Birmanie : un espoir de paix

Vendredi 8 Septembre, Antoine Besson, journaliste pour Enfants du Mékong, revient sur l’histoire de la Birmanie et l’espoir vers une réconciliation du pays.

Sa chronique sur RCF :

 

Sa chronique sur Radio Notre-Dame :

 

 

« C’est une très grande nouvelle pour nos frères chrétiens de Birmanie. Le Pape a confirmé fin août son intention de venir rencontrer la petite Eglise birmane. Mais pas seulement, a précisé par ailleurs le secrétaire de la toute nouvelle nonciature. Le pape vient en tant que « messager de paix universelle » rencontrer tous les Birmans !

Un pays exsangue et désuni

C’est un bel espoir pour la réconciliation du pays. Depuis près de 10 ans qu’Enfants du Mékong travaille en Birmanie, nous sommes témoin de l’extraordinaire dynamisme dont font preuve quelques Birmans engagés en faveur de la paix et de l’éducation. C’est un pays qui a connu 50 ans d’une dictature que l’on peine à imaginer ici en Occident. Une dictature militaire qui n’a pas hésité à affaiblir volontairement le niveau scolaire pour garantir sa stabilité à la tête du régime tout en provoquant de nombreux conflits ethniques qui durent encore aujourd’hui. Un vieil homme de Myitkyina nous disait il y a quelques mois : « La junte a endormi la terre birmane pendant plus de cinquante ans ! Faire sombrer un pays c’est si facile ! ».

Au cœur des ténèbres, l’espoir !

Mais en cette journée internationale de l’alphabétisation du 8 septembre, plutôt que de s’arrêter sur les catastrophes et les drames que connait encore ce pays qui ne fait que commencer son long chemin vers la démocratie, ayons une pensée pour ceux qui agissent dans l’ombre, sans faire de bruit mais qui font réellement bouger les lignes. Ce sont ces prêtres de l’Etat Kachin qui protègent les enfants en les cachant dans des centres scolaires pour qu’ils ne deviennent pas enfants soldats, ce sont des religieuses qui ont ouvert il y a quelques années une formation académique et humaine destinée aux futurs professeurs pour essayer de relever le niveau de l’éducation birmane. Ceux qui changent la donne ce sont aussi les jeunes birmans comme Hkan San, des Chin Hills issue d’une famille pauvre et nombreuse qui a force de courage et de détermination, parrainé par Enfants du Mékong, a réussi un parcours scolaire brillant et monte aujourd’hui des programmes de développement dans sa région d’origine. La liste de ces bonnes volontés est infinie. Aujourd’hui l’espoir est au cœur de la Birmanie. Il est fragile mais il est là. Notre mission est de le soutenir, de l’encourager. Et je parie que le pape aussi aura un mot pour tous ces artisans de paix en novembre prochain !

Belle rentrée à tous ! »

©Antoine Besson

Retrouvez la chronique d’Enfants du Mékong

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