Je l’aime comme elle est

Régina Kyi Lwin est une petite birmane de 12 ans. Elle est née à Pathein, à l’Ouest du delta de l’Irrawaddy.

 

La petite Regina
La petite Regina

La famille de Regina est extrêmement pauvre. Le père est décédé l’année dernière, laissant sa femme sans ressource aucune ni maison. Elle a donc pris le choix d’envoyer ses enfants dans des foyers tenus par des congrégations de sœurs pour qu’ils aient la chance de poursuivre leurs études. C’est ainsi que Regina est arrivée à Pyin U Lwin, accompagnée de son petit frère. Elle est aujourd’hui une jeune fille espiègle et épanouie dans son nouvel environnement !

Manon est volontaire bambou, responsable des parrainages Enfants du Mékong dans le Nord-Est de la Birmanie. Après avoir rendu visite à Regina, John John et leur petit frère Euste, elle écrit que c’était « un grand plaisir » pour elle de se rendre à la Baording House de Pyin Oo Lwin (là où vit Regina). « Les enfants sont adorables » et « lui réservent toujours un accueil merveilleux« . Regina est très affectueuse et passe toujours beaucoup de temps avec la volontaire à jouer ou danser. « Son petit frère Euste se plait également ici, entouré de toutes ces filles, et il est très bien intégré », continue Manon. Quant à leur maman, atteinte du SIDA « il semble en effet qu’elle ait arrêté son traitement » confie Manon. « D’une part car elle se sentait mieux et d’autre part car l’hôpital est trop loin de son village. Les gens n’assument pas d’être séropositifs et préfèrent le cacher et ne pas se soigner plutôt que de révéler à leur entourage qu’ils sont malades car cela les conduirait dans presque tous les cas à leur exclusion, rejet de la société… »

Regina et ses frères et sœurs sur... une moto !
Regina et ses frères et sœurs sur… une moto !

 

 

« Regina est très attachée à sa marraine. Elle fait partie de son quotidien depuis plusieurs années maintenant et au-delà du soutien financier, son parrainage lui apporte beaucoup de joie et de soutien moral. Regina s’est appliquée pour répondre à toutes ses lettres, lors de ma visite. Elle a tenu à s’isoler et à prendre son temps afin de pouvoir écrire avec son cœur. Ces lettres sont en route vers la France et devraient arriver bientôt à sa marraine, Eva. » Manon enchaîne : « L’attachement que ces enfants ont pour leurs parrains et marraines m’a beaucoup touché et c’est dans des moments comme celui-ci que ma mission prend tout son sens. » Manon a expliqué à la sœur que l’amélioration de son état ne devait pas être une raison pour stopper le traitement et l’a encouragé à raisonner la mère de Regina. Mais sa situation n’a pas changé malheureusement.

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Regina, un ses frères, une de ses sœurs ©Manon B., bambou Birmanie
Regina, un de ses frères, une de ses sœurs ©Manon B., bambou Birmanie

De son côté, Eva, la marraine de Regina, explique qu’elles ont une correspondance « fantastique ». Elles s’échangent 3 ou 4 lettres chacune, par an. Regina l’appelle « Auntie » (tante, en anglais) et il arrive à Eva de prononcer le mot « ma nièce » pour finalement se reprendre avec « ma filleule« . Eva, par son parrainage, a voulu donner de l’affection à Regina. Elle trouve que les volontaires bambous font un travail extraordinaire sur place, travail qu’elle suit de près depuis le début de ses parrainages il y a quelques années. Aujourd’hui, Eva parraine aussi d’autres jeunes au Laos aux Philippines. « Je les aime tous, tels qu’ils sont ! je n’ai jamais voulu choisir le pays, je veux parrainer les enfants qui en ont le plus besoin.« 

Il y a quelques jours, Regina a eu la joie de se voir offrir une montre par sa marraine. Découvrez-le ici en vidéo !

Merci à tous les parrains et marraines qui soutiennent aussi bien financièrement que moralement tous ces enfants !