En dépit de divers défis, l’Asie du Sud-Est reste un foyer d’espoir !

Suite à la parution en octobre dernier d’un texte engagé du Pape François sur l’urgence de la fraternité, le cardinal CHARLES MAUNG BO, président de l’assemblée des conférences des évêques d’Asie et archevêque de Rangoun en Birmanie, a accepté de répondre à nos questions pour mieux comprendre les enjeux et les défis de la fraternité en Asie. L’homme d’Église souhaite ainsi partager ses espoirs non pas avec tous les croyants mais avec tous les hommes de bonne volonté.

Interview réalisée avant le coup d’état du 1er Février 2021

Propos recueillis par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine Asie Reportages

Quels sont les principaux obstacles à la construction d’une fraternité universelle en Asie ? Qu’est-ce que la construction de la fraternité en temps de guerre ?

Tout d’abord, l’Asie est un continent divers avec de nombreuses cultures et religions. L’Asie du Sud-Est compte cinq grands courants culturels. Le fondamentalisme religieux et culturel y apparaît aujourd’hui comme un grand obstacle à la construction de la fraternité. Il est aussi urgent de dénoncer les médias sociaux comme un outil de manipulation pour les semeurs de haine et les extrémistes. Facebook a fait des ravages dans le conflit en Birmanie, permettant aux discours de haine de se répandre largement. La Covid-19 est également une force obscure. Elle a démontré que nous devons être unis pour y faire face. Comme le Pape l’a dit à plusieurs reprises, ce virus ne peut être vaincu que par l’unité. J’espère que cela se produira. Nous connaissons en Birmanie des guerres et des conflits depuis de longues années. Mais notre commun désir de liberté et de démocratie nous a unis pendant la période où la junte militaire était au pouvoir. C’est le même désir collectif de dignité humaine qui nous unit encore aujourd’hui.

Centre de Tugugarao
Etudiantes du Centre de Tugugarao

Pour un pays en développement comme la Birmanie pour lequel les investissements étrangers sont essentiels, comment peut-on entendre cet avertissement contre la mondialisation et la dissolution des identités de régions plus fragiles et plus pauvres ? Comment le développement économique peut-il s’accompagner d’un développement intégral de la personne ?

La mondialisation économique a apporté la prospérité à certains. Elle a permis à des millions de personnes en Inde et en Chine de sortir de la pauvreté. Mais elle a aussi causé des blessures profondes aux sociétés traditionnelles. Des pays comme les États-Unis ont beaucoup profité de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)… Les pays qui ont bénéficié sans aucune honte de la mondialisation se réfugient aujourd’hui dans le nationalisme, les murs et les frontières. Une fois de plus, les pauvres sont pris en otage. La globalisation a mondialisé la pauvreté. Elle a profité au 1% les plus riches. La Birmanie a été détruite par une économie de favoritisme qui n’a profité qu’à quelques-uns. Le pays a besoin d’environnements de développement intégrés (EDI : ensembles d’outils informatiques facilitant la programmation et la création de nouvelles applications) autant que possible. Mais pour cela, nous devons prendre en considération les possibilités d’emploi, de qualification et d’éducation plus larges pour les pauvres. La Birmanie est en croissance démographique. Environ 40 % de la population est très jeune. Si on nous en donne l’opportunité et les moyens, nous pourrions créer une économie gagnante. Bien que l’Asie compte des géants de l’économie de marché comme la Chine, le Japon, Singapour et la Corée, elle possède une culture profondément enracinée qui a résisté jusqu’à présent au tsunami de la mondialisation économique. Nous avons une mosaïque culturelle composée de l’islam, du christianisme, du bouddhisme, de l’hindouisme et de diverses religions indigènes qui se sont construites sur des identités et des cultures. L’Asie est profondément touchée par l’Occident, mais elle a jusqu’à présent résisté dans son identité fondamentale.

