Birmanie : un espoir de paix
Vendredi 8 Septembre, Antoine Besson, journaliste pour Enfants du Mékong, revient sur l’histoire de la Birmanie et l’espoir vers une réconciliation du pays.
« Je m’appelle Manon, et je suis la volontaire Bambou en charge des programmes de parrainages de Mandalay et du nord de l’Etat Shan. Cela fait bientôt six mois que je suis arrivée dans ce beau pays qu’est la Birmanie, et lors d’une de mes visites à Mandalay, j’ai eu la joie de rencontrer la filleule Aye Mya Thu et sa maman.
Je me rends chez Aye Mya Thu accompagnée de Sœur Eugenia, responsable du programme de parrainages de Mandalay. Pour atteindre la petite maison de bambou de la filleule et sa famille, nous devons nous engager sur un terrain vague et escalader un peu. En effet, la maison est entourée de marécages. On passe en équilibre de murets en planches en bois, encore quelques pierres plates, et nous y sommes. La maman de Aye Mya Thu nous y attend avec une table dressée de fruits et d’eau. Elle est accompagnée d’une voisine dont la fille est aussi parrainée par Enfants du Mékong. Toutes les deux, elles me donnent des nouvelles.
Cela fait quatre ans que la famille vit dans cette maison. Avant, ils logeaient sur le terrain de l’école internationale de Mandalay car la mère y était gardienne. Désormais, elle reste à la maison et s’occupe de la truie que la famille possède. Elle vend de temps en temps des porcelets, ce qui procure un petit revenu à la famille. Le père, lui, travaille au marché Zegyo, un des plus grands marchés de Mandalay, comme livreur et porteur. Les grands frères de Aye Mya Thu travaillent également, tous les deux dans la construction, ce qui permet à la famille d’avoir des revenus un peu plus réguliers.
Du haut de ses 7 ans, Aye Mya Thu est désormais en Grade 1, l’équivalent de notre CP. Très souriante, tout aussi joueuse, elle s’était faite toute belle pour notre venue. Sa mère me confie avec beaucoup de fierté que sa fille a reçu en début d’année le deuxième prix pour ses notes. A Aye Mya Thu d’ajouter : « Cette année, j’aurai le premier prix ! ». Cette filleule aime beaucoup l’école et me dit avoir trois matières préférées : l’anglais, le birman et les mathématiques. Lorsque je lui demande ce qu’elle souhaite faire plus tard, elle me répond sans hésiter : « maîtresse » !
En plus de l’école, Aye Mya Thu suit des cours supplémentaires appelés « tuitions ». En effet, le système éducatif birman est très mal fait : la majorité des matières est enseignée en anglais, alors même que les élèves ne parlent pas la langue… Tout l’apprentissage repose sur du « par cœur », et les jeunes sont obligés de suivre ces tuitions pour valider leurs années et augmenter leurs chances de passer le diplôme du Matriculation Exam, l’équivalent de notre baccalauréat. Ce parrainage permet notamment à la famille de financer ces fameuses tuitions. La famille utilise également ce soutien financier pour acheter des fournitures scolaires et donner un peu d’argent de poche à votre filleule, avec lequel elle s’achète des goûters, ou des jouets !
Rencontrer cette filleule fut un très beau moment. Sa maman est adorable et j’ai été très touchée par leur accueil chaleureux et leur gentillesse. Je me joins à Aye Mya Thu et tous les enfants que nous soutenons ici pour vous adresser à mon tour un immense merci à tous les parrains qui leur offrent la possibilité de se rendre à l’école ! »
Manon, volontaire Bambou en Birmanie
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Actuellement le système de correspondance avec votre filleul(e) en Birmanie fait passer vos lettres ainsi que les lettres de vos filleuls par Bangkok.