Une école pour les migrants birmans
Beaucoup de familles atterrissent à Mae Sot après avoir fui la guerre et ses atrocités en Birmanie. L’école est alors leur seul repère.
Le gouvernement a réagi de manière forte avant la fin mars, fermant les frontières hermétiquement et limitant les déplacements dans le pays au maximum. Il n’y a jamais eu de confinement complet, mais des recommandations au télétravail et au port du masque, et l’instauration d’un couvre-feu pour limiter les fêtes et évènements.
Au-delà de la pandémie, le confinement a lourdement fragilisé la situation des plus pauvres. Le confinement a entraîné un chômage massif sans compensation pour les familles de journaliers, n’ayant ainsi plus de quoi se nourrir, payer eau et électricité.
La gestion des écoles a été relativement simple puisque la crise est arrivée au moment des grandes vacances locales, de mi-mars à mi-mai. Le Ministère de l’éducation a eu le temps de préparer la rentrée qui s’est faite en trois temps. A distance de mi-mai à début juillet, avec des cours à la télévision ou par internet ; alternée par demi groupe de début juillet à mi-août ; puis normalement à partir du 17 août.
Pendant cette période de confinement, nous avons pu rester en contact avec l’ensemble de nos responsables locaux, même si nous ne pouvions pas leur rendre visite. Votre parrainage est précieux pour la scolarité de votre filleul tant la situation des plus pauvres est précaire.
Les revenus des familles baissent. Il est probable que nos responsables locaux nous demandent d’augmenter le nombre de filleuls pour aider de nouvelles familles dans le besoin. Certains parents travaillant dans les zones touristiques ou dans les usines sont de retour dans les villages. Heureusement, nous ne voyons pas encore de décrochage scolaire chez nos filleuls.
Les frontières du pays étant fermées aujourd’hui, nous ne pouvons malheureusement pas faire arriver les nouveaux bambous. Nous espérons que la situation se débloque, mais en attendant, nous sommes en train de mettre en place les moyens de répondre aux demandes de nos responsables locaux. Nous avons la chance d’avoir une équipe permanente à Bangkok qui pourra se rendre sur place dans les cas les plus compliqués.
Enfin, si la circulation des personnes vers la Thaïlande est bloquée, la Poste fonctionne toujours vers la plupart des pays, dont la France. Le comité de traduction fonctionne à plein régime pour vous faire parvenir au plus vite les lettres de vos filleuls. Nous recevons aussi vos lettres qui sont traduites et envoyées dans les programmes. D’expérience, recevoir une lettre de son parrain est toujours un évènement unique pour un filleul. Pas besoin d’un long texte, un petit mot et quelques photos feront son bonheur. Nous ne pouvons que vous encourager à le faire.
Beaucoup de familles atterrissent à Mae Sot après avoir fui la guerre et ses atrocités en Birmanie. L’école est alors leur seul repère.
Des milliers de karens vivent à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, dans des camps de réfugiés. Les conditions de vie y […]
Derrière les beaux hôtels et les plages touristiques de Phuket se cache un bidonville dans lequel vivent de nombreux enfants.