Tous les vendredis, retrouvez « L’Espérance au coeur », la chronique d’Enfants du Mékong par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine ‘Asie Reportages‘.
La chronique :
« Bonjour chers auditeurs,
Puisque je vous ai récemment parlé des Hmong, je voulais vous raconter une rencontre que j’ai faite dans les montagnes de Sapa. Celle d’un ancien filleul d’Enfants du Mékong croisé là par hasard.
Lo A Thong a son bac, contrairement à beaucoup d’enfants de la région qui abandonnent leurs études à la fin du collège faute de moyen, pour se rendre à Sapa au lycée. Mais il a dû renoncer à son rêve de faire des études de droit. L’année de son bac, sa mère est morte laissant 6 de ses 13 enfants encore à la charge de Lo A Thong et son père. Ses 6 frères et sœurs plus âgés sont mariés. Aucun n’est revenu pour aider la famille. Mais Lo A Thong a été aidé par un étranger pour ses études. Il a reçu et sait ce que cela fait. Il a voulu aider à son tour. Il a voulu donner à son tour.
Alors, courageusement, mettant ses rêves entre parenthèses, il écrit à son parrain lui demandant s’il accepterait de transférer son aide sur une de ses plus jeunes sœurs. Puis il a fait la plonge dans un des nombreux restaurants de la ville dédié aux touristes. Améliorant son anglais, il a ensuite travaillé dans un hôtel avant de devenir guide dans les montagnes.
Le courage de Lo A Thong m’impressionne. Lorsqu’il racontait son histoire, je repensais à toutes les fois où, à Paris, il m’est arrivé de croiser des personnes sceptiques face à la possibilité de parrainer. Est-ce que cela marche, me demande-t-on parfois ? C’est vrai que parrainer un enfant, cela peut paraître dérisoire face à la multitude des besoins.
Mais à tous ceux qui se posent la question, je voudrais pouvoir présenter Lo A Thong. Parce que ce jeune est la preuve que les fruits du parrainage dépassent infiniment tout ce que l’on peut imaginer. Lo A Thong n’a pas renoncé à un avenir meilleur. Il se donne les moyens d’y arriver. Mais dans cette compétition pour décrocher une place enviable dans la société, il n’a pas oublié les siens. Il prend le temps de les entraîner avec lui vers une vie meilleure même si cela doit ralentir son ascension. C’est cela aussi la force du parrainage : apprendre à ne pas penser à sa seule réussite, mais celle de tous. Alors oui, franchement, le parrainage ça marche… Merveilleusement bien ! »
Le profil hors norme de Mary nous rappelle que « les enfants pauvres et souffrants peuvent être des modèles de responsabilité de leur pays ». Nous espérons que son succès, porté par une énergie débordante et une grande confiance en l’avenir, pourra être un modèle pour les jeunes générations birmanes… et celles d’ailleurs !
Au cœur des grandes mutations politiques du Laos, madame Bounmy n’a jamais su rester spectatrice. Impliquée à son échelle, elle a partagé le sort des Hmongs et des réfugiés du Laos en Thaïlande. Dévouée à sa famille, elle n’a pas non plus hésité à venir en aide à ceux qui partageaient sa misère.
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