Parrainer pour changer l’avenir d’un enfant

Pour Roxane et Camille, parrainer c’est « donner du bonheur à un enfant qui a moins de chance que nous ». Découvrez le témoignage de ces enfants solidaires !

J’écoute le podcast de Raphaële, Roxane et Camille

Sortir de l'hyperconsommation et du matériel

Il y a deux ans , Raphaëlle a eu envie d’offrir un cadeau un peu différent à ses enfants, Roxane (13 ans) et Camille (10 ans). Elle souhaitait sortir un peu de l’hyperconsommation et des cadeaux matériels que l’on déballe et qu’on oublie ensuite dans l’armoire. Elle a donc choisi d’offrir un parrainage, « un cadeau sur le long terme, qui engage sur toute la vie scolaire de l’enfant […] qui permet à un enfant du bout du monde d’aller à l’école et certainement de changer son avenir »

Des enfants comme les autres, qui vont à l'école et jouent au foot

Camille (10 ans) et Roxane (13 ans)

Ce cadeau, c’est aussi pour elle une façon de les ouvrir à une autre culture et de leur faire prendre conscience que tout le monde n’avait pas forcément les mêmes chances. Le fait d’avoir un dossier présentant la vie du filleul de leur âge, son environnement et ses conditions de vie, et également de recevoir des lettres en Laos ont rendu tout de suite cette expérience très concrète pour les enfants.

Cette correspondance leur permet aussi « de prendre conscience d’autres problématiques que les nôtres ». Ils se sentent plus concernés par des événements se déroulant en Asie du Sud Est, car avoir un petit filleul au Laos, « rapproche le bout du monde ». Ils sont en âge de comprendre que tous les enfants du monde vont à l’école, par forcément avec les mêmes moyens, et la même envie mais qu’ils ont tous la même contrainte scolaire, c’est ce qui les rapproche ». Et même si Sanglati a des conditions de vie plus difficiles, c’est avant tout un enfant, comme eux, qui va à l’école comme tous les enfants du monde et qui aime le foot comme Roxane. «C’est quelque chose qui les rapproche ». Roxane était ravie de découvrir que, comme elle, il était aussi fan de foot et notamment de l’équipe de Chelsea dont il arborait fièrement le maillot sur sa photo. Ils lui ont donc envoyé des autocollants de l’équipe de France dans leur première lettre, et ils savent donc déjà de quoi ils parleront le jour où ils pourront se rencontrer ! « Ca a cassé toutes les barrières ».

Et si j'offrais aussi un parrainage à mes enfants ?

"Je ne pensais pas que ce serait aussi bien !"

« Si au début ils étaient un peu déçus du cadeau et ne comprenaient pas trop, maintenant ils sont très contents ! » « Je ne pensais pas que ce serait aussi bien » renchérit Camille. Très curieux, ils ont pu s’appuyer sur le dossier de parrainage et internet pour aller regarder à quoi ressemblait le village de leur filleul et comprendre à quoi servirait l’argent du parrainage.

Mais ce qui a le plus marqué les enfants c’est le fait que leur filleul mettait deux heures à pied à aller à l’école et qu’il devait travailler dans les rizières avec son père le week-end. Même s’ils n’ont pas encore pu rendre visite à leur filleul, ils ont eu la chance il y a 4 ans d’aller au Vietnam, de vivre chez l’habitant et de sympathiser avec un jeune de leur âge, Tran. Cette expérience leur permet de mieux comprendre les conditions de vie d’un jeune en Asie du Sud Est. Plus tard, ils profiteront surement d’un autre voyage pour lui rendre visite au Laos.

« Je suis content qu’un enfant soit content grâce à nous »

Finalement, résume Raphaëlle, « c’est un don qui a du sens parce qu’on sait ce que ça donne, on voit ce que ça représente, ce n’est pas une goutte d’eau dans un océan, c’est très concret ! ». Même satisfaction pour Camille et Roxanne tous les deux très fiers de parrainer, « de donner du bonheur à un enfant qui a moins de chance que nous ». « Ca me fait chaud au cœur qu’un enfant ait pu avoir les mêmes chances que nous, grâce à nous » renchérit Camille.

Les filleuls de Roxane et Camille

Senglati est un jeune laotien de 14 ans qui est en 5ème. Il vient d’un petit village sur le plateau des Bolovènes. Il vit au foyer d’Oudomsouk avec 10 autres jeunes qui vont au même collège que lui. Ils alternent pour les tâches quotidiennes telles que la cuisine, le ménage ou encore le jardinage. Un créneau quotidien est également réservé pour le sport ! Il aime particulièrement jouer du piano et souhaiterait apprendre la guitare. Il est également fan de foot. 

Le week-end il rentre dans sa maison familiale en bois, où vivent vivent sa grand-mère paternelle, ses deux parents, son petit frère et sa petite sœur, tous les deux scolarisés. Ses parents possèdent un hectare et demi d’exploitation de café et un hectare de manioc et de chou. Le père, Say, est de plus catéchiste du village et s’occupe de la chapelle. 

Senglati, collégien de 14 ans

Louang Pophila est leur première filleule, qu’ils ont parrainée pendant 2 ans. Malgré ses bonnes notes, elle a finalement arrêté l’école pour travailler dans un petit commerce.  Elle vit dans un village escarpé, où la route pour y accéder est assez difficile surtout pendant la saison des pluies. Louang Pophila est fille unique et ses parents se sont séparés à sa naissance.
Elle vit depuis avec sa grand-mère paternelle Mone dans une petit cabane en bambou. Elle cultive un peu de riz et a 2 vaches mais c’est insuffisant pour subvenir aux besoins de la famille. 
Sa mère s’est remariée récemment tandis que son père vit toujours seul. Ils sont tous les deux riziculteurs dans le même village que leur fille, mais ne la voient pas souvent.