Anciens camps réfugiés de la frontière Thaïlande – Cambodge

À l’est de la Thaïlande, la grande région agricole de l’Issan déploie ses rizières à perte de vue. L’Issan est le syndrome de la campagne oubliée au profit de l’essor des grandes villes. Bangkok, la capitale, a tué peu à peu les campagnes où, souvent, les gens ne  peuvent être que travailleur journalier. Une situation financière instable et irrégulière amenant un exode rural important, participant à l’éclatement familial.

Il y a quelques années encore, la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge accueillait de nombreux camps de réfugiés, fuyant l’enfer des Khmers Rouges. Les camps ont fermé, mais beaucoup de familles sont restées, dans des conditions souvent très précaires.

La région de l’Issan, malgré sa douceur de vivre apparente, est confrontée à de nombreuses problématiques. La plus importante d’entre elles est l’éclatement familial. Il est fréquent de voir les parents abandonner leurs enfants, laissant la charge de leur éducation aux grands-parents. Beaucoup d’entre eux, une fois partie, refont leur vie et ne portent plus d’attention à l’enfant laissé. Certains enfants sont baladés de maison en maison, n’ayant pas de véritable foyer.

Le sida a également empoisonné la région, notamment au nord. Quelques initiatives locales (souvent soutenues par Enfants du Mékong) et le gouvernement essaient de faire reculer la maladie. Cela reste malgré tout difficile à cause d’un manque de prévention, d’éducation et de sensibilisation.

June est parrainée !

Qui sont les enfants aidés ? Nous vous présentons June, dont l’histoire est représentative de celle des filleuls que nous aidons.

June est une petite fille de neuf ans, vivant dans un petit village  à quelques kilomètres seulement de la frontière cambodgienne.

June vit avec sa grand-mère, Tip, qui a 67 ans. Après une vie à travailler dans les champs, Tip ne peut plus travailler à cause de la fatigue, mais aussi car elle doit prendre soin de sa petite fille. En effet, elle élève June toute seule. Comme souvent en Issan, le schéma familial est compliqué. Ses parents sont toujours ensemble, mais ne vivent ni ensemble, ni avec leur fille. Sa maman est travailleuse journalière dans une usine. Son père vit à 300Km de là. Il est livreur. Tous les deux ne gagnent pas beaucoup d’argent, et surtout n’ont aucune assurance d’avoir un travail. Ils envoient à June de 1000 à 2000 bahts lorsqu’ils le peuvent (25 à 50 euros). Ils ne reviennent la voir que lors des grandes fêtes, comme dernièrement pour Songkran, le nouvel an bouddhiste. L’envoi de cet argent est la seule source de revenu pour élever June, ainsi qu’une aide gouvernementale de 600 bahts (15 euros) par mois pour la retraite de Tip. A cela s’ajoute des dettes importantes car le père a du emprunter pour la maison. Elles s’élèvent à 300 000 bahts soit environ à 8 000 € !

Malgré ces difficultés, June est une petite fille souriante qui se rend à l’école tous les jours à pied.  Selon la professeur Kru Priaw, notre bénévole qui la suit au quotidien, June est une petite fille attentive, curieuse et qui a soif d’apprendre. Elle l’a décrit comme une véritable leader à l’école qui aide énormément en classe ses camarades ! Sa marraine lui permet de continuer d’aller à l’école, et la soutient aussi bien financièrement que moralement !

Votre parrainage permettra à ses enfants d’aller à l’école : achat du matériel scolaire, de l’uniforme, des moyens de transports, etc.

C’est également une bouffée d’oxygène financière pour les grands-parents qui ont à leur charge un ou plusieurs de leurs petits-enfants.

La correspondance a toute son importance pour ces parrainages. Parfois rejetés, ayant connu l’abandon, les enfants que nous soutenons sont très sensibles aux courriers. Même de simples cartes postales ont une grande valeur, et leur permet de reprendre confiance en eux.

Je parraine