Enfants de la minorité Jaraï
Enfants de la minorité Jaraï

Fratelli tutti met en garde contre une désintégration de la famille et contre un isolement et une solitude mortels.  La famille reste-t-elle un fondement important en Asie ? Quels signes de la culture du gaspillage voyez-vous dans votre vie quotidienne ? Comment pouvons-nous lutter contre la tentation de faire de l’homme un déchet comme les autres  dans nos sociétés régies par des intérêts économiques ?

L’Asie peut encore se targuer d’avoir un modèle familial stable bien que l’économie de marché menace très rapidement son intégrité. Les divorces sont de plus en plus fréquents dans les pays riches et les jeunes ont tendance à ne plus vouloir se marier. Malgré tout cela, les familles luttent pour maintenir leur intégrité. L’Asie se vante toujours de sa démographie jeune et en perpétuelle croissance. La culture occidentale et ses conflits s’y installent cependant lentement. L’Asie doit trouver son identité en tant que communauté culturellement enracinée, capable de survivre à toute la science et à l’économie de marché pour renforcer ce qui est considéré comme l’unité de base de la survie humaine : la famille. Le débat sur la question de savoir qui doit être le premier à recevoir le vaccin, qui identifie certaines personnes comme très précieuses et d’autres comme sacrifiables, montre que la culture du déchet continue d’occuper même les politiciens et les scientifiques les plus chevronnés. La vie humaine est sacrée et aucune vie n’a plus de valeur que les autres. Le christianisme affirme que la dignité humaine est un droit de l’homme non négociable. Lorsque la vie continue d’être relativisée, il devient plus facile d’abuser de la vie humaine. Le monde a dilué le discours sur les droits de l’homme, qui est basé sur la reconnaissance du caractère sacré de la dignité humaine. La Covid-19 a mis à nu nos valeurs fracturées. Même les pays pauvres ont plus de soldats que de médecins et d’infirmières. La mort est une affaire lucrative derrière laquelle se camouflent superpuissance, nationalisme et sécurité nationale. La sécurité humaine avec un revenu de base, une alimentation de base et des équipements de base est devenue un rêve pour la majorité des gens dans le monde.

Quelles sont les nouvelles formes de pauvreté ? Qu’en est-il de la traite des êtres humains ? Selon vous, qui sont les plus vulnérables en Asie aujourd’hui ? Les plus pauvres ? De quelle vision de l’homme cela ressort-il ? Quelles sont les solutions que vous rencontrez sur le terrain ?

En 2015, un cyclone a ravagé plusieurs villages de montagne. Suite à cela, 95 familles se sont installés dans le quartier de Thangkhai, un village qui borde les monts Chin à l’ouest de la Birmanie. Ce nouveau quartier est à l’écart du village, et donc éloigné de l’école, ce qui entraine de la déscolarisation, notamment pendant la mousson. En effet, le niveau de vie est extrêmement bas. Les habitants sont des travailleurs journaliers, ils n’ont donc pas de revenus fixes et ne peuvent pas accompagner leurs enfants à l’école chaque matin. Le besoin étant plutôt urgent, les parents et le comité en charge de l’éducation dans le village se sont mobilisés et ont construit une cabane de fortune en bambou qui abrite deux classes. Le projet consiste à construire une école primaire dans ce nouveau quartier. Elle sera composée de cinq classes, accueillants plus d’une cinquantaine d’élèves de 6 à 10 ans (du CP au CM2).
Enfants birmans

