Les enfants de Stoeng Treng : entre misère et abandon

Dans le Nord du Cambodge, des familles se battent pour envoyer leurs enfants à l’école, et ainsi sortir de l’extrême pauvreté.

Stoeng Treng : une province oubliée

La maison d’un filleul de la région. Pas d’eau courante, et une maison à même la terre qui devient pratiquement inhabitable en saison des pluies.

A l’extrême nord du Cambodge, la province de Stoeng Treng est une province d’un autre temps. Les minorités ethniques qui la peuplent semblent les grandes oubliées du fort développement économique du pays.

Dans cette région très rurale, il n’y a que peu de routes. Les rares collèges ou lycées sont souvent inaccessibles, car trop éloignés des familles. Les familles pauvres, et de surcroît issues des groupes ethniques, ne sont pas en mesure d’envoyer leurs enfants dans les provinces voisines. Pour des raisons d’abord financières, car l’école représente un coût (achat du matériel, transport…) mais aussi parce que cela représente un fossé considérable entre les cultures, les schémas de pensée, les croyances.

Vincent Remongin Volontaire "bambou"

Il n’y a pas d’eau courante dans les maisons, souvent pas de WC, les gens vont dehors avec un sac plastique…

J’ai vu des enfants abandonnés par leurs parents, des jeunes livrés à eux-mêmes. J’ai vu des personnes handicapées bloquées dans des chariots métalliques pour limiter leurs déplacements.

J’ai vu des familles rejetées parce que sidéennes. J’ai vu tant de problèmes d’alcool, de la drogue aussi. J’ai vu dans ces villages les pires conditions de vie de ma mission.

Situation des familles aidées

En rentrant du collège, un filleul découvre une lettre de sa marraine… pour sa plus grande joie !

Parmi les familles que nous aidons, la pauvreté prend différents visages. Il est fréquent qu’après une séparation, les parents abandonnent leurs enfants avant de partir recommencer une vie ailleurs. On trouve ainsi beaucoup d’enfants recueillis par un grand-père ou d’une grand-mère à la santé fragile. Dans une situation si précaire, il est difficile pour les jeunes d’envisager une scolarité jusqu’au bac.
On rencontre aussi des personnes admirables qui prennent des enfants sous leur toit. C’est un oncle, une tante, un proche, qui s’occupe également des personnes en mauvaise santé, laissées de côté par les familles, et qui sont une charge financière supplémentaire. Ces personnes héros anonymes ne comptent pas les efforts et les sacrifices.

Les familles ayant un enfant handicapé sont parmi les plus vulnérables. Il n’y a que très peu d’aides et aucune structure adaptée pour les accueillir. Par ailleurs, le handicap est souvent perçu comme un mauvais karma, ce qui entraîne souvent craintes et incompréhensions.

Malgré ces situations, plusieurs familles essaient autant que possible d’envoyer leurs enfants à l’école, en dépit du manque de perspectives à long terme, et des obstacles à court terme. La motivation fait partie des critères de sélection des filleuls Enfants du Mékong : le but est en effet d’aider ces familles à s’en sortir par elles-mêmes par le biais de l’école.

Parrainez un enfant de Stoeng Treng pour lui permettre d’aller à l’école.

Sur le 28 € par mois (7€ après déduction fiscale) de votre parrainage, 22€ iront directement à votre filleul et sa famille. Votre parrainage lui permettra d’acheter le matériel scolaire, l’uniforme, mais aussi de payer des cours de soutien scolaire.
Une partie est également distribuée en nature : nourriture (riz, huile, sucre) et kits d’hygiène (savon, moustiquaires, lessive) apportent une vraie bouffée d’oxygène aux familles aidées.
Un partenariat avec l’Eglise locale permet également aux filleuls qui le souhaitent et qui viennent de village reculés d’être hébergés en foyers, à proximité du collège ou du lycée.

Je parraine

Un parrainage bien suivi

Sur place, votre filleul(e) est suivi(e) par Thavy, notre bénévole locale. Originaire de la région, elle vient elle-même d’une famille très pauvre. Elle a pu bénéficier d’une aide pour étudier à Phnom Penh, et souhaite aujourd’hui se mettre au service des plus pauvres.

Elle a des compétences en comptabilité, et une formation d’auxiliaire en milieu médical. Revenue dans sa province d’origine, elle gère aujourd’hui un foyer qui accueille des jeunes venus de la campagne, pour aller au lycée. Son parcours est un bel exemple pour les jeunes du programme !

En binôme avec notre volontaire « bambou », c’est elle qui suit les familles, leurs situations, donne des conseils d’orientation, distribue l’argent des parrainages, organise des ateliers d’écritures de lettre et veille à ce que chaque filleul poursuive ses études.

Je parraine un enfant de Stoeng Treng

Thavy, notre bénévole locale, est originaire de la région !

Nos besoins de parrainage au Cambodge