35 civils tués la veille de Noël

Ce 24 décembre, 35 personnes ont été tuées par l’armée dans l’état Kayah.
Image : Les véhicules incendiés. ©

35 civils tués le 24 décembre

Ce 24 décembre, dans l’état Kayah (Sud-est de la Birmanie, tout près de la frontière Thaïlandaise) l’armée Birmane entasse 35 civils dans deux bus et les incendie avec des jerricans d’essence. 35 civils tués, dont des enfants et dont deux membres birmans de l’ONG Save the Children. 35 chrétiens qui se préparaient à célébrer la naissance du Christ.

« La plupart des victimes de ce carnage, dont l’ONU s’est émue dimanche 26 décembre, sont des civils karenni, l’ethnie principale de cet État birman où cohabitent plusieurs minorités. »

Lire l’article complet : Le Monde

Nous nous unissons par la pensée à la douleur du peuple birman et aux familles des victimes, et maintiendrons notre soutien auprès de tous nos amis et frères Birmans dans cette période difficile, comme notre association a pu le faire à maintes reprises ces dernières décennies dans les différents pays d’Asie du Sud Est.​

La Birmanie vit une descente aux enfers depuis un an.

Fin 2020, le parti politique de Aung San Suu Kyi remporte les élections législatives avec plus de 80% des sièges de parlementaires. L’armée Birmane n’accepte pas cette défaite et considère que les élections ont été truquées. Le 1er février 2021, la junte militaire arrête la dirigeante et décrète l’état d’urgence.

Depuis cette date, des millions de birmans manifestent et les grèves se succèdent. Des groupes armés issus de minorités ethniques rejoints par des civils s’organisent pour défendre leurs droits et tenter de renverser la situation. Parmi ces résistants, on retrouve de nombreux chrétiens mais également des bouddhistes, des indous et des musulmans. En représailles et pour contrer l’opposition, l’armée s’en prend aux civils et aux opposants. Plus ce 220.000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays depuis le coup d’État. Et des dizaines de milliers de birmans apeurés ont tenté de passer la frontière avec leur famille pour se réfugier en Thaïlande et en Inde.

La Birmanie fait de nouveau tristement parler d’elle suite au massacre du 24 décembre. Écouter le podcast France Inter

Bâtiments détruits par des tirs d’artillerie de l’armée birmane, en septembre 2021, dans l’État de Chin. © AFP / EyePress News

 

 

Dans la presse

Les véhicules brûlés
Le Monde ⎮ 28.12.2021 Massacre en Birmanie Lire l'article
Le Monde ⎮ 30.12.2021 Le conseil de sécurité de l'ONU condamne un massacre imputé à l’armée Lire l'article
France Inter ⎮ 28.12.2021 La Birmanie a disparu de nos écrans radars : massacre à huis-clos. Écouter le Podcast

Depuis le début de la crise du Covid-19, renforcée par le coup d’état de février 2021, la pauvreté a explosé en Birmanie. En 12 mois, le nombre de personnes vivant avec moins de 1,90 $ par jour est passé de 16 % à plus de 55% de la population globale du pays.

Nous recevons tous les jours des appels à l’aide de nos responsables et bénévoles locaux, avec qui nous entretenons des liens d’amitié de longue date. Enfants du Mékong a répondu grâce à une caisse d’urgence pour venir en aide à la population subissant les conséquences économiques de cette double crise.

  • 32 projets d’aide alimentaire et projets médicaux basiques ont été mis en place.
  • 12 projets de soutien à des classes informelles et cours pour pallier à la fermeture des écoles et lutter contre le décrochage scolaire ont vu le jour.

Au total, 94.856 personnes ont bénéficié de ces projets, qui ont eu lieu : dans les grandes villes (Yangon et Mandalay) et principalement dans les provinces de l’Est (États kayah, shan, karen), du nord-ouest (État chin) et du nord (État kachin)

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