Tous les vendredis, retrouvez « L’Espérance au cœur », la chronique d’Enfants du Mékong par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine ‘Asie Reportages‘.
Le podcast :
La chronique :
« Une lettre peut-elle sauver une vie ? Une lettre sans destinataire peut-elle arriver à bon port ? Il y a quelques semaines, l’histoire d’une bouteille à la mer a fait chavirer le cœur d’un couple. Cette lettre n’était destinée à personne. Elle était une supplique muette. L’espoir secret d’une petite fille de huit ans qui voulait mettre un terme à sa solitude.
A un an, H’Na a perdu sa mère. Toutes les terres familiales ont été vendues pour essayer de payer des soins qui n’ont pas pu la sauver. Trop jeunes, trop nombreux et trop pauvres, les enfants de la famille ont survécu sur un bout de terre. Mais il y a un an, c’est le père qui a abandonné le foyer et ses enfants à la faveur d’un remariage. H’Na et ses 5 frères et sœurs vivent seuls depuis et travaillent pour se nourrir au jour le jour.
Des religieuses ont pris en pitié H’Na et lui ont offert l’opportunité d’aller à l’école dans leur internat au milieu d’autres enfants parrainés. Chaque fois qu’elle voit ses amies écrire des lettres à leurs parrains et marraines, H’Na en écrit une qu’elle nous remet, bien qu’il n’y ait personne à qui faire parvenir cette lettre. H’Na rêve d’un parrain ou d’une marraine. D’une personne à qui elle pourrait écrire. D’une oreille bienveillante. D’une main qui pourrait à son tour prendre la plume pour lui répondre. Alors plutôt que de se révolter devant l’injustice, plutôt que de se résigner face à l’évidence de sa solitude, H’Na écrit son rêve d’un parrain fabuleux comme d’autres parlent à un ami imaginaire. Espérant qu’un jour, ses lettres trouveront leur destinataire. « La vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres » rappelle Victor Hugo.
Il y a une semaine, ces lettres ont trouvé leur destinataire. Émus par l’histoire de ce cœur d’enfant que nous leur racontions, par cet appel silencieux, ce geste innocent et désespéré, un couple a accepté de prendre H’Na comme filleule. Cette histoire a des allures de conte de Noël vous ne trouvez pas ? Ils sont encore des milliers comme H’Na qui espèrent. Qui endurent la solitude d’une vie de misère ou d’abandon mais qui refusent de se résigner. Qui appellent en silence. Qui préfèrent rêver. Alors osons devancer un peu le calendrier : quelle meilleure période que Noël pour exaucer les rêves des enfants ? »
Le profil hors norme de Mary nous rappelle que « les enfants pauvres et souffrants peuvent être des modèles de responsabilité de leur pays ». Nous espérons que son succès, porté par une énergie débordante et une grande confiance en l’avenir, pourra être un modèle pour les jeunes générations birmanes… et celles d’ailleurs !
Au cœur des grandes mutations politiques du Laos, madame Bounmy n’a jamais su rester spectatrice. Impliquée à son échelle, elle a partagé le sort des Hmongs et des réfugiés du Laos en Thaïlande. Dévouée à sa famille, elle n’a pas non plus hésité à venir en aide à ceux qui partageaient sa misère.
À l’occasion de la saison Asie au Palais de la Porte Dorée, le Musée national de l’histoire de l’immigration propose une exposition inédite jusqu’au 18 février 2024, consacrée à l’histoire et à la diversité des migrations asiatiques. Entretien avec Simeng Wang.
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Cantonnée dans l’enceinte du palais royal, la danse classique cambodgienne fut, des siècles durant, un art sacré et secret, réservé au roi et à sa cour. En 1906, un voyage historique en France révèle ce spectacle millénaire au grand public.
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