Aidez les enfants du camp de réfugiés de Mae La Oon

Des milliers de karens vivent à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, dans des camps de réfugiés. Les conditions de vie y sont dramatiques et les enfants sont comme toujours les plus vulnérables.

L'enfer des camps de réfugiés

« Je m’appelle Naw Kyaw, j’ai 15 ans. Je viens d’un petit village de Birmanie, proche d’un poste militaire birman. Ils voulaient nous enrôler pour du travail forcé. Nous avons dû fuir notre maison, notre pays. »

Seule une situation dramatique peut pousser une fillette de 15 ans et sa famille à tout quitter du jour au lendemain pour venir faire grossir l’immense camp de réfugié de Mae La Oon.  Surtout lorsqu’on connait les terribles conditions dans lesquelles vivent les réfugiés. Ici, peu de nourriture, pas d’emploi possible, une forte promiscuité et une hygiène douteuse. Et surtout, l’inactivité. De tous les témoignages que nous recevons, c’est cette inactivité qui est la plus difficile. Elle pousse à l’alcool, à la drogue. Elle entraîne des violences, des viols, des incestes. Elle détruit jour après jour les femmes et les hommes qui s’entassent dans les camps.

Mae La Oon est le plus gros camp de Thaïlande. Il accueille entre 10 et 50 000 réfugiés suivant les sources. Beaucoup sont karens, une ethnie qui vit sur une grande région à cheval entre la Thaïlande et la Birmanie. Il a été ouvert en 1984, de manière temporaire. Mais le temporaire se prolonge, et près de 40 ans après, malgré de nombreuses rumeurs sur sa fermeture, les réfugiés continuent d’affluer.

Une jeune fille porte son petit frère dans le camp de Mae La.

Eviter le pire

Quelques dizaines d’enfants ont pu être parrainés dans le camp de réfugiés de Mae la Oon. Une moitié vit dans leur famille. L’autre moitié habite dans des dortoirs gérés par le KWO, la Karen Woman Organisation, une petite association locale qui réalise un travail extraordinaire auprès des jeunes filles karen. En effet, beaucoup d’enfants arrivent ici seuls, sans aucune famille. Ils sont alors des proies faciles pour tous les abus ou trafics. Vivre dans un dortoir géré par le KWO leur permet de vivre en sécurité, dans un cadre plus serein. Pour ces enfants, les frais d’alimentation, d’hygiène ou de bois pour le feu sont pris en charge par Enfants du Mékong. Mais surtout, ils peuvent aller à l’école, même dans le camp ! C’est un espoir pour eux d’une vie meilleure, et la possibilité de s’en sortir par eux-mêmes le jour où les camps fermeront.

Dans les dortoirs, il y a des personnes qui s’occupent des enfants, que nous appelons les « caretakers », ainsi que des moniteurs. Les plus grands enfants prennent soin des plus jeunes, et si besoin, ils peuvent informer les caretakers de certaines situations, si un enfant est malade par exemple. Ils jouent également un rôle de modèle, leur explique qu’il est important d’étudier et les guident pour devenir une bonne personne.

Je parraine un enfant du camp de Mae La Oon

Un partenaire d'exception

L’accès aux camps de réfugiés est interdit aux étrangers, et très contrôlé. Aider dans les camps est donc difficile, même pour les associations d’aide international. Pourtant, depuis les rumeurs de fermeture des camps, de nombreuses ONG se sont désengagées, craignant une absence de subvention. Les besoins ont donc explosé et la situation ne cesse d’empirer.

Pour aider les enfants du camp de réfugié de Mae La Oon, notre association travaille en lien étroit avec le KWO, le Karen Women Organisation (organisation des femmes karen).

« Ils sont exceptionnels, témoigne Marion Bernard, ancienne volontaire et responsable Thaïlande pour Enfants du Mékong. S’il y avait plus de femmes comme elles, notre monde irait bien mieux ! »

Ces dernières années, les aides ont beaucoup diminuées pour les réfugiés mais KWO s’accroche pour soutenir toutes les personnes et tous les enfants qui y vivent. A la tête de l’association, se trouvent deux sœurs, qui font au mieux pour aider les réfugiés. Elles essayent de trouver des soutiens financiers de toute part pour que les besoins primaires des habitants puissent être un minimum comblé : nourriture, hygiène, construction de maisons… L’association organise également de nombreux événements pour toutes sortes d’occasions : des activités pour les enfants, la journée internationale des femmes, la journée de la langue des signes… cela permet aux réfugiés de sortir de leur terrible quotidien le temps d’une activité.

Les enfants parrainés et l’équipe de l’école.

Parrainez un enfant du camp de Mae La

Pour 28 € par mois (7€ après déduction d’impôts) votre parrainage permet à un enfant d’être nourri, logé dans un foyer du KWO si besoin, et surtout scolarisé. Tous les trois mois, votre filleul reçoit en plus : du savon/shampoing, des bougies, des brosses à dents et dentifrice, parapluie / bâches. Leurs frais de scolarité sont pris en charge ainsi que l’achat des uniformes. Il permet aussi à deux autres enfants du camp d’être aidés.

Vous pouvez écrire des lettres à votre filleul(e) qui vous répondra. Ne soyez pas trop exigeants sur la correspondance : n’ayant aucune habitude d’écrire des courriers (population de tradition orale), encore moins à un adulte qui vit à l’autre bout du monde, il est nécessaire de prévoir un temps d’adaptation. De plus, dans les camps de réfugiés, la plupart des parents (lorsqu’ils sont encore là) sont analphabètes, ils ne peuvent donc ni motiver ni aider leurs enfants à vous écrire. Nous vous remercions infiniment de votre compréhension. En revanche, les courriers que vous écrirez seront un incroyable cadeau pour votre filleul(e) et lui offriront une ouverture sur le monde. On compte sur vous !

Je parraine un enfant du camp

A vous de jouer !

Il est possible d’agir dans les camps de réfugiés.

Parrainez un enfant pour lui permettre d’améliorer ses conditions de vie et de s’ouvrir sur le monde !