« Parfois, je me sens coupable de ne pas écrire »

Faut-il culpabiliser de ne pas écrire à son filleul ? Est-on quand même un bon parrain ou une bonne marraine si on n’écrit pas ?

Décryptage.

« Je me sens coupable de ne pas écrire. »

« Je suis un mauvais parrain : je n’ai jamais écrit »

Chez Enfants du Mékong, nous entendons parfois ces phrases. Et soyons honnêtes, il arrive même à plusieurs d’entre nous de les prononcer !
Et si le parrainage allait au-delà des lettres ?
Voici un petit article pour déculpabiliser et trouver ensemble des solutions.

Chaque jour, nos volontaires « bambous » et nos bénévoles locaux nous témoignent de ces parcours incroyables, de ces familles pour qui tout à changé dès que leur enfant a rejoint les bancs de l’école, de ces jeunes qui ont poursuivi leurs études quand tous leurs amis partaient travailler aux champs ou sur des chantiers.

« Je voulais arrêter l’école, c’était tellement dur. Mais j’ai pensé à ma marraine, et j’ai décidé de m’accrocher ». Cette confession que l’on entend souvent en Asie nous rappelle que notre parrainage ne se résume pas à une aide financière. Le soutien moral qu’il représente est au moins aussi important.

Et lorsqu’on assiste à une distribution de parrainage, il est un moment particulièrement joyeux : celui de la remise des lettres. On craque forcément en voyant ces regards s’illuminer à la vue d’une lettre.

Témoins de cette joie simple, notre mission est de le rappeler : écrire à votre filleul, même une simple carte postale, c’est lui faire un cadeau inestimable ! C’est lui rappeler que vous pensez à lui, que votre filleul à de l’importance, que vous croyez en lui. C’est faire énormément avec très peu.

Le grand moment de la lecture des lettres. Cette ouverture sur le monde est salutaire quant on vit reclus dans un camp depuis plusieurs années.

 

Sachant cela, faut-il culpabiliser ? Non ! Et on vous donne 3 idées et arguments pour ne plus culpabiliser :

👉 1/ L’impact moral du parrainage va au-delà des lettres. Savoir que vous le soutenez ou que vous pensez à lui aide déjà beaucoup votre filleul. Sur place, nos volontaires et bénévoles expliquent aux filleuls qui sont les parrains.

👉 2/ Si écrire une lettre ou une carte postale à votre filleul est difficile, il existe des solutions :

  • Prendre un parrainage collectif. Tout aussi utile que le parrainage individuel, vous aidez alors un groupe d’enfants, un centre scolaire, une école, une œuvre sociale. Il n’y a pas d’échange de lettre, mais vous recevez chaque année des nouvelles de la structure soutenue. Bien sûr, si vous allez en Asie, vous pouvez vous rendre sur place et constater par vous-même l’impact de votre parrainage.

Le parrainage collectif

  • Écrire par mail à votre filleul. Depuis quelques semaines, il est possible d’écrire un mail, qui sera ensuite traduit, imprimé et remis à votre filleul. Très rapide, très simple, envoyez quelques mots… et quelques photos !

Écrire un mail à mon filleul

  • Faire écrire vos enfants / petits-enfants en les impliquant dans la correspondance. Votre filleul sera heureux d’échanger avec un enfant de son âge. Et c’est une belle occasion d’initier vos (petits) enfants à la solidarité, de les ouvrir au monde et de les rendre acteurs du parrainage.

Découvrir un témoignage

👉 3/ Enfin et surtout : vous êtes un bon parrain, puisque vous parrainez ! C’est déjà énorme. Vous changez une vie, alors croyez nous, il n’y a vraiment pas de quoi culpabiliser !