Mère Teresa a donné une belle réponse à propos de la pauvreté : il y a une pauvreté en amour, il y a une pauvreté en compassion, il y a une pauvreté en miséricorde. Le Pape François a souligné que la Covid-19 n’est pas la seule pandémie contemporaine. Les pauvres ont toujours connu la « pandémie » de la faim, la «pandémie » de la discrimination et de l’oppression. Il y a une pauvreté de l’humanité qui crée la souffrance. La plupart des souffrances humaines sont créées par la pauvreté en générosité. La traite des êtres humains est la marchandisation de ceux-ci. Lorsque l’argent est devenu le noyau et le sens de l’existence humaine, alors tout peut être monétisé. Il y a des femmes qui louent leur ventre pour des gens riches qui ne veulent pas avoir la « nuisance » de l’accouchement. Monétiser le sacré est le fondement de la traite des êtres humains. L’esclavage n’a pas été aboli après le livre de l’Exode. Les esclaves attendent toujours la terre promise ! En Birmanie, près de 20 % de la population est une population de migrants. Les pauvres et les jeunes femmes sont les premières victimes de la traite moderne. La solution à la marchandisation des êtres humains ne peut venir que d’une réponse mondiale forte et de politiques d’immigration plus humaines. Bien sûr, les religions peuvent jouer un grand rôle en semant des valeurs dans la population.

Le Pape François avec le Cardinal Charles Maung Bo
Le Pape François avec le Cardinal Charles Maung Bo

La tentation de recourir à des moyens criminels pour survivre dans une situation de grande précarité n’est-elle pas plus immédiate que la prise de conscience d’une fraternité universelle sur le terrain ? Comment promouvoir une culture de la rencontre ?

Je ne pense pas que cela se passe en Asie. La plupart des gens continuent à vivre selon des valeurs fondamentales et les gens choisissent de travailler durement plutôt que la criminalité. Les gens ici ont la grâce de ressentir ce que l’autre ressent en cultivant la compassion comme l’une des vertus religieuses. Les catastrophes naturelles montrent souvent comment la compassion devient la religion commune. À l’inverse, l’extrémisme religieux représente un grand danger pour la fraternité universelle. Les récits de haine sont colportés par de petits hommes en habits religieux. Ils nient la dignité qui découle de la diversité. Nous avons établi des religions pour la paix et les progrès réalisés jusqu’à présent sont encourageants. Le simple fait de voir des dirigeants de diverses religions apparaître dans une zone de conflit refroidit les esprits. Les religions peuvent être un excellent outil de paix lorsqu’il y a une meilleure compréhension de notre humanité commune. En Birmanie et en Asie, nous avons été le fer de lance de l’idée des religions pour la paix. Nous sommes encouragés par la réponse. Le témoignage interreligieux de l’humanité commune est la seule voie à suivre.

Quel est votre espoir pour l’Asie du Sud-Est aujourd’hui ?

Je suis un optimiste. En dépit de divers défis, l’Asie du Sud-Est reste un foyer d’espoir. Sa diversité culturelle formée par les cinq courants qui la traversent : le bouddhisme, l’islam, l’économie de marché, le catholicisme philippin, le capitalisme marxiste comme en Chine, offrent à cette région une opportunité très stimulante de négocier une coexistence pacifique. L’ASEAN est la région de l’espoir. Mais la justice doit être intégrée à sa quête de prospérité. J’espère que l’ASEAN ne prendra pas la voie du totalitarisme et n’oubliera pas la démocratie. Nous avons déjà des raisons de craindre pour la démocratie. J’espère que les peuples indigènes de cette région auront davantage de droits. Beaucoup oublient qu’il existe une immense masse de terre, allant des côtes du sud de la Chine aux parties centrales de l’Asie, peuplées d’ethnies indigènes. Ils ont préservé les forêts, « poumons du monde ». Le respect des droits des populations indigènes aide le monde à préserver les dernières réserves forestières.

famille recevant de l'aide suite au Covid
famille recevant de l’aide suite au Covid

En Asie, l’influence de la culture chinoise est importante et a parfois tendance à s’exporter très largement dans sa sphère d’influence. Ne craignez-vous pas une uniformisation des cultures asiatiques ? Quels sont les risques  ? Entre influence économique et influence culturelle, que craignez-vous le plus et pourquoi ?

