La Covid a fait peu de victimes en Birmanie de mars jusqu’à fin août (250 morts officiels au 28 septembre). Néanmoins les mesures de prévention ont été très strictes dès le mois de mars. Déplacements limités entre provinces, couvre-feu dans certaines villes, fermeture des frontières à l’international depuis le 14 avril, reportés régulièrement et toujours en vigueur. Les vols internationaux sont suspendus. Aucun étranger, à moins de justifier d’un poste vital dans une entreprise, ne peut rentrer en Birmanie.
Actuellement la Birmanie fait état d’une recrudescence de cas, particulièrement dans l’état Rakhine (ouest du pays), où se trouvent les camps de réfugiés Rohyngas. Les états sont de nouveau en confinement et des quarantaines sont mises en place lors de déplacements entre états. A Yangon et Mandalay, la population a été reconfinée début Septembre suite à la recrudescence de cas de Covid jusqu’à mi-octobre. Les birmans sont assez alarmés face au virus et se plient aux mesures demandées, dures en comparaison du nombre de morts.
Les 2/3 des 6000 collèges et lycées avaient rouverts respectivement fin juillet et début août, 2 mois après la rentrée scolaire habituelle. Début Septembre, toutes les écoles (niveau primaire, secondaire et supérieur) ont de nouveau fermé leurs portes, sans date de réouverture. Les jeunes logés en foyer qui avaient pu revenir ont été renvoyés chez eux pour la plupart. Certaines écoles du supérieur organisent des cours en ligne mais tous les élèves n’ont pas de connexion internet, ou alors elle est couteuse. L’accès à ces cours à distance renforce les inégalités déjà présentes.
Les élections législatives quinquennales sont prévues le 8 novembre prochain et le pays risque d’être à l’arrêt, comme il l’est à chaque fois, pour prévenir les éventuels troubles liés à cet évènement.