Une équipe formidable !
Dominique Rajalot est déléguée d’Enfants du Mékong depuis peu. Marraine d’abord et avant tout, elle saisit l’opportunité offerte par la fondation Orange de réaliser un mécénat de compétence au profit d’une association humanitaire. C’est par ce biais peu ordinaire qu’elle s’engage dans le bénévolat et dans sa délégation.
Témoignage d’une bénévole absolument ravie de répondre à nos questions… et à l’énergie contagieuse !
Bonjour Dominique, comment avez-vous connu l’association Enfants du Mékong ?
En 1990, on cherchait à soutenir un enfant asiatique, pas dans l’idée d’adopter mais juste d’aider, peu importe comment. Alors on s’est renseignés, ça a mis beaucoup de temps : environ deux, trois ans. On a cherché sur Internet et on a trouvé Enfants du Mékong. Ce qui nous a vraiment intéressés chez Enfants du Mékong c’est la relation directe avec le filleul.
Pourquoi s’être investie dans Enfants du Mékong et pas dans une autre association ? Qu’est ce qui vous touche en particulier chez Enfants du Mékong ?
Ce qui nous a vraiment marqués chez enfants du Mékong c’est la relation directe au filleul et aussi la transparence de l’association. La majorité du parrainage est attribuée au filleul directement. Il y a très peu de publicité.
Pourquoi vouloir devenir déléguée d’Enfants du Mékong ? Quelles étaient vos aspirations, vos motivations ?
A ce moment là je n’étais que marraine et je recevais des lettres comme tout parrain/marraine. J’avais aussi quelques informations du délégué local mais après on en a moins eu… Puis, avec ma fin de carrière chez Orange, on a proposé le mécénat de compétence au profit d’une association humanitaire alors j’ai profité de ce cadre pour devenir bénévole pour Enfants du Mékong. Ça s’est fait comme ça.
Après, mes motivations étaient simples : j’aime agir, organiser des événements, mobiliser. Il faut motiver sans cesse les personnes, toujours avoir des idées nouvelles, se faire connaitre…
Ça consiste en quoi, être délégué ? Pouvez-vous nous donner un exemple d’action menée récemment dans votre délégation ?
Mon premier rôle était à l’époque de fédérer et de relancer la délégation et l’équipe de bénévoles. Désormais ils sont environ une quinzaine, très motivés et ils ont beaucoup d’idées. Alors on intervient dans les écoles. Chez nous (ndlr : zone Sud), il y a des écoles qui parrainent. Par exemple dans une école, chaque classe parraine. On a pu organiser une représentation de théâtre, un concert de Gospel. En ce moment on a le projet d’organiser des ateliers de cuisine asiatique. On l’a fait dans le Tarn et on compte le faire en Haute-Garonne.
Pouvez-vous nous parler du mécénat de compétence qui s’est crée entre Enfants du Mékong la fondation Orange ?
La fondation Orange nous proposait de faire un mécénat de compétence à temps partiel : ça devait être dans une association humanitaire qui devait avoir certains critères. La fondation n’était pas présente en Asie mais comme j’étais déjà marraine chez Enfants du Mékong : j’ai finalement réussi à faire accepter à Orange de mettre mes compétences au service d’Enfants du Mékong. Séverine et Isabelle (Ndlr Séverine Delattre en charge des délégations et Isabelle Carme, déléguée Tarn) m‘ont fait une lettre de mission.
Pour vous, quelles sont les sources de satisfaction quand on est délégué, bénévole pour Enfants du Mékong ?
Les deux ans que j’ai passés, on a remonté une équipe. Il y a plein de nouveaux qui participent activement. Par exemple un de nos bénévoles, Antoine Bertoldo monte des actions par rapport au sport : le rugby, la course de Novembre va se renouveler. Il a la satisfaction de voir certains de ses projets se perpétuer d’année en année. C’est super sympa d’avoir un calendrier, d’arriver à financer un projet. Une grosse satisfaction aussi est d’avoir réussi à s’introduire auprès de gros comités d’entreprises comme Airbus, Thalès, la clinique du Cèdre. Cela nous permet d’organiser de façon régulière des ventes pour « Soieries du Mékong ». Il y a aussi une activité de tutorat d’élèves en filière commerciale ou vente, qui tiennent les stands, nous aident pour la vente de Soieries. Quand on fait régulièrement dans la délégation, on voit qu’il y a des nouveaux parrains. C’est aussi une source de satisfaction.
Quelle est pour vous la découverte la plus significative durant vos années de bénévolat pour Enfants du Mékong ?
La première fois que je suis arrivée à Asnières en Septembre, avant la réunion où je devais être présentée comme nouvelle déléguée, je me suis simplement présentée et là tout de suite Guillaume, Yves, tous m’ont accueillie dans un esprit de famille. Ils ne m’ont pas « sautée dessus » mais presque en disant « Ah Dominique ! On sait ce que tu fais ! C’est formidable ! » On appartient à une grande famille quand on est bénévole. Pas que quand on est délégué. Moi je délègue les projets à chaque bénévole qui fait le lien en direct avec le siège. La « réunion de famille » ça nous donne plein d’idées, on voit ce que font les autres bénévoles ; ça nous rebooste et ça nous aide à être créatif. J’ai aussi découvert le rôle des responsables locaux et l’action concrète des Bambous auprès des populations sur place, qui font un suivi sérieux pour vérifier que l’argent est bien distribué, bien dépensé.
Pour finir un message particulier à faire passer à nos lecteurs ? Aux habitants de votre délégation ?
Paulette, une de nos bénévole me disait « On fait ce qu’on peut ». Je voudrais donc inviter les personnes à prendre contact, à ne pas hésiter à demander, à répondre aux sollicitations. On ne demande pas grand-chose, seulement de parler de nous car la meilleure publicité qu’on a finalement c’est le bouche-à-oreille. En Haute-Garonne l’équipe est formidable !
Propos recueillis par Pierre-Marie Durier
Découvrez ici nos différentes délégations ! Vous pouvez aussi écrire à Séverine Delattre, en charge des délégations, si vous voulez en savoir plus ou décidez de rejoindre une délégation à sdelattre@enfantsdumekong.com.
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