Nous croyons en l’avenir

Tous les vendredis, retrouvez « L’Espérance au coeur », la chronique d’Enfants du Mékong par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine ‘Asie Reportages‘.

Le Podcast :

 

La chronique :

« Bonjour chers auditeurs,

Je vous ai parlé la semaine dernière de l’histoire touchante de Yolaine qui nous racontait sa joie de voir son filleul Luong pouvoir subvenir aux besoins de sa famille après une enfance passée aux côté d’un père qui l’abusait. Je vous ai également parlé de Jean Levivier qui a donné un an de sa vie comme Bambou pour se mettre au service des plus pauvres et des plus faibles. Avant cela, je vous avais partagé les histoires de Lucrécia qui lutte pour que son pays la Birmanie sorte du marasme dans lequel les années de junte l’on plongé, de Hom partit enseigner l’art à des enfants des rizières au Cambodge, de Hong qui s’applique à l’école pour essayer de décrocher une formation professionnelle, de Hoeut, jeune khmer diplômé en informatique qui participe à un sommet sur le développement de la démocratie en Corée, du père Binh qui se bat pour les Hmongs… et de tant et tant d’autres qui luttent en marge de notre monde.

Alors aujourd’hui je ne vais pas vous raconter d’histoire. Aujourd’hui, je voudrais rendre hommage à tous ces hommes, femmes, enfants merveilleux et à leur joie. Sans la joie, rien de tout ce que nous faisons n’aurait de sens. Sans la joie et l’espérance, cette chronique n’existerait sans doute pas…

©Antoine Besson
©Antoine Besson

Car osons le dire de manière à ce que tous entendent, dans ces pays d’Asie du Sud-Est où frappent encore l’exclusion, les discriminations à la naissance, les traites d’êtres humains, l’esclavage parfois, les addictions souvent, les abus ou les meurtres violents… l’amour, la joie et l’espérance parviennent à se frayer un chemin. Et c’est notre devoir d’en être les héros, de l’annoncer cette joie, de la raconter cette force de l’espérance, de le chanter cet amour.

Notre engagement pour les enfants passe par là : notre journalisme est un humanisme ! Oui, dénonçons la réalité tragique des terrains et des familles que nous côtoyons, mais ce faisant, l’amitié de ces enfants qui sont devenus nos amis nous oblige.

N’injurions pas leur dignité en les réduisant à leur seul statut de victime. Ne les réduisons pas par nos récits. Ne minimisons pas le pouvoir des mots. Dans les drames, attachons-nous aussi à parler des solutions qui existent ! Voilà pourquoi vendredi après vendredi, je m’attache à vous raconter les histoires de Lucrécia, Hoeut, Luong ou Hom. Avec eux, nous portons l’espoir fou de croire en l’avenir. Ces enfants, victime d’hier, nous entraînent à leur suite pour croire en demain. Ne les trahissons pas ! »

 

Antoine Besson, journaliste & rédacteur en chef du magazine Asie Reportages