Nolwenn, une jeune femme en Volontariat de Solidarité Internationale aux Philippines avec Enfants du Mékong

Nolwenn, 32 ans, est volontaire « Bambou » avec Enfants du Mékong depuis août 2019. Basée à Manille, aux Philippines, elle se retourne sur le chemin parcouru pour nous partager ses premières impressions, ses découvertes, et surtout sa joie d’être en mission.

La première chose que l’on retient de Nolwenn, c’est son rire, qui ponctue régulièrement son débit de parole rapide. La jeune femme, éducatrice de jeunes enfants en France, est passionnée et passionnante. Dans un tourbillon de mots et des gestes, elle revient sur les étapes qui ont jalonnée ses six premiers mois aux Philippines pour Enfants du Mékong.

Une idée qui prend corps, des recherches, un discernement. Nolwenn a été accompagnée dans sa réflexion et dans l’élaboration de son projet pendant près d’un an, avant de s’envoler vers les Philippines un matin d’août 2019. De longues heures de vol vers l’inconnu, propices à la réflexion.

 Des doutes sur son projet ? Aucun.  « Je me suis préparée, je l’ai choisi, je l’ai rêvé, je l’ai voulu. »

Une détermination nécessaire dans le tourbillon de l’arrivée.  Caroline, la volontaire Bambou qui l’a précédée et qui vient de finir sa mission, l’attend de pied ferme. Elle va pendant une semaine de « tuilage »,  transmettre à la volontaire fraîchement débarquée tout ce qu’elle doit savoir sur sa mission de  coordinatrice de programmes de parrainage.

 « Le flot d’informations que je reçois, aussi utiles qu’indispensables, me donne le vertige ! Comment vais-je faire pour faire tout ça ?» s’interroge-t-elle. Une semaine « intense, riche, émouvante, questionnante, fatigante, intrigante », pour commencer la mission.

Une semaine de rencontres surtout, lui faisant découvrir « ce que signifie réellement l’hospitalité, l’accueil, la chaleur humaine, l’humilité. »

 Des philippins inconnus, tous engagés bénévolement pour Enfants du Mékong dans leur village ou leur quartier, la reçoivent comme un membre de leur famille, et la nouvelle volontaire Bambou reçoit avec joie toutes ces marques de bienveillance. « Ils me montrent une fois de plus que les gens les plus généreux ne sont pas les plus riches, et les gens les plus riches ne sont pas ceux dont le compte en banque est rempli mais ceux dont le cœur est rempli. ».

 « Salamat », merci, est d’ailleurs le premier mot qu’elle a appris, illustrant bien l’esprit de sa nouvelle mission. Elle est désormais « Ate Nolwenn », « grande sœur Nolwenn », en philippin.

Nolwenn est avec Caroline, Bambou qui lui succède, ainsi q'une responsable de programme
Nolwenn est avec Caroline, la volontaire qui lui a succédé, ainsi qu’une responsable de programme

Une mission de volontariat aux multiples facettes

 

Famille philippine ©Nolwenn
Famille philippine ©Nolwenn
Maison d'une filleule
Maison d’une filleule

Très vite, Caroline repart et « Ate Nolwenn » plonge au cœur de sa mission. A Manille d’abord, où elle coordonne plusieurs programmes de parrainage agissant au cœur des bidonvilles ou auprès des enfants des rues.

Prendre le temps, « y faire ma place, pour y continuer ce que les anciens volontaires ont commencé. Pour apprendre à connaitre chacun de « mes » programmes, chacun de « mes » filleuls, chacun de « mes » Responsables de programme. », un défi pour le jeune trentenaire que ce temps d’acculturation et d’observation, essentiel à toute la suite de la mission. Elle puise dans sa « volonté viscérale d’aider, de donner et d’avancer » pour partir ensuite seule pendant deux semaines dans la région rurale de Bicol, à 12 heures de bus de la maison des volontaires de Manille. C’est la baptême du feu.

Nolwenn va visiter 8 programmes en 15 jours. Les tâches s’enchainent à un rythme effréné.

Visiter les filleuls et leurs familles, rencontrer les responsables locaux, apprendre à les connaitre, résoudre problèmes et questions pour aider chacun au mieux, transmettre au siège les informations nécessaires, être à l’écoute des demandes d’ouvertures de nouveaux programmes…. Cette première expérience, si elle est épuisante, est formatrice. « Je vais devoir apprendre à prendre mon temps, à prioriser, à ne pas prendre le taureau par les cornes mais à faire confiance et à ne pas penser que je suis surhumaine. » en conclut Nolwenn.

 Je vais devoir apprendre à prendre mon temps, à prioriser, à ne pas prendre le taureau par les cornes mais à faire confiance et à ne pas penser que je suis surhumaine. 

Un parcours riche en émotions

Nolwenn et une classe de son programme
Une classe du programme de Nolwenn
Visite à une filleule philippine
Visite à une filleule philippine

Le temps passe vite entre Manille et Bicol, entre la jungle urbaine, sa pollution et sa vie sociale, et les campagnes les plus reculées où des paysages magnifiques récompensent la fatigue et les jours de voyage sac au dos.   Cela fait déjà six mois qu’elle est arrivée.

La jeune femme est heureuse dans sa mission de volontaire Bambou et aime voir « que les choses avancent, que les choses bougent, évoluent ». Au milieu de ces aller-retour, malgré l’extrême pauvreté, elle redécouvre la résilience des habitants, leur profonde vie spirituelle, et fait l’expérience d’une aide « sans frontières » où l’on n’attend rien en retour, une aide simple, humaine.

 Bien sûr, à certains moments, les tracas du quotidien, les heures d’attente, la pluie, la fatigue viennent se greffer à l’aventure et la rendre plus pénible, parfois le mal du pays resurgit et le doute taraude… Mais Nolwenn trouve toujours du réconfort auprès de ses colocataires Bambous, avec qui elle vit une partie du temps. « Ce seront eux, mes colocs, qui seront mon vrai pilier, mon vrai masque à oxygène, mes freins quand je veux aller trop vite, eux qui m’apaisent quand j’en ai marre, eux qui me réconfortent ». C’est un soutien mutuel.

 A d’autres moments, les jours de congé permettent quelques parenthèses de rêve comme aller faire de la plongée, ce qui lui permet de se ressourcer et de « requinquer le corps et l’esprit ».

A la moitié du parcours, Nolwenn continue de s’épanouir dans sa mission, d’aider, de donner, et « ça lui plait ».

« J’aime savoir que tout ce que je fais, aide, et participe à l’espoir d’une vie meilleure pour ces gens qui n’ont que Dieu pour espérer et leur cœur pour avancer. ». conclut-elle.

Je viens en aide aux familles philippines

Comme Nolwenn, partez-vous aussi à l’aventure au service des enfants d’Asie et postulez pour devenir le Bambou de demain !

Je deviens volontaire Bambou
Domitille Goisque
Domitille Goisque Chargée de pays Philippines Contact