Alice : le drame de la faim
Même en ayant vécu le premier confinement en plein cœur de l’Asie, il est difficile de se rendre compte de ce qu’ont vécu et vivent encore les populations les plus fragiles. Lequel d’entre nous peut dire qu’il a un jour réellement connu la faim ?
Des milliers de familles dans nos pays d’action en étaient à ne pas savoir ce qu’elles allaient manger le soir même ou le lendemain. En 2020 il y a encore des gens qui meurent de faim, et cette réalité se trouve malheureusement aggravée par la pandémie.
Je suis très fière d’avoir pu participer aux programmes de distributions de nourriture, et extrêmement touchée par des témoignages que nous avons reçus à la suite de ces projets. Parfois quelques mots valent bien mieux qu’on long discours :
« C’est vraiment difficile pour moi d’acheter de la nourriture tous les jours pendant cette pandémie. Je n’oublierai jamais cette aide qui m’a été apportée. » Daw Thida Naing
Si le virus n’a pas touché beaucoup de gens en Asie du Sud-Est, les mesures prises pour empêcher sa diffusion ont, en revanche, eu de très lourdes conséquences, surtout à l’égard des populations les plus pauvres. Beaucoup ont perdu leur emploi et ne bénéficient pas comme en France d’une allocation de chômage mensuel pour continuer à faire vivre leur famille.
Je retiendrai particulièrement l’exemple de Khun Da, une bénévole qui travaille avec Enfants du Mékong depuis 40 ans. Elle s’est dépensée pour apporter une aide vitale à des familles de réfugiés illégaux à Bangkok.
Comme la famille de Thavong originaire du Vietnam : « Lorsque l’école était ouverte, les enfants avaient droit au déjeuner. Maintenant qu’il n’y a plus école, nous nous contentons d’un repas par jour. Grâce à ces dons, nous allons payer notre loyer et acheter du riz et du lait pour le bébé. Un grand merci aux donateurs. »
« À l’égard de ces crises qui laissent mourir de faim des millions d’enfants, déjà réduits à des squelettes humains – en raison de la pauvreté et de la faim –, règne un silence international inacceptable »
Pape François
UN PETIT GESTE POUR FAIRE GRANDIR LA FRATERNITE : Il existe aujourd’hui de nombreux moyens de réduire la faim dans le monde. Je peux, à mon échelle, essayer de soutenir ceux qui luttent pour faire en sorte que les plus faibles soient nourris convenablement tous les jours. Dans les foyers d’Enfants du Mékong, les repas sont offerts aux enfants. Il est possible de nous aider à les financier grâce aux parrainages collectifs des centres et foyers. De nombreuses autres associations œuvrent également sur le terrain pour faire reculer la faim.
Pour en savoir plus sur les actions d'Enfants du Mékong en cette période de pandémie :
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