La grande pauvreté des Philippines entraîne depuis longtemps une criminalité élevée. Vols, agressions, problèmes de drogues, viols ou violences sexuelles sont malheureusement fréquents dans l’archipel, et notamment dans les bidonvilles. Les enfants sont souvent les premières victimes de ces violences.
Doña Remedios Trinidad, petite ville au nord de l’île de Luzon, n’échappe pas à cette triste réalité. Ici, les familles sont souvent nombreuses, entre 5 et 10 enfants. Le bâtiment et l’agriculture représentent la principale opportunité d’emploi. Mais ces travaux peu qualifiés sont physiquement éprouvants, très peu payés, et n’emploient pas toute l’année. L’école représente un coût important pour les familles. Il n’est pas rare que les aînés arrêtent prématurément l’école pour assurer un revenu supplémentaire à la famille et soutenir les parents.
C’est dans ce contexte difficile que le Galilee Home, un centre de réhabilitation, a ouvert ses portes. Depuis plus de 30 ans, cette petite structure est un havre de paix, à l’origine destiné à fournir un abris temporaire pour permettre à de jeunes hommes de se reprendre en main, et d’évoluer vers une situation personnelle plus saine et stable.