Parrainer un orphelin

Aider un orphelin à grandir. Lui permettre d’aller à l’école. Lui tendre la main pour lui permettre de se construire un avenir malgré l’absence de repères. La cause est belle et noble. Découvrez sur cette page tout ce qu’il y a à savoir sur le parrainage d’orphelins.

Aider un orphelin

Selon l’UNICEF, on compte 140 millions d’orphelins dans le monde. Il convient de noter que -contrairement à la définition populaire de l’orphelin (un enfant qui n’a ni père ni mère), la définition retenue ici est celle du Larousse ou du Robert « Enfant qui a perdu son père et sa mère, ou l’un des deux. » En perdant un parent, la famille perd une source de revenus souvent primordiale, qui oblige parfois les enfants à arrêter l’école pour aller travailler. En perdant leurs deux parents, les enfants se retrouvent dans une grande vulnérabilité, que ce soit au niveau économique ou au niveau de leur sécurité physique et affective.

Pourquoi parrainer un orphelin ?

Les raisons sont nombreuses pour aider ces enfants en perte de repères. Leur apporter du réconfort, les aider financièrement, leur donner confiance en l’avenir, leur permettre de croire en leurs rêves. Les parrainer, c’est aussi leur montrer que quelqu’un croit en eux, veille sur eux. Le décès ou l’abandon d’un ou des deux parents peut en effet entrainer de nombreux traumatismes, des craintes, ou plus couramment une perte de confiance de l’enfant en lui ou en l’avenir.

Certains couples n’ayant pas d’enfants voient aussi dans le parrainage une manière de veiller sur un enfant, de le voir grandir. Si le parrainage n’est pas l’adoption, certains -parfois en procédure d’adoption- y voient une opportunité d’aider un enfant orphelin.

Mais attention. Si la cause est noble, elle est aussi la cible de nombreuses arnaques ou malhonnêtetés, qui jouent sur la corde sensible pour attirer les dons. Toujours selon l’UNICEF, on compte aussi 74% de « faux » orphelins, et un nombre toujours plus grand de faux orphelinats.

Le parrainage d'orphelins : les dérives à connaître

Au Cambodge, pays dans lequel notre association agit depuis plus de 30 ans, les orphelins seraient 7 fois plus nombreux qu’en 1979, c’est-à-dire à la fin de la guerre. Le gouvernement cambodgien ferme chaque année de nombreuses structures se faisant passer pour des orphelinats. Plus des trois quarts des enfants présentés comme orphelins par ces associations peu scrupuleuses ont en fait encore un ou deux parents connus. La raison ? Le terme « orphelin » fait vendre, attire, apitoie.

Isabelle Volontaire bambou Cambodge« Au Cambodge, comme dans beaucoup de pays d’Asie du Sud-Est, il est difficile de parler d’orphelins, témoigne Isabelle Blanco, volontaire pour l’ONG à Pnom Penh. Si l’éclatement familial est une réalité et que certains parents partent effectivement travailler en Thaïlande, les enfants sont très souvent confiés au parent restant, à un oncle, une grand-mère… ils sont très rarement livrés à eux-mêmes. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas les aider. Au contraire : ces situations sont précaires et le parrainage peut apporter un soutien moral à ces enfants en perte de repères. »

Il est donc important de connaître les dangers ou les risques de ces pratiques :

-en cherchant à parrainer absolument un orphelin, on lance une « course à la détresse ». Les associations présentant les enfants les plus vulnérables récoltent le plus de dons. Ce système misérabiliste est vivement rejeté par notre ONG.

-En répondant aux besoins du donateurs et non aux besoins du terrain, le parrainage d’orphelin entraine aussi la création de faux orphelinats ou de faux orphelins. Il déresponsabilise les parents, en induisant que leur enfant aura plus de chances d’être aidé s’il est abandonné que s’il reste avec eux.

-Le risque de débordement affectif est également à prendre en compte. Un parrain qui cherche dans son filleul à l’autre bout du monde la même relation qu’avec l’un de ses enfants sera forcément déçu par cette relation, qui pourra même être toxique ou envahissante pour le filleul.

-en jouant sur l’émotion plutôt que sur la raison, certaines ONG peu honnêtes n’hésitent pas à travestir la réalité, à faire du misérabilisme, uniquement pour attirer de nouveaux donateurs.

 

Notre action auprès des orphelins

Enfants du Mékong aide les enfants les plus vulnérables, qu’ils soient ou non orphelins. Comme expliqué ci-dessous, la majorité ne le sont pas. Leur situation n’en est pas moins difficile, et si nous recherchons activement une marraine ou un parrain, c’est que le besoin est réel.

Depuis plus de 60 ans, nous appliquons ces principes qui nous semblent essentiels :

  • Répondre aux besoins du terrain et non du parrain. Concrètement, nos bénévoles locaux connaissent les familles et les enfants. Ce sont eux, en adéquation avec nos volontaires français, qui identifient les enfants à aider en priorité sur la base de deux critères principaux : la pauvreté et la motivation de l’enfant et sa famille -s’il en a- à aller à l’école.
  • Refuser tout misérabilisme, pour conserver la dignité de chacun. Nous insistons sur le parrainage d’une personne, avec son histoire, sa personnalité, ses goûts, et non « un orphelin », « un sidéen » ou « un handicapé ».
  • Soutenir des structures locales connues et reconnues, dans lesquels les besoins sont réels, peu importe qu’ils soient « vendeurs » ou pas. Découvrez par exemple l’action de Sr Michelle aux côtés des femmes et enfants prostituées à Sihanoukville ou encore nos programmes de parrainage au Cambodge.

Comment fonctionne le parrainage ?

Parrainer un enfant, c’est lui permettre d’aller à l’école. C’est venir en aide à un enfant pauvre en lui apportant :

-un soutien moral : par un échange de lettres, la possibilité de venir le rencontrer dans son pays, vous aidez votre filleul à se construire, à reprendre confiance en lui. Savoir que quelqu’un l’aide, pense à lui et lui écrit l’aidera à croire en ses rêves et l’encouragera à poursuivre sa scolarité le plus longtemps possible.

-un soutien financier. Pour 28 € / mois (7 € après déduction fiscale), le parrainage permet à votre filleul d’acheter le matériel scolaire, les uniformes, de payer le bus, des cours supplémentaires ou de la nourriture. Une partie est parfois donnée à sa famille, pour compenser le fait que leur enfant ne travaille plus.

A la différence du parrainage individuel, le parrainage collectif permet de soutenir un groupe d’enfants, une structure qui leur vient en aide. En parrainant, vous recevez chaque année des nouvelles du centre soutenu. Vous pouvez aussi vous rendre sur place, constater par vous même l’impact de votre parrainage !

Je parraine un enfant.

Ils ont besoin de votre aide

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