Une famille rencontre son filleul vietnamien pour la première fois

Cécile, son mari et leurs trois filles se sont lancés dans l’aventure du parrainage il y a an. Ayant une belle-fille vietnamienne, ils ont profité pour rendre visite, ensemble, à Tuong Anh, leur filleul de 17 ans.

Partir à la rencontre de notre filleul

« Comme prévu et organisé grâce à l’aide de la responsable Vietnam, nous avons eu la joie d’aller à la rencontre de notre filleul actuel d’Enfants du Mékong, et cette rencontre a été riche en émotion, en belles surprises.

En arrivant à Saigon, nous avons déjeuné avec notre neveu et sa femme, vietnamienne, installés depuis peu au Vietnam. C’était de joyeuses retrouvailles, au cours desquelles nous les avons informés de notre visite à notre filleule prévue le lendemain. Spontanément, Minh, notre nièce par alliance, s’est proposée pour nous accompagner, et nous avons accepté tout de suite. Nous savions qu’une des religieuses de la communauté parlait un peu le français, mais, avoir Minh avec nous promettait des échanges plus riches grâce à sa maîtrise du français en plus de sa langue natale.

Nous sommes donc partis, toute notre famille (3 filles de 16, 18 et 20 ans), ainsi que Minh, à la rencontre de Tuong Anh, notre filleul depuis seulement un an.

Nous avons été accueillis dans la communauté religieuse, relais du programme local, où notre filleul nous attendait avec les Sœurs. Que d’émotion ! Nous avons trouvé un beau jeune homme de 18 ans, très gentil, simple dans le relationnel, même si contrairement à ce que nous avait dit la sœur, il ne parlait presque pas anglais.

Tuong Anh, le filleul de Cécile et sa famille depuis un an, et sa maman
Tuong Anh et sa maman lors de la visite de sa marraine

La joie des échanges entre les familles

la famille de Cécile rencontre la famille de leur filleul
La famille de Tuong Anh rencontre la famille de Cécile

Après un accueil « chaleureux », avec de l’eau fraîche, nous avons visité plusieurs classes de Maternelles que cette communauté a en charge. Joie de voir ces sourires d’enfants, de les entendre chanter pour nous.

Puis nous avons repris la route pour aller à deux kilomètres dans la famille de Tuong Anh, à la rencontre de ses parents et sa petite sœur.

Grâce aux religieuses et à Minh nous avons pu échanger, partager un peu sur le quotidien, et les engagements très importants de notre filleul au sein de la communauté religieuse. Nous nous sommes quittés une heure plus tard avec beaucoup d’émotion, après que chaque parent ait prononcé un petit « discours » essayant de transmettre la joie d’avoir pu se rencontrer. La maman de notre filleul, effacée mais souriante, m’a mis discrètement un bracelet / dizainier dans la main, probablement le sien….Nous nous sommes serrées dans les bras.

Les parents de Tuong Anh nous ont accueillis avec joie, sans se sentir gênés face à leur pauvreté

Nous avons laissé quelques cahiers, stylos et crayons de couleur en partant, ainsi qu’un T-Shirt pour Tuong Anh.

Nous sommes retournés déjeuner à la communauté, avec les religieuses et notre filleul, la Sœur nous expliquant que la famille de Tuong Anh n’avait pas les moyens de nous offrir quelque chose. Mais il était beau de voir que les parents de Tuong Anh nous avaient accueillis avec joie, sans se sentir « écrasés » par un éventuel poids de cette pauvreté face à notre venue.

Cécile et sa famille ainsi que la famille de leur filleul, Tuong Anh
Cécile et sa famille ainsi que la famille de leur filleul, Tuong Anh

Le parrainage : des partages à double-sens

les familles de filleul et de parrains se retrouvent à la communauté
Cécile, sa famille, et leur filleul ainsi que sa famille

Le déjeuner a continué dans une belle ambiance.

Tuong Anh commence des études supérieures en Septembre à Saigon. Il logera chez sa grande sœur. Mais Minh a échangé avec lui et a discrètement laissé ses coordonnées au cas où il aurait besoin d’aide ou conseil.

Nous supposons qu’une aide financière plus importante sera nécessaire à notre filleul, mais nous savons qu’Enfants du Mékong a l’habitude. Il a vraiment émis le souhait de poursuivre ses études le plus longtemps possible. Nous avons été touchés et interpellés par sa petite sœur qui souhaite aussi poursuivre des études, en apprenant l’anglais, mais qu’est-il possible de faire à son niveau ? Minh m’a fait part discrètement au retour du fait que cette famille avait été bien choisie, elle qui a l’habitude, elle a  pu observer le logement, l’environnement… et a trouvé que le programme était réellement approprié.

Cette demi-journée a donc été un moment fort et inoubliable de notre voyage.

Merci pour cette expérience unique, pas cette rencontre seulement, mais ce parrainage qui entraîne tant de partages à double sens ! »

 

Cécile et sa famille