En Birmanie, la notion de prénom et nom de famille n’existe pas, le nom est propre à chacun. Il est composé de plusieurs syllabes, parfois trois ou même cinq, ayant chacune une signification. Même s’il est possible d’inclure un ou plusieurs prénoms du père ou de la mère dans le nom de l’enfant, cela n’a rien de systématique et serait plutôt nouveau, dû à l’influence occidentale. Il est très courant que le nom inclut des qualités que l’on souhaite à son enfant, par exemple : Aung = réussite, Aye = serein, Chit = amour et Khin = affectionné. Il arrive aussi que le nom fasse référence à l’astrologie car le bouddhisme donne une grande importance au jour de la naissance et à l’astre associé. C’est également valable dans les différentes ethnies avec quelques variantes, les Shan tendent à beaucoup inclurent le jour de la semaine.
D’autre part, sauf si l’on est familier avec cette personne, l’usage veut que l’on rajoute un titre honorifique devant son nom qui répond à une hiérarchie et aux liens de parentés éventuels qui les unissent. On ajoutera Daw (tante) pour une femme et U (oncle) pour un homme si ce sont vos aînés. Les enfants Karen en particulier, incluent toujours le titre garçon ou fille dans leur prénom, Naw pour une fille, Saw pour un garçon. Et dans la vie de tous les jours, l’usage du nom de la personne n’est pas si courant. On l’appellera plutôt petit(e) frère/sœur ou grand(e) frère/sœur. Pour couronner le tout, pour aider son karma il est possible de changer de nom au cours de son existence comme l’a fait le General Ne Win qui a gouverné la Birmanie sous la dictature ; né sous le nom de Shu Maung, il décidera de se faire appelé Ne Win « Soleil brillant » pour marquer son ascension.
Clémentine, bambou Birmanie
En résumé :
-les patronymes ont moins d’importance en Birmanie (et en Asie du Sud-Est en général) que dans nos pays occidentaux ; on peut en changer facilement.
-il n’y a pas de noms de famille en Birmanie
Naw = « titre » pour une fille karen Saw = « titre » pour un garçon karen U = monsieur Mg = « titre » pour un jeune homme Daw = Madame / Mademoiselle Ma = »titre » pour une jeune fille (souvent l’aînée de la famille)
Le profil hors norme de Mary nous rappelle que « les enfants pauvres et souffrants peuvent être des modèles de responsabilité de leur pays ». Nous espérons que son succès, porté par une énergie débordante et une grande confiance en l’avenir, pourra être un modèle pour les jeunes générations birmanes… et celles d’ailleurs !
Au cœur des grandes mutations politiques du Laos, madame Bounmy n’a jamais su rester spectatrice. Impliquée à son échelle, elle a partagé le sort des Hmongs et des réfugiés du Laos en Thaïlande. Dévouée à sa famille, elle n’a pas non plus hésité à venir en aide à ceux qui partageaient sa misère.
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