Des nouvelles de Yangon

Depuis le 1er février 2021, le coup d’état perpétré par le général Min Aung Hlaing a renversé le gouvernement issu des élections de novembre 2020 remporté à plus de 80% par la LND (Ligue Nationale pour la Démocratie). Un mouvement massif de protestation civile (Civil Disobedience Movement) a vu le jour, regroupant dans tout le pays, toutes les franges de la population et les différentes minorités ethniques et mettant le pays à l’arrêt. La répression des militaires se fait de plus en plus forte et violente (près de 30 morts, des centaines de blessés et plus d’un millier de personnes arrêtées). La population s’appuyant sur les réseaux sociaux est extrêmement déterminée et dit qu’elle ira jusqu’au bout pour ne pas retourner sous le joug militaire oppressif. [La Birmanie a en effet été dirigée par des militaires entre 1962 et 2010]. A cette situation politique et sociale chaotique s’ajoute les conséquences de la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19.

Les étudiants suivent des cours en ligne organisées par les écoles et les formations professionnelles. Le suivi est l’assiduité des jeunes est inégal suivant leur accès au réseau internet. La moitié des jeunes soutenus par Enfants du Mékong se trouvent à Yangon et peuvent suivre facilement ; les autres sont dans leur famille en province. Les formations professionnelles qui ont fermé temporairement ne pouvant donner des cours en ligne doivent ré-ouvrir en mai et permettre aux jeunes de finir leur cursus. Dans les foyers, la vie suit son cours, encadrée par Regina l’éducatrice avec qui l’équipe du siège est en contact quasi quotidien.