Aider nos enfants à poursuivre leurs études en 2023, au centre de Sisophon
Reste à lever : 138 214 € sur 334 616 €
Le centre scolaire de Sisophon est né en 1993 pour faire face à l’insécurité qui frappait les villages de la région : un état de guerre larvée et de banditisme provoquait alors des mouvements importants de population vers la ville de Sisophon, incluant de nombreux enfants orphelins, victimes des mines ou de mauvais traitements, et livrés à eux-mêmes.
Le Centre comprend 7 foyers et un centre scolaire. Il offre à 282 enfants un havre de paix et une structure familiale, propice à l’éducation et au développement personnel.
L’objectif du Centre est de permettre à des enfants qui ont des capacités intellectuelles et la volonté d’étudier d’augmenter leurs connaissances en leur proposant toute une série de cours complémentaires de qualité : mathématiques, khmer, physique, chimie, biologie, langues étrangères… Ces cours sont ouverts à tous, filleuls EdM, mais aussi enfants venant de l’extérieur.
L’enfance et l’adolescence forgent la vie. Aidons ces enfants à grandir dignement. Merci pour eux !
Témoignage de Sereynath, en 3e année d'étude
« Je m’appelle Sereynath, j’ai 20 ans et j’habite au Cambodge. Je suis parrainée depuis maintenant 12 ans. Cela fait 8 ans que j’ai emménagé au centre EdM de Sisophon. Je suis née dans un village à environ 50 km d’ici, dans lequel je reviens trois fois par an. J’appelle ma famille une fois par semaine. Grâce au parrainage, j’ai eu accès à une scolarité complète et je suis maintenant en troisième année d’étude de littérature chinoise. Sans cela, j’aurais travaillé avec ma famille dans les champs ou à la maison et je n’aurais pas eu le temps d’étudier.
Tous les matins, du lundi au vendredi, je me lève à 6h et pars à 7h afin d’être à 7h30 à l’université. Je reviens à 11h, cuisine mon repas et me repose ou fais ma lessive. A 14h, je vais au bureau du Centre pour aider à remplir des papiers ou traduire des documents (khmer/anglais). Parfois, j’y vais aussi pour faire mes devoirs et travailler mes cours. Je dîne à 17h et, à 17h30, j’ai des cours supplémentaires au centre : 1 heure de chinois, 1 heure de thaï puis 1 heure d’anglais. A 20h30, je retourne au foyer, termine mes devoirs, prends ma douche et je vais me coucher vers 22h-22h30.
Dans un an, j’obtiendrai mon diplôme de licence en littérature chinoise pour devenir professeure de chinois. Comme j’étais intéressée par le chinois depuis quelques temps, j’ai décidé de me lancer. Je serais heureuse de revenir habiter avec ma famille quand je commencerai à travailler. D’un autre côté, j’aimerais aussi travailler pour EdM en donnant des cours de chinois par exemple.
En plus d’une formation scolaire solide, j’ai beaucoup appris humainement au Centre. Appris à vivre ensemble, m’adapter à un nouvel environnement et à différentes personnalités. J’ai aussi dû changer certaines de mes habitudes. J’aime bien habiter ici car l’atmosphère est joyeuse et je me suis fait beaucoup d’amis. L’environnement est agréable, il y a beaucoup d’arbres, c’est très vert et bien entretenu. Il n’y a pas de déchets par terre. Lorsque je suis arrivée, je me suis tout de suite sentie accueillie. On ne se connaissait pas avec les autres alors on se souriait, on se posait des questions. On m’a aidé à trouver un lit, et ma nouvelle vie a commencé ! »
Perspectives 2023
Education
Les cours complémentaires proposés au Centre ont pour objectif de pallier les lacunes des écoles publiques au Cambodge.
Solutions à mettre en œuvre : offrir plus de temps libre aux élèves pour qu’ils puissent apprendre seul, en autonomie. Favoriser la réflexion à la répétition. Développer l’auto-étude.
Orientation
Accompagner toujours mieux les filleuls afin que l’apprentissage élémentaire à l’école porte du fruit.
Solutions à mettre en œuvre : aider les filleuls à mieux se connaître et à mieux connaître les propositions de formations offertes par le système éducatif au Cambodge.
Rénovation
Poursuivre la rénovation du Centre et entretenir les infrastructures pour garder les lieux propres et sécuritaires.
Solutions à mettre en œuvre : mettre en place de la signalétique afin d’encourager les jeunes à prendre soin de l’environnement dans lequel ils évoluent.
EdM, c’est comme ma famille.
Ils m’ont aidé à avoir une nouvelle vie pour mes études, la nourriture, ils se sont occupés de moi quand j’étais malade. J’ai de nouveaux amis, je connais des gens d’ailleurs.
L’éducation est importante parce que si je n’avais pas été en classe, je serais aujourd’hui maçon en Thaïlande, très certainement dans des conditions de vie précaires. Aujourd’hui, j’ai un bon travail, j’œuvre au sein de ma communauté, j’aide socialement mon pays. Dans le foyer où je vis, nous avons du riz, je peux cuisiner, tout faire moi-même. Notre responsable de foyer nous apprend beaucoup de choses pour que nous prenions notre indépendance. J’ai beaucoup appris de mon directeur.
Quand j’étais enfant, mon plus grand rêve était d’enseigner l’anglais. Aujourd’hui, je peux faire les deux : enseigner l’anglais aux jeunes du centre de Sisophon et aider les gens de ma communauté.