Aider les Chins en Birmanie
La zone est montagneuse et l’accès est d’une extrême difficulté, voire impossible pendant la saison des pluies. La région est restée plus de 40 ans “zone noire”, interdite aux étrangers. Quand en 2014, les volontaires d’Enfants du Mékong ont pu pénétrer pour la première fois dans cette zone coupée du monde, ils ont trouvé une région en grande précarité. Un manque d’hygiène flagrant, des familles très nombreuses (souvent plus de 10 enfants par famille) sous-alimentées, un enseignement presque inexistant.
Depuis l’ouverture de la région, les routes et les moyens de communication se développent. Mais la population vit encore de manière primitive et tribale, les traditions sont très fortes. Le peuple Chin est divisé en de nombreuses sous-ethnies et les gens ne parlent pas le même dialecte entre villages distants de seulement quelques kilomètres (53 dialectes dénombrés sur un territoire de la taille de la Belgique).
Romain, volontaire Enfants du Mékong dans les Chin Hills, témoigne : « Cette région qui a été si longtemps isolée du monde connaît maintenant un développement à une vitesse phénoménale créant des fossés technologiques surprenants. Les smartphones et le réseau téléphonique arrivent avant l’eau courante, l’industrie agroalimentaire chinoise des plus nocives côtoie les légumes du jardin et les œufs du poulailler familial, la mode mélange les plumes sur la tête et une veste Adidas… »
Découvrir plus en détail la situation des Chin Hills en Birmanie
Se rendre à Kuinglawng – un exemple de village isolé.
Aller dans le village de Kuinglawng, soutenu par EdM, s’avère un parcours du combattant, comme pour la majorité des villages de la zone. A partir de Bagan, ville très touristique et accessible, il faut prendre un bus, qui vous permet de rejoindre Mindat en 8 heures (pour 180 Km). (ce voyage n’est possible que depuis 2015, où un pont a été construit). Puis, comptez une journée de moto pour atteindre le village de M’Kuiimnu, à partir duquel 2 heures de marches vous emmèneront enfin jusqu’à Kuinglawng.
Les grands défis
Notre ONG a mis en place un plan d’action en plusieurs années pour répondre aux multiples défis de la région. Tout est à faire, tout reste à construire.
Depuis 2015, nous finançons des projets de constructions : écoles, internats ou maisons, mais aussi blocs sanitaires ou panneaux solaires.
Les boarding houses, de petits internats, accueillent déjà plusieurs dizaines d’enfants. Tous viennent de villages reculés, et voient dans ces foyers une opportunité d’aller au collège ou au lycée, et de sortir leur famille du cycle de la pauvreté.
Ces internats accueillent tous les enfants, même ceux qui ne peuvent payer –et la majorité sont dans ce cas. Les responsables, souvent des prêtres ou des religieuses, répondent au mieux à ces appels, malgré l’absence de moyens et en prenant souvent sur leurs maigres économies pour nourrir ces enfants.
Comment fonctionne une boarding house ?
L’état de ces internats varie d’un village à l’autre. Il faut imaginer une baraque en bois et en tôle. Toutes essayent d’avoir de l’électricité pour que les enfants puissent étudier le soir. Le système de panneaux solaires permet de répondre à ce besoin mais a ses limites en saison des pluies. Les dortoirs des filles et garçons sont très basiques, les enfants dorment par terre sur des nattes souvent sans moustiquaire. Les toilettes (quand il y en a) sont faites de bois et tôle. Il n’y a souvent aucune salle d’eau, parfois un réservoir d’eau servant pour se laver et laver ses vêtements, entraînant une absence de soins et un manque d’hygiène certain.
Les cours supplémentaires par un professeur qualifié représentent un gros défi. Pour pallier l’absence de cours à l’école (les professeurs gouvernementaux étant absents ou inefficaces), les cours du soir et révisions nocturnes sont obligatoires. Celui qui sait, même un peu, enseigne aux autres, parfois bénévolement. Les familles pauvres ne peuvent souvent pas payer le frais de boarding houses. Ces internats accueillent aussi des enfants abandonnés ou orphelins. Les revenus de ces boarding houses sont très maigres, ils viennent du diocèse et de donateurs particuliers issus de la diaspora mais les fonds sont très limités. Dans ce contexte Enfants du Mékong apparaît comme une aide providentielle.
Le parrainage permet l’éducation de ces jeunes. Mais vu le contexte, il sert aussi et avant tout à les nourrir, les vêtir, les loger. Même si le but ultime est le développement de ces familles et de la région, le parrainage apparaît actuellement comme un moyen de survie pour ces familles.
Découvrir en détail la vie dans un foyer birman.
Parrainez un foyer dans les montagnes Chin !
De nombreux enfants attendent encore pour pouvoir étudier et rejoindre les boarding houses. Pour permettre à ces internats de fonctionner et améliorer les conditions de vie de ces familles, parrainez un foyer.
Pour 28 € par mois (7€ après déduction fiscale), votre parrainage permet de financer un 3e repas pour les jeunes du foyer, d’acheter des produits d’hygiène de base, et de dédommager les professeurs pour l’étude du soir. Suivant les foyers, le parrainage permet d’acheter des médicaments et des fournitures scolaires.
Chaque parrainage permet d’accueillir 4 jeunes supplémentaires.
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