La première chose que l’on retient de Nolwenn, c’est son rire, qui ponctue régulièrement son débit de parole rapide. La jeune femme, éducatrice de jeunes enfants en France, est passionnée et passionnante. Dans un tourbillon de mots et des gestes, elle revient sur les étapes qui ont jalonnée ses six premiers mois aux Philippines pour Enfants du Mékong.
Une idée qui prend corps, des recherches, un discernement. Nolwenn a été accompagnée dans sa réflexion et dans l’élaboration de son projet pendant près d’un an, avant de s’envoler vers les Philippines un matin d’août 2019. De longues heures de vol vers l’inconnu, propices à la réflexion.
Des doutes sur son projet ? Aucun. « Je me suis préparée, je l’ai choisi, je l’ai rêvé, je l’ai voulu. »
Une détermination nécessaire dans le tourbillon de l’arrivée. Caroline, la volontaire Bambou qui l’a précédée et qui vient de finir sa mission, l’attend de pied ferme. Elle va pendant une semaine de « tuilage », transmettre à la volontaire fraîchement débarquée tout ce qu’elle doit savoir sur sa mission de coordinatrice de programmes de parrainage.
« Le flot d’informations que je reçois, aussi utiles qu’indispensables, me donne le vertige ! Comment vais-je faire pour faire tout ça ?» s’interroge-t-elle. Une semaine « intense, riche, émouvante, questionnante, fatigante, intrigante », pour commencer la mission.
Une semaine de rencontres surtout, lui faisant découvrir « ce que signifie réellement l’hospitalité, l’accueil, la chaleur humaine, l’humilité. »
Des philippins inconnus, tous engagés bénévolement pour Enfants du Mékong dans leur village ou leur quartier, la reçoivent comme un membre de leur famille, et la nouvelle volontaire Bambou reçoit avec joie toutes ces marques de bienveillance. « Ils me montrent une fois de plus que les gens les plus généreux ne sont pas les plus riches, et les gens les plus riches ne sont pas ceux dont le compte en banque est rempli mais ceux dont le cœur est rempli. ».
« Salamat », merci, est d’ailleurs le premier mot qu’elle a appris, illustrant bien l’esprit de sa nouvelle mission. Elle est désormais « Ate Nolwenn », « grande sœur Nolwenn », en philippin.