avec 45% des professeurs ayant démissionné. De nombreux jeunes ont refusé de retourner à l’école pendant un temps pour ne pas cautionner le régime en place ou par peur des militaires présents aux alentours des bâtiments. Ces soucis de scolarité ont des conséquences lourdes : ils sont plus vulnérables aux fléaux comme la prostitution, le travail forcé, l’engagement dans les milices armées. Face à cette situation, les villages non contrôlés par l’armée birmane organisent des cours informels avec d’anciens professeurs pour que les jeunes continuent de recevoir une instruction.

Les bénéficiaires

Les bénéficiaires sont 30 enfants de primaire et collège. Ils viennent de villages où la guerre civile se poursuit. Être au foyer leur permet d’être en sécurité : ils dorment sereinement, reçoivent trois repas par jour et peuvent continuer de recevoir une instruction.

La responsable locale

Soeur Jacinta Responsable locale

Il n’y a qu’une seule pension qui est très ancienne.

 

Les sœurs et les filles dorment à l’étage et les garçons au rez-de-chaussée. A long terme, il n’est pas approprié pour les garçons et les filles de rester ensemble dans la même pension car les enfants grandissent jour après jour. Nous souhaitons donc les séparer.

 

Sœur Jacinta fait partie de la communauté des Zetaman, congrégation locale crée il y a 25 ans. Les sœurs vivent en communauté rurale au service de la population. Elles sont au premier rang dans l’accueil des réfugiés internes depuis le début du conflit.

De nombreux parents leurs ont confiés leurs enfants pour les mettre à l’abri. Ainsi, plusieurs missions des Zetaman Sisters ont vu le nombre de leurs jeunes exploser.

Violaine Janssen
Violaine Janssen Relation donateurs et bienfaiteurs, responsable projets Contact