Un cadeau malin qui permet d’aider un écolier tout en éveillant la conscience de ses enfants

A Noël il y a 3 ans,  Mélina a découvert un cadeau un peu particulier sous le sapin…Celui de devenir la marraine de Kpuih, une petite écolière vietnamienne de 9 ans. Une belle façon pour elle de s’ouvrir au monde et à la solidarité !

J’écoute le podcast de Mélina et Jennifer 

Contribuer à son niveau à rendre le monde meilleur

Jennifer était partie pour chercher un parrainage pour elle, mais en consultant le site d’Enfants du Mékong, elle a été séduite par la proposition d’offrir un parrainage à sa fille pour Noël. « L’idée était vraiment chouette parce que finalement ça fait d’une pierre deux coups, car on a la possibilité de parrainer l’enfant et aussi de transmettre aux siens beaucoup de choses, un enseignement, des valeurs, et aussi d’éveiller sa conscience au monde. Je trouvais ça vraiment malin. C’est une très belle expérience ! « 

Pour Jennifer, ce parrainage est une façon de contribuer, à son niveau, à rendre ce monde meilleur. Cela lui semble « vraiment le minimum vital de notre engagement citoyen », celui de donner l’accès à l’éducation à des enfants pour qui c’est peut-être la seule porte de sortie. Parrainer Kpuih permet aussi à Mélina de prendre conscience que la vie qu’elle mène n’est pas la même partout et que celle de sa filleule est très loin de celle qu’elle peut vivre au quotidien. Une belle leçon de vie que sa fille semble avoir bien compris : « Ça m’a toujours émue parce que je trouve ça beau de vivre avec peu mais d’être très heureux. Nous on se plaint tout le temps alors qu’on a tout ce qu’il faut et eux ils ont vraiment le strict minimum et ils ne se plaignent pas et ils sont heureux ! ».

Les photos envoyées à Kpuih par Mélina

Une ouverture au monde et à l'autre

Au début, Mélina a était un peu surprise par ce cadeau, mais grâce à la description de sa filleule et au petit livret sur le pays et le parrainage trouvé sous le sapin, elle a vite été très contente d’être la marraine de Kpuih. Elle a rapidement reçu des photos de sa filleule, sa famille et sa maison et des lettres sur sa vie, l’école ou le travail aux champs avec ses parents, lui permettant ainsi de découvrir l’univers de Kpuih et d’apprendre à faire connaissance avec sa filleule du bout du monde. Elle lui a elle aussi envoyé des photos et des coloriages de ce qu’elle aimait faire.  Car c’est vraiment l’échange et la correspondance qui plait le plus à Mélina, ce plaisir de recevoir des nouvelles de sa filleule, et de lui en donner. « C’est super intéressant de savoir  ce qui se passe chez elle, comment ça se passe, si ça va bien, ce qu’elle fait en général ». Elle adorerait d’ailleurs aller un jour au Vietnam pour « échanger avec elle, la voir en vrai, passer un petit peu de temps avec elle pour apprendre encore plus à la connaitre ».

Les lettres de Kpuih reçues par Mélina

A mon tour d'offrir un parrainage !

L'aider pour qu'elle puisse aller à l'école et trouver un métier

 

Bulletin scolaire
Une jolie lettre en vietnamien et le bulletin scolaire de Kpuih

Mélina prend son rôle de marraine très au sérieux et essaye aussi de soutenir à sa manière sa petite filleule : « Ce qui est bien aussi, c’est qu’on peut recevoir les bulletins, comme ça on peut voir les matières où elle s’en sort le mieux et dans lesquelles on peut plus l’encourager pour qu’elle puisse s’améliorer ».  Et ce, même si la matière préférée de Kpuih, les mathématiques, est celle que Mélina déteste !

Et même si parfois Mélina n’a pas le courage de se mettre à écrire, ou que le temps semble un peu long entre deux courriers, surtout pour une génération habituée à la culture de l’instantanéité et du tout numérique, elle reste toujours enthousiaste. Mélina trouve ça « très intéressant de pouvoir parrainer et d’apprendre à la connaitre […]. En gros, d’aider quelqu’un pour qu’elle puisse aller à l’école, étudier et trouver un métier plus tard ».

Ce parrainage prend d’autant plus de sens pendant cette crise sanitaire. Les parents de Kpuih, tous les deux agriculteurs, ont malheureusement perdu leur travail et ont donc dû déscolariser ses frères. Grace à Mélina et Jennifer, Kpuih a pu, elle, rentrer au collège pour continuer sa scolarité.

KPuih, la filleule de Mélina

Kpuih à l’âge de 9 ans

KPuih a 12 ans, elle est la troisième d’une fratrie de quatre enfants entre 17 et 9 ans. Ses parents sont très pauvres et n’ont pas de biens. Tous deux travaillent en tant qu’agriculteurs. Leurs revenus varient donc en fonction des saisons. Ils n’ont pas toujours de quoi nourrir leur enfants et les envoyer à l’école. C’est pourquoi elle est aujourd’hui la seule de sa famille à être scolarisée.