Un Bambou plie mais ne rompt pas.

Tous les vendredis, retrouvez « L’Espérance au coeur », la chronique d’Enfants du Mékong par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine ‘Asie Reportages‘.

 

 

Adrien est directeur du personnel chez Enfants du Mékong. C’est lui qui recrute et suit ceux, chez Enfants du Mékong, que nous appelons les Bambous, nos volontaires de solidarité internationale qui partent un an en Asie donner un peu de temps et beaucoup de sueur au service des enfants pauvres. Il rentre tout juste d’une mission durant laquelle il a rencontré tous les Bambous pour faire un point avec eux sur leur mission et la manière dont ils la vivent. Comme à chaque fois que l’un d’entre nous rentre d’Asie, il est émerveillé !

D’abord c’est la maturité de nos volontaires. Ils ont tous entre 20 et 35 ans mais beaucoup sont encore relativement jeunes. Pourtant, ils portent sur leurs épaules des responsabilités immenses. Aux Philippines, un jeune de 21 ans a accompagné une petite filleule des Philippines qui vivait ses derniers instants. La petite Jobella dont je vous ai déjà parlé : un ange parti trop tôt mais qui a beaucoup apporté à tout son entourage par son témoignage et sa joie, signe d’une espérance qui ne s’arrête pas face à l’échéance de la mort. Je vous laisse imaginer combien cette expérience a été éprouvante émotionnellement mais aussi formatrice pour ce jeune Bambou. D’aucun se seraient peut-être effondrés, lui a su faire face avec beaucoup de justesse. Il mérite toute notre admiration tout comme Caroline, une autre Bambou dont le terrain de mission s’étend sur plusieurs centaines de kilomètre dans le Nord de La Birmanie. Une région troublée par les conflits ethniques aux multiples défis. Les trajets sont longs et éprouvants et souvent les conditions de logements sont précaires. Pourtant, Adrien est formel : Caroline ne se plaint jamais. Au contraire elle sourit et oppose aux difficultés de sa mission sa bonne humeur et sa soif de rencontre.

 

Sébastien, un bambou au Laos. ©EDM

Je crois qu’il y a deux facteurs essentiels à prendre en compte. Les 60 volontaires d’Enfants du Mékong partent tous pour se mettre au service. Aujourd’hui ces missions obligent à s’oublier un peu pour entendre et répondre aux besoin exprimés par les enfants que nous rencontrons là-bas. Mais avec cette dimension de service qui nous décentre de nous-même pour mieux rencontrer l’autre, viennent les responsabilités. La confiance d’Enfants du Mékong envers ces jeunes que nous recrutons soigneusement est essentielle ! Nous croyons en ces jeunes et nous sommes rarement déçus ! Au contraire ils nous édifient souvent par leur immense empathie, leur générosité, leur discernement ou leur don d’eux-mêmes. Et le fruit de tout cela, vous le devinez c’est la joie ! Une joie authentique, sincère, qui ne se cache pas les difficultés mais qui les transcende. Une joie aussi qui se partage entre filleuls, familles, volontaires Bambous et responsables locaux. C’est Adrien qui le résume le mieux : « Ils sont responsables et joyeux ».

Si vous avez entre 20 et 30 ans et que vous aussi vous êtes tentés par l’aventure, c’est maintenant ! Vous pouvez vous renseigner sur www.enfantsdumekong.com/devenir-volontaire.

 

« Un Bambou plie mais ne rompt pas. »