L’école plutôt que la mine dans l’état Kayah

Progression : 85%

Enfants parrainés : 70 sur 82

Au cœur du triangle d'or.

Au nord-est de la Birmanie, l’état Kayah est au cœur du triangle d’or. Cette région à cheval entre le Myanmar, la Thaïlande et la Chine est la plaque tournante de nombreux trafics, qui perturbent énormément le développement d’une région pourtant très riche.

Si le lac Inle, ses pêcheurs acrobatiques et ses attractions touristiques offrent quelques débouchés, il n’est rien comparée à d’autres sources de revenus bien plus lucratives.

Le lac Inle constitue la principale attraction touristique de la région.

La région est l’une des premières productrices de pavot. La sève de cette fleur est récoltée précieusement. Elle est la matière première nécessaire à la fabrication des opiacés tels que l’opium, le fentanyl ou l’héroïne, des drogues dangereuses entraînant une très forte dépendance.

Un champ de pavot dans l’état Kayah

Les sous-sols sont également très riches : pétrole, mines de diamants, de tungstène ou d’or attirent des convoitises, notamment de multinationales chinoises. Malheureusement, celles-ci sont peu respectueuses de la Birmanie et encore moins de ses habitants. Les ressources sont surexploitées, les paysage Kayah détruits sans scrupules. Lorsqu’il n’y a plus rien à prendre, les entreprises abandonnent les chantiers, laissant les habitants sans ressources.
Devenir mineur est accessible à tous. Beaucoup de personnes, hommes et femmes, sans diplôme et sans terre partent travailler dans les mines pour une bouchée de pain. On y trouve aussi de jeunes garçons qui ont arrêté les études et qui veulent gagner de l’argent rapidement pour aider leur famille -ou payer leur dose de drogue. Chaque entrée de mine est ainsi envahie de petites cabanes, que les mineurs habitent de manière très précaire. Les accidents sont fréquents, les conditions de travail très difficiles.

Un bénévole local résumait ainsi la situation du nord de la Birmanie : les mines sont une source d’argent « facile » car on y entre sans diplôme. Les jeunes pensent ainsi qu’ils n’ont pas besoin d’étudier. Devant les difficiles conditions de travail, ils tombent dans la drogue, qui ne coûte presque rien ici. Ce cercle vicieux les emmène tous au même endroit : une mort prématurée par accident ou overdose.

La solution passe par l'éducation

Pourtant, des solutions existent. A Loikaw, la « grande » ville de l’état Kayah, une communauté de sœurs se bat pour permettre aux jeunes les plus motivés de trouver leur voie.

Elles y gèrent un foyer pour accueillir les élèves les plus pauvres de la région et donner des cours complémentaires gratuits pour les plus pauvres.
Investies auprès des habitants de Loikaw, elles font mille et une choses pour eux. En plus du travail au couvent qui compte une centaine d’étudiantes et de mères abandonnées par leur famille, elles gèrent la construction d’une nurserie Montessori, ou donnent des cours de morale et d’anglais à l’école de la ville. Dernièrement, elles ont organisé un camp d’été pour tous les pensionnaires du foyer et les voisins qui voulaient améliorer leur anglais.

Durant cette situation de crise Covid-19, les sœurs ont organisé des sessions où elles formaient les habitants aux gestes barrières. Malgré les confinements, elles n’ont pas hésité à rendre visite aux familles dans le besoin pour distribuer de la nourriture ou des produits de première nécessité.

Les jeunes filles du foyer

Un parrainage pour les plus pauvres

Le système de parrainage permet aux familles les plus pauvres d’envoyer leurs enfants à l’école. Parrainer un enfant lui permet d’acheter le matériel scolaire, les livres, l’uniforme ou d’acheter un vélo pour se rendre à l’école. Les sœurs connaissent les familles de la région, leurs besoins et leurs difficultés. Elles se rendent régulièrement chez votre filleul, et vérifient que celui-ci continue d’étudier.

Le parrainage constitue également un soutien moral. Parrain et filleul échangent des lettres. Pour ces enfants souvent délaissés, peu encouragés par leurs proches, ou qui se considèrent comme « trop pauvres pour réussir », ces lettres sont une aide précieuse !

Ainsi, les exemples de réussites commencent à arriver. Ces anciens filleuls aujourd’hui infirmiers, professeurs ou mécaniciens gagnent correctement et honnêtement leur vie. Ils prouvent à leurs proches et aux familles de la région que l’école est la voie du succès !

Parrainez un enfant de l’état Kayah.

Le parrainage est une manière simple, concrète et efficace d’aider un enfant et sa famille.
Pour 28 € par mois, soient 7 € après déduction fiscale, vous permettez à un jeune de poursuivre sa scolarité, et lui évitez ainsi de tomber dans les réseaux de drogue ou de prostitution qui sont nombreux dans l’état Kayah.

Au début de votre parrainage, vous recevez un dossier complet, présentant votre filleul(e), sa situation, sa famille. Vous pouvez lui écrire des lettres, et -si la situation le permet- vous rendre en Birmanie pour le rencontrer.

Je parraine
Un don de 28 € défiscalisé à 75% vous coûte en réalité 7€.
Zarchi Ninn Un exemple de réussite

Zarchi Ninn, un exemple de réussite.

Zarchi Nin vient d’un petit village de l’état Kayah. Elle et sa famille font partie de l’ethnie des Kayans.
Ses deux parents doivent trouver du travail au jour le jour dans les champs. A eux deux, ils gagnent à peine 5000 kyats par jour travaillé – 3 € environ. Pas assez pour scolariser leurs 6 enfants.
Pourtant, grâce au parrainage, Zarchi Nina a pu étudier dans le foyer de Loikaw. Elève motivée et curieuse, elle s’intéresse à tout. L’anglais est sa matière préférée. Grâce aux cours complémentaires, elle peut s’améliorer chaque jour.
A force de travail, elle obtient son baccalauréat du premier coup et avec un très bon score –un véritable exploit en Birmanie. Cela lui permet d’accéder à son rêve : devenir infirmière.  En plus de ses études, elle donne aujourd’hui des cours complémentaires au foyer : elle se sent redevable, et souhaite transmettre ses connaissances pour que d’autres puissent avoir la chance qu’elle a eue !