Aider nos jeunes à poursuivre leurs études en 2023, au centre de Sisophon
Collecté : 16 463,91 € sur 334 616,47 €
Présentation du projet
Le centre scolaire Enfants du Mékong de Sisophon est né en 1993 pour faire face à l’insécurité qui frappait les villages de la région : un état de guerre larvée et de banditisme provoquait alors des mouvements importants de population vers la ville de Sisophon, incluant de nombreux enfants orphelins, victimes des mines ou de mauvais traitements, et livrés à eux-mêmes.
L’objectif du Centre est de permettre à des enfants qui ont des capacités intellectuelles et la volonté d’étudier d’augmenter leurs connaissances en leur proposant toute une série de cours complémentaires de qualité : mathématiques, khmer, physique, chimie, biologie, langues étrangères. Ces cours sont ouverts à tous, filleuls EDM, mais aussi enfants venant de l’extérieur.
Le Centre comprend aujourd’hui 41 foyers et un centre scolaire. Il offre à 1 695 enfants un havre de paix et une structure familiale, propice à l’éducation et au développement personnel.
Découvrir le centre en images :
L’enfance et l’adolescence forgent la vie. Aidons ces enfants à grandir dignement.
Merci pour eux !
Quelques nouvelles récentes
La reprise de l’épidémie à Phnom Penh en novembre a empêché les élèves en classe de Terminale de passer leurs épreuves. Le gouvernement a donc donné le Bac à tous les élèves. Le centre a rouvert ses portes le 4 janvier 2021, et la rentrée des classes s’est déroulée le 11 janvier.
Le centre a distribué du matériel scolaire à 63 écoles situées dans les villages autours de Sisophon, ainsi qu’au département de l’éducation de la province et aux jeunes parrainés d’Enfants du Mékong. Et chaque filleul qui en avait besoin a été équipé d’un vélo.
Le niveau des écoles s’améliorant chaque année, le centre souhaite à terme remplacer les cours supplémentaires par des séances de coaching qui auront pour objectif de répondre aux questions des élèves. De plus, l’Etat a décidé de diviser les classes d’une même promotion selon leurs niveaux, ce qui complique l’organisation des cours supplémentaires, les élèves n’ayant plus forcément cours au même moment. Le centre souhaite donc mettre en avant les temps d’auto-étude.
Une promotion diplômée !
La totalité de la promotion 2019 – 2020 affiliée au centre de Sisophon (environ 80 élèves dont 31 logés sur place) a été diplômée du BAC. Le diplôme a été automatiquement délivré par le gouvernement car les épreuves n’ont pas pu avoir lieu cette année en raison du Covid.
Témoignage de Sereynath, pensionnaire à Sisophon en première année d'étude de Lettres
Je m’appelle Sereynath, j’ai 20 ans, j’habite au Cambodge et je suis parrainée depuis maintenant 10 ans. Cela fait 6 ans que j’ai emménagé au centre Enfants du Mékong de Sisophon. Je suis née dans un village à environ 50 km d’ici, dans lequel je reviens 3 fois par an et j’appelle ma famille une fois par semaine. Grâce au parrainage j’ai eu accès à une scolarité complète, et je débute ma première année d’études en littérature chinoise. Sans cela, j’aurais travaillé avec ma famille dans les champs ou à la maison et n’aurais pas eu le temps d’étudier.
Tous les matins du lundi au vendredi, je me lève à 6h et pars à 7h afin d’être à 7h30 à l’université. Je reviens à 11h, cuisine mon repas et me repose ou fais ma lessive. A 14h, je vais au bureau du centre pour aider à remplir des papiers ou traduire des documents (khmer/anglais). Parfois, j’y vais aussi pour faire mes devoirs et travailler mes cours. Je dîne à 17h et à 17h30, j’ai des cours supplémentaires au centre : 1 heure de chinois, 1 heure de thaï puis 1 heure d’anglais. A 20h30, je retourne au foyer, termine mes devoirs, prends ma douche et vais me coucher vers 10h-10h30.
Dans 3 ans, j’obtiendrai mon diplôme de licence en littérature chinoise et souhaite devenir professeur de chinois. Au départ, je voulais enseigner la physique, mais cela n’a pas été possible car cette année le gouvernement a donné le bac à toute ma promotion en raison de la pandémie. Or, l’accès aux études pour devenir professeur de physique au Cambodge dépend de la note de Bac, donc personne n’a pu s’engager dans cette voie cette année. J’étais intéressée par le chinois depuis quelques temps, alors j’ai décidé de me lancer. Je serais heureuse de revenir habiter avec ma famille quand je commencerai à travailler. D’un autre côté, j’aimerais aussi travailler pour Enfants du Mékong, en donnant des cours de chinois par exemple.
En plus d’une formation scolaire solide, j’ai beaucoup appris humainement ici. Appris à vivre ensemble, m’adapter à un nouvel environnement et à différentes personnalités. J’ai aussi dû changer certaines de mes habitudes. J’aime bien habiter ici car l’atmosphère est joyeuse et je me suis fait beaucoup d’amis. L’environnement est agréable, il y a beaucoup d’arbres, c’est très vert et bien entretenu. Il n’y a pas de déchets par terre. Lorsque je suis arrivée, je me suis tout de suite sentie accueillie. On ne se connaissait pas avec les autres, donc on se souriait, on se posait des questions. On m’a aidé à trouver un lit, et ma nouvelle vie a commencé !