Dans le monde entier, le 8 mars est désormais la journée des droits de la femme. L’occasion de rappeler que nous devons persévérer dans nos efforts pour permettre aux femmes d’exercer des responsabilités dans nos sociétés. Ceci est d’autant plus vrai dans les pays en voie de développement où de nombreux dangers guettent celles qui sont pauvres et analphabètes. Cette égalité passe avant tout par l’éducation.
Chez Enfants du Mékong nous entendons « éducation » au sens large du terme : pas seulement académique mais également personnelle. Il est essentiel d’armer les jeunes filles dont nous nous occupons contre les dangers qui les guettent : prostitution, exploitation des corps (entre autres par la GPA), violences conjugales… Cela passe par la connaissance de soi, de sa dignité inaliénable en tant qu’être humain, de son droit à la liberté, à être seule détentrice de son corps, à refuser de subir. Nous leur apprenons à se connaître, à s’ouvrir au monde, à découvrir d’autres modèles de société et à s’exprimer, à réfléchir, à oser rêver leur avenir, à prendre leur vie en main et à devenir indépendantes.
L’égalité des femmes ne va pas sans l’éducation des hommes dont il faut changer le regard, et une remise en cause du modèle paternel. Nous amenons les jeunes garçons à partager des activités ludiques et éducatives avec les jeunes filles, à laisser celles-ci s’exprimer, à prendre conscience de la complémentarité homme-femme, à s’exprimer autrement que par la violence. Nos couples de volontaires Bambous peuvent être un modèle d’amour conjugal dans le respect. Un jeune Cambodgien faisait cette remarque concernant deux de nos volontaires : « Parfois ils ne sont pas d’accord, mais il ne la frappe jamais. »