Rencontre avec Barbara, volontaire « bambou » de Birmanie pendant un an
Rencontre avec Barbara, volontaire « bambou » de Birmanie pendant un an
Etant volontaire sur place, tu as pu te rendre compte de la réalité du parrainage. Vu depuis l’Asie, quelle est la différence d’un enfant parrainé avec un autre enfant ?
« Un enfant parrainé, c’est un être innocent face à la situation de son pays et de la pauvreté de sa famille qui, par son rythme de vie soutenu, a une immense motivation pour étudier dans l’espoir d’avoir un avenir meilleur. Un « autre enfant », à mes yeux, c’est celui qui reconnaît difficilement le privilège de son éducation du fait de la chance qu’il a d’avoir un avenir garanti.
Pourquoi as-tu voulu parrainer un enfant ?
Je n’étais pas du tout partie dans l’optique de parrainer en étant en Birmanie du fait de ma situation financière. Je me suis dit que ce ne serait pas raisonnable, et mon diablotin intérieur me rappelait qu’en plus je ne bénéficierai pas de la réduction fiscale… Mais J’AI CRAQUE ! Ce qui m’a fait changer d’avis, c’est de voir la beauté du parrainage en live. C’est un régal de voir la joie d’un enfant parrainé lorsqu’on lui annonce son parrainage ou encore lorsqu’il reçoit une lettre de son parrain. Ce soutien moral, au-delà de celui financier, n’a pas de prix. Puis il faut avouer, ils sont insupportablement mignons ! C’est pour cela que j’ai décidé d’aimer sans compter et de me lancer dans l’aventure du parrainage en soutenant Maria, une jeune fille éclatante de 10 ans, qui a malheureusement dû fuir son village avec son père, sa grand-mère et ses sœurs.
Comment s’est passée ta rencontre avec Maria ?
Ma rencontre avec Maria s’est faite lorsque j’ai décidé un jour de visiter un nouveau foyer qui avait été construit d’urgence afin d’accueillir de nouvelles réfugiés. Les filles étaient très excitées à l’idée de me voir et m’avaient concocté des danses et des chants Kachins. Maria a attiré mon attention : j’ai découvert avec surprise son assurance via son talent de danseuse et de meneuse de groupe, sachant qu’elles étaient la plus jeune de toutes. Je pense qu’indirectement je me suis vue en elle. Ma famille l’a rencontrée, et m’a dit « Dis donc, tu l’as bien choisie ta filleule, elle a le même caractère fort que toi ». Merci, merci ! (D’ailleurs, ils ont à leur tour craqué et parrainé !).
Quelle est ta relation avec Maria ?
Ce que j’aime dans ma relation avec Maria, c’est qu’elle réalise vraiment que je suis sa marraine. Quand je lui rends visite, elle ne me lâche pas, elle essaye de communiquer avec moi malgré la barrière de la langue. Elle me gâte de sourires, de cadeaux fait main, de petit mot, et j’ai même eu droit à de jolies fleurs à la Saint-Valentin. Elle m’a confiée qu’elle rêvait de devenir maîtresse, et qu’elle faisait de son mieux à l’école. J’ai su qu’elle avait eu son passage en grade 4 (CM1), j’étais très fière d’elle ! Pour son avenir, je lui souhaite de trouver un métier stable à l’échelle de son pays, pour qu’elle n’ait pas à s’inquiéter de savoir si elle va manger à sa faim, et pour qu’elle puisse prendre soin de ses proches. Je n’attends pas du parrainage un miracle déconnecté de sa réalité, je veux surtout que cela lui apporte le respect de sa dignité.
Quel sentiment va t’habiter une fois rentrée en France ?
Une chose est sûre c’est qu’elle va terriblement me manquer, mais ce n’est qu’un au revoir. Puis, je compte m’investir dans nos échanges pour lui montrer mon soutien et garder la magie de notre relation !
Le profil hors norme de Mary nous rappelle que « les enfants pauvres et souffrants peuvent être des modèles de responsabilité de leur pays ». Nous espérons que son succès, porté par une énergie débordante et une grande confiance en l’avenir, pourra être un modèle pour les jeunes générations birmanes… et celles d’ailleurs !
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