En Birmanie, l’espoir malgré la crise
Aujourd’hui Antoine, vous voulez plaider pour l’espérance !
Je crois en effet Nicolas que nous en avons tous besoin. On sait bien que la situation n’est confortable pour personne. La période est particulièrement propice aux inquiétudes. Il y a les risques de crise économique en France, les dépressions et le décrochage scolaire de nombreux jeunes au collège, au lycée ou en études secondaires. Il y a aussi, à l’international des situations dramatiques. Je pense bien évidemment en premier lieu à la Birmanie qui a connu le 1er février un nouveau coup d’Etat de l’armée contre lequel un grand mouvement populaire s’est mobilisé. Mais on pourrait aussi citer l’Éthiopie ou l’Arménie.
En effet, les nouvelles ne portent pas à l’optimisme.
Et pourtant, au risque de vous choquer Nicolas, je crois que l’espérance ici est un devoir. Je m’explique. Depuis le 1er février, je m’entretiens régulièrement avec des manifestants et des membres de l’Eglise en Birmanie qui manifestent contre l’armée souvent au péril de leur vie. Leur courage m’impressionne beaucoup. J’aimerai être à leurs côtés pour faire mon travail de journaliste et les soutenir autant que possible, à commencer par nos responsables de programmes qui se démènent pour que les enfants puissent continuer leur scolarité. Pourtant, ces derniers savent que ce n’est pas possibles. Ils réclament cependant un autre soutien : « Ne baissez pas les bras à notre place ! » disait l’une d’entre eux. Le bras de fer qui se joue entre la rue et l’armée n’est pas plié. Bien que faible, les chances de la démocratie demeurent tant que les Birmans refusent la tutelle de l’armée et se battent contre. Notre devoir est d’espérer avec eux et de les soutenir. Renoncer à cette espérance pour laquelle eux se battent serait les trahir et les abandonner. Alors certes il faut être réaliste mais en aucun cas défaitiste ! Trop de vies humaines sont en jeu. Nos amis birmans ne nous en demande pas beaucoup : ceux qui croient demande de prier, le chapelet notamment. Pour les autres, une parole, un soutien, croire en la victoire impossible avec eux pour que eux continuent de la rendre possible.
Voilà pour la Birmanie mais pour les autres ?
Je crois en fait que ce sont les mêmes ressorts qui sont à l’œuvre Nicolas. Nos amis Birmans nous encouragent à croire en l’impossible parce que l’espérance est un moteur pour l’action. Parce que dans des situations désespérées, la résignation trace les frontières de la vie. Alors soyons à la hauteur de l’exemple de ce peuple qui nous montre le chemin : luttons pour ce qui nous est cher. Refusons la morosité. Agissons. C’est aussi ce que font nos filleuls qui se battent pour apprendre et avoir une vie meilleure. C’est aussi ce que font nos bénévoles dans tous les pays d’Asie et en France comme cette femme vietnamienne qui nous a écrit et à qui je laisse le mot de la fin : « Aujourd’hui, nos étudiants m’ont rendu visite pour recevoir l’argent de leur parrainage. Ils m’ont confié leur chance d’être parrainés ! C’est si beau de voir ce rêve changer leur vie. Je me sens vraiment très chanceuse moi-aussi de pouvoir travailler avec vous et vos amis ! Nos œuvres rendent ma vie utile. Cám ơn nhiều. » Cela signifie merci en Vietnamien.
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