Parrainer, « c’était ouvrir une sixième fois notre famille, à la vie et à l’espérance pour un jeune »

Après avoir adopté 4 enfants, Roland & Blandine donnent naissance à une petite fille nommée Philippine. Une jolie raison pour parrainer dans ce beau pays !

J’écoute le podcast de Roland, le père de famille

Une famille extra-ordinaire

Générosité et accueil, voilà les 2 piliers sur lesquels Blandine et Roland ont décidé de fonder leur famille. Avant la naissance de Philippine, la petite dernière, Blandine et Roland ont adopté 4 enfants : Paul (né en Colombie), Hugo et enfin les jumelles Agathe et Charlotte, tous les 3 originaires du Brésil.

“Dans notre projet d’adoption, on avait toujours eu envie de montrer à nos enfants leurs pays d’origine”, explique Roland. “Et un jour, Philippine nous a dit : “et moi alors, je ne ferai pas de voyage ?” On lui a dit qu’elle avait un beau prénom et que, effectivement, on pourrait décider d’aller aux Philippines. Mais nous n’allions pas seulement y aller pour un voyage. Il nous fallait une trouver une raison, une cause. Avec Enfants du Mékong, on avait une belle occasion de commencer par parrainer un enfant. On s’est alors dit que, plus tard, si l’occasion se présentait, on pourra aller le voir” !

Blandine, Roland et leurs 5 enfants aux Philippines

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Ouvrir une 6ème fois notre famille

C’est ainsi que, pour Noël 2017, toute la famille a eu la joie de parrainer John, un petit philippin, originaire de la région de Bicol. Pour Roland, “Noël est vraiment la période idéale pour faire ce genre de cadeau, puisque Noël c’est l’histoire d’un enfant. Donc parrainer un enfant à Noël, il n’y a pas meilleure date ! On a une foi assez profonde et marquée : pour nous, Noël est essentiel. C’était l’occasion rêvée pour faire ce cadeau atypique car on offre la possibilité de faire un cadeau, c’est à dire le parrainage lui-même”.

Finalement, c’était pour nous une belle occasion d’ouvrir une sixième fois notre famille, de l’ouvrir à la vie et à l’espérance pour un jeune. C’est aussi cela la notion de cadeau : quand on fait un cadeau, on veut faire plaisir à l’autre, mais on veut aussi quelques fois se faire plaisir à soi-même. En offrant un parrainage à nos enfants, on leur offrait finalement la possibilité d’être généreux, de connaître le monde. Cela nous faisait aussi plaisir à nous-mêmes car, quand on offre un cadeau, il a aussi cet effet miroir : on se projette”, poursuit-il.

John, le petit filleul philippin

Je découvre ce cadeau solidaire pour Noël !

offrir un parrainage

Rencontrer son filleul du bout du monde

“Lorsque nos enfants ont reçu ce cadeau, il n’était pas forcément question de faire un voyage. Ce n’était pas un billet d’avion que nous leur offrions. Mais je pense qu’ils se sont dit “oui, les parents, vous nous offrez la possibilité de faire quelque chose de beau, pour un enfant qui n’a pas notre chance, qui vit dans des conditions différentes des nôtres”. On était vraiment dans cet esprit de Noël, celui de l’accueil d’un enfant”.

En effet, en février 2020, la famille entière s’est rendue aux Philippines pour rendre visite à son filleul. Roland nous raconte : « On a passé une journée très riche avec John. Nous avons pu rencontrer sa famille. On a été reçus de façon très grandiose : la communauté locale, animée par sœur Nemia ainsi que l’évêque, nous ont reçu de façon extraordinaire avec de grandes banderoles, des chants, de la musique, des danses, des repas exceptionnels etc. Nous avons même pu visiter l’école. Ils étaient tellