Pas ou peu d’investissements du gouvernement, cela signifie aussi peu d’écoles, de collèges et de lycées. Certains enfants habitent à plusieurs heures de marches de la première école publique. Et que dire de ceux qui vivent dans des villages isolés, en pleine jungle ou dans les zones les plus montagneuses, ralliées seulement par une piste de terre ?
A ce manque d’infrastructure s’ajoute un manque d’intérêt pour l’école. Beaucoup de parents ne savent ni lire ni écrire. Pour ceux issus d’une minorités ethnique, ils ne parlent même pas le birman, langue nationale du pays dans laquelle sont dispensés les cours de l’école publique.
Comment imaginer qu’un enfant puisse aller à l’école si ses parents n’y sont jamais allés, si les cours sont donnés dans une langue qu’il ne comprend pas, s’il lui faut faire plusieurs heures de marche pour s’y rendre et si sa famille, déjà très pauvre, doit acheter un uniforme, des livres, et du matériel à renouveler chaque année ?