Le piège du volontourisme

Volontariat ou mission courte, quelle différence ? 

“Réalisez une mission de volontariat ou un stage dans tous les domaines à travers le  monde. Tout type de mission, tous profils, toutes durées” peut-on lire sur certains sites internet de “volontourisme”.

Vous cherchez un stage, une mission courte à l’étranger, une expérience humanitaire clé en main avec un large choix de durée, de pays et de domaines d’action ?

La prudence s’impose ! Ces formules alléchantes sur le papier risquent fort de vous décevoir et de ne pas aider grand monde… à part les finances de ces agences de voyage déguisées en ONG.

(Photo extraite de la campagne satirique « Radi-Aid »)

 

Les missions proposées par ces agences de tourisme déguisées surfent sur toutes les tendances de l’humanitaire. Et pour cause : leur but est de répondre au mieux aux attentes de leurs clients, et non à un réel besoin du terrain. Animation dans un centre , sauvetage d’animaux en détresse, missions écologiques en plantant des arbres, etc.

Les frais sont souvent élevés, entre 800 et 3000€ pour 15 jours, vols non inclus. Là encore, tout s’explique : le but de ses organismes n’est pas d’aider, mais de faire du profit. À noter d’ailleurs que si les staffs locaux sont souvent défrayés, une très faible part du prix du voyage est réellement reversée aux organismes locaux, voir pas du tout.

« Parfois, les projets sont entièrement gérés par nos équipes [salariées]. Notre but est de trouver des partenaires qui soient auto-suffisants. Nous ne voulons pas apporter de fonds à des partenaires qui se retrouveraient dépendants de nous. Si nous devions arrêter, nous ne souhaitons pas qu’ils ne puissent pas s’en sortir sans nous »  explique Bethany, responsable clientèle de Project Abroad. Comprenez par là que les « partenaires » locaux n’ont pas vraiment besoin de l’aide de volontaires âgés parfois de 15 ans et sans aucune compétence particulière. Et on les comprend !

À l’inverse, Enfants du Mékong bénéficie de l’agrément VSI (Volontariat de Solidarité Internationale). C’est un statut défini et bien encadré par la loi. Le ministère des affaires étrangères s’assure de la fiabilité des missions, de la formation des volontaires et surtout du sérieux des associations.

Une mission courte est un mot fourre-tout, qui ne bénéficie d’aucun contrôle.

Or, “si on envoie tout le monde, cela veut dire qu’on prend le risque d’envoyer n’importe qui ! » Explique Adrien Meaudre, directeur du volontariat chez Enfants du Mékong.

“Êtes-vous certains que l’absence de sélection soit un bon critère pour aider efficacement ? Envoyer des jeunes, sans formation et sans sélection, c’est non seulement laisser entendre que tout le monde peut faire ce type de mission, mais c’est surtout prendre le risque de desservir les enfants sur le terrain.

En comparaison, que dirions-nous si des volontaires ne parlant pas notre langue, sans diplôme ni sélection, venaient enseigner dans nos maternelles ou dispenser des soins dans nos hôpitaux ?”

VSI (Volontariat de Solidarité Internationale) ou mission de volontariat à la carte ? A vous de choisir... 

Mission à la carte 

VSI avec Enfants du Mékong 

Aucune Formation

3 entretiens + 1 journée de discernement + une semaine de formation intensive + 1 semaine de “tuilage” + des cours de langue + 1 semaine d’immersion

N’importe qui est envoyé

« Nos jeunes méritent le meilleur »

Laisser croire qu’un européen sans formation sera toujours mieux que rien ou qu’un local

Nos responsables locaux connaissent les besoins, les volontaires ne font que les accompagner

Prix élevé.
Une toute petite part seulement est reversée sur le terrain (entre 1 et 8%) Le reste pour une industrie bien rodée, qui pèse plus de 150 milliards de dollars dans le monde.

Les frais de mission sont pris en charge
Par ailleurs, entre 82 et 86% des dons sont affectés à la mission sociale.

Entretenir la misère, qui est source de profit

« Notre volonté est de disparaître »

Séjours très courts, à la carte

Un engagement dans le temps

Un comportement souvent inadapté

Une formation à la langue, la culture, un code de conduite.

Mais alors, comment allier voyage et humanitaire ? Comment aider dans une mission courte à l’étranger ?

Découvrir ce que propose Enfants du Mékong pour aider et voyager

Plus d’informations sur le volontourisme (lien utiles, articles et témoignages)

Ce que propose Enfants du Mékong

Si vous avez entre 20 et 35 ans et avez la possibilité de prendre une année de disponibilité, nous vous encourageons vivement à postuler pour une mission “bambou”, en Volontariat de Solidarité International.
L’expérience est unique !
+ d’infos sur le Volontariat

Vous souhaitez une mission plus courte ? Vous n’avez pas la possibilité de faire un VSI, mais souhaitez malgré tout aider efficacement ?

Découvrez notre programme “voyager et aider” !

Je découvre le programme « Aider et Voyager »

Ajoutez une touche de solidarité à votre voyage en Asie ! Vivez des rencontres uniques, aidez efficacement et dans la durée en permettant à un enfant d’aller à l’école !

Mieux comprendre le business des missions humanitaires à la carte

Voici quelques liens pour vous permettre d’approfondir vos recherches sur ces soi-disant « missions humanitaires » de courte durée :

Et pour une touche d’humour, cette vidéo du site parodique « Radi-Aid », qui encourage les associations à de meilleures pratiques :