Démocratie : l’incertitude thaïlandaise
Décryptage avec le docteur en Sciences politique Arnaud Leveau, spécialiste des relations internationales en Asie, membre du comité d’orientation de l’Asia Centre et enseignant à l’université Paris-Dauphine.
Le podcast :
La chronique :
« Je peux mourir demain : l’amour continuera à faire des miracles. » En ce Mercredi 3 octobre, nous commémorons chez Enfants du Mékong les 30 ans du retour au ciel de notre fondateur, René Péchard, mort en 1988. Plus d’une génération s’est épanouie depuis son départ. En accueillant au pied de sa porte deux enfants des rues, René Péchard a posé le geste fondateur qui a par la suite donné naissance à Enfants du Mékong, aux parrainages entre la France et l’Asie du Sud-Est, aux missions de volontariat Bambou, aux projets de développement, à l’aide sociale dans les camps de réfugiés, à des centaines de projets de construction d’école, de foyers scolaires, à des milliers et des milliers de vies sauvées par l’instruction et l’attention portée aux plus pauvres du Laos, de la Thaïlande, du Cambodge, du Vietnam, de la Birmanie, des Philippines et du Yunnan. Quelle fécondité pour un petit dentiste de Vientiane !
Faire mémoire, c’est aussi questionner nos fidélités. Alors je me suis replongé dans les propos de René Péchard. Et voici ce qu’il nous disait, il y a plus de 30 ans dans un exaltant appel à l’amour :
« Nous devons aimer particulièrement les plus pauvres, les plus démunis de moyens matériels bien sûr, mais de moyens spirituels également ou de moyens culturels. Ceux aussi qui nous donnent le plus de soucis par leur indiscipline, parfois leur violence. Il peut nous arriver de renvoyer l’un d’eux pour des questions de conduite, de discipline, graves et répétées : ce ne doit être qu’exceptionnel et nous ne pouvons pas les abandonner pour autant. Nous devons même, hors du foyer dans la mesure du possible, trouver pour eux la solution qui les gardera dans une vie droite. »
Voilà le cœur du message de René Péchard et le cap qu’il nous a laissé : l’amour ! En toute chose, c’est l’amour qui nous pousse à agir. Il n’y a rien de simple dans ce propos car l’amour parfois est difficile. Parfois même, c’est un combat. « Il faut que nos jeunes se sentent aimés, rappelait-il. Evidemment nous les aimons, sinon notre place ne serait pas ici. Mais se sentent-ils aimés ? Comment leur faire sentir notre amour ? »
Choisir l’amour pour guider nos actions, c’est aussi savoir se remettre en question et choisir pour mesure de toute chose le bien de l’autre, du plus pauvre, du plus faible, plutôt que nos idées préconçues. Avec cette exigence de l’amour, René Péchard nous a donné un mode d’emploi fabuleux dont je vous parle presque chaque semaine : le parrainage. A l’époque c’était une révolution et déjà il avait ces mots pour vous tous : « Ma joie, mon orgueil, ma tendresse, ce sont ces hommes, ces femmes qui ont dit “oui” à cette intuition du cœur. Je peux mourir demain : l’amour continuera à faire des miracles. »
Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine
Décryptage avec le docteur en Sciences politique Arnaud Leveau, spécialiste des relations internationales en Asie, membre du comité d’orientation de l’Asia Centre et enseignant à l’université Paris-Dauphine.
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