Partout les États-Unis et les autres puissances occidentales ont laissé leurs empreintes. Cela pousse la Chine à déployer ses ailes partout. Dans sa marche vers la superpuissance asiatique, la Chine va essayer d’exercer une influence sur les pays et de les amener dans son orbite. Personnellement, je pense qu’il ne peut y avoir d’uniformisation de la culture asiatique. La culture asiatique est plurielle : il faut parler des cultures asiatiques. De plus, les Asiatiques sont très religieux et la Chine propose une philosophie athée. Une telle philosophie ne serait plus acceptée aujourd’hui dans ces pays. La seule crainte que nous ayons est la faim insatiable du dragon chinois pour les ressources du monde entier. Nous ressentons déjà ses morsures dans nos barrages et l’acquisition de nos terres.

Comment l’Asie se protège- t-elle du matérialisme contemporain ? Comment l’individualisme contemporain est-il vécu en Asie ? Quels sont les pièges ?

Je ne pense pas qu’il faille s’inquiéter. Les racines culturelles et religieuses sont profondes et ont survécu à un millénaire. La spiritualité et la culture orientales sont maintenant « exportées » vers l’Occident. Je ne crains pas son extinction malgré l’économie de marché.

Quels sont les défis auxquels sont confrontées les écoles aujourd’hui en Asie ?

Je ne peux parler que de la Birmanie. Et, en l’occurrence, le niveau d’instruction doit rattraper le niveau international. La pauvreté est une préoccupation majeure dans les pays du delta du Mékong et, sans instruction, les enfants risquent d’être exploités pour travailler très tôt. La scolarisation n’est toujours pas considérée comme un droit fondamental, bien que les gouvernements parlent souvent d’éducation gratuite et de base. La pauvreté des enfants est une cause majeure d’abandon scolaire. Les programmes scolaires sont construits sans imagination et très peu exigeants. Les enseignants sont mal formés et mal payés.

Que pouvez-vous nous dire sur la réalité de la traite des êtres humains,  de la maternité de substitution, de la pédophilie en Asie ?

L’Asie est le point chaud de la traite des êtres humains en raison de la pauvreté de nombreuses nations. Il y a bien des pays où les jeunes ne peuvent pas trouver de travail, aussi sont-ils davantage vulnérables à l’exploitation par les pays développés. Les pratiques de GPA se développent aussi en raison de la pauvreté. La maternité monétisée perd son caractère sacré et c’est triste. La pédophilie est répandue mais n’est pas évoquée de manière publique. Comme dans d’autres pays, les enfants ont besoin de protection. La Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (CRC) doit entrer dans les lois nationales. Je suis heureux que le code de conduite et les règles de protection soient intégrés dans la mission de l’Église.

Qu’en est-il de la faim en Asie ?

L’Asie compte plus de 4,6 milliards d’habitants, soit environ 60 % de la population mondiale. Il n’est donc pas surprenant que plus de la moitié des personnes souffrant de la faim dans le monde vivent également en Asie. En fait, l’Asie et le Pacifique abritent près d’un demi-milliard (479 millions) de personnes sous-alimentées. 30 millions d’enfants en Asie de l’Est et dans le Pacifique souffrent d’une grave pauvreté (étude de l’Unicef sur la pauvreté des enfants en Asie de l’Est et dans le Pacifique, 2011). Il n’y a pas de plus grand péché mortel que de voir un enfant mourir de faim. Le péché mortel des temps modernes est la faim dans un monde de faim. Le Pape François a fait campagne contre le gaspillage alimentaire des pays riches. La faim des enfants peut devenir de l’histoire ancienne si nous nous mobilisons. Malheureusement la faim continue d’être un problème dans de nombreux pays d’Asie. La Chine a fait beaucoup d’efforts pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. L’Inde a essayé, mais elle n’y parvient pas comme la Chine.

Le Pape parle beaucoup  de manipulations dans Fratelli tutti et nous met en garde contre les intérêts et les lobbies  égoïstes. Quelles sont les manipulations les plus courantes dans votre pays aujourd’hui ?

Dans Fratelli tutti, le Pape François appelle chacun d’entre nous à reconnaître et à prendre des mesures concrètes contre « certaines tendances dans notre monde qui entravent le développement de la fraternité universelle » et à agir en voisin les uns des autres. Il évoque notamment le racisme, l’extrémisme, le « nationalisme agressif », la fermeture des frontières aux migrants et aux réfugiés, la polarisation, la politique en tant que prise de pouvoir plutôt qu’au service du bien commun, le mauvais traitement des femmes, l’esclavage moderne et les politiques économiques qui permettent aux riches de s’enrichir mais ne créent pas d’emplois et n’aident pas les pauvres. Notre propre pays souffre depuis longtemps du favoritisme, du pillage des ressources par quelques-uns, de la manipulation du processus démocratique, du fondamentalisme majoritaire, de l’extrémisme religieux.

Le Pape condamne fermement la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires. Aux Philippines, dans la guerre contre la drogue, ce sont les personnes les plus pauvres et les enfants des rues qui sont souvent visés par ces mesures. Comment protéger les plus faibles dans de telles circonstances lorsque l’État cherche à les tuer ?

Sourire d’une jeune philippine

Le cas des Philippines pourrait nécessiter une étude plus approfondie. Mais la stigmatisation croissante et le fait de faire des pauvres des boucs émissaires ont une longue histoire. En Inde, les travailleurs migrants ont été maltraités lors de la Covid-19. Leurs droits ont été bafoués. Chaque fois, le Pape élevait la voix pour appeler à traiter les pauvres avec dignité. La Covid-19 a révélé la façon dont le monde traite les personnes vulnérables. Je suis heureux que la voix du Pape exhorte constamment le monde à « persévérer ensemble ». Les droits des pauvres ont encore un long chemin à parcourir.

Femme Hmong, minorité ethnique au Vietnam

L’Asie est-elle autant touchée  que l’Occident par la perte de la transcendance ? La laïcité a-t-elle un sens ici ? Comment les cultures bouddhistes intègrent- elles la notion de dignité humaine ? Comment lutter contre la violence  religieuse en Birmanie  ? Qu’est-ce qui pourrait réunir Bouddhistes, Chrétiens et Musulmans ?

La transcendance est intégrée à notre culture. L’Asie est le berceau des grandes religions du monde.Toutes ces religions sont vivantes en Asie. Pour beaucoup ici, la religion n’est pas seulement un culte mais un mode de vie éthique et compatissant. La laïcité n’est pas la tendance sur ce continent. La culture bouddhiste a une spiritualité qui croit en une interdépendance générale. Leur thème éthique majeur est la miséricorde et la compassion, thèmes que Jésus prêchait très souvent. La dignité humaine est affirmée dans le bouddhisme par sa conception de la vie juste. Les habitants de Birmanie sont des gens raffinés qui vivent toujours en harmonie. Les groupes marginaux pratiquant un extrémisme religieux ont mauvaise réputation. La communauté majoritaire et le gouvernement actuel tentent de contrôler les discours de haine, et ont même arrêté un moine aux opinions extrémistes. La réconciliation entre les communautés est très importante. Il faut que les blessures historiques soient reconnues et acceptées de chaque côté. La Birmanie doit faire face à sa réalité : une communauté multiculturelle et multireligieuse. Le pays a la chance de disposer de nombreuses ressources. Mais à cause de six décennies de mauvaise gestion, la Birmanie est très pauvre. La pauvreté est l’une des raisons pour lesquelles les conflits religieux provoqués par des incitateurs à la haine se répandent. Le développement aidera certainement ce pays à mettre fin à son passé blessé et à se reconstruire sur de nouvelles bases. La paix est possible, la paix est la seule voie. Nous sommes pleins d’espoir et restons optimistes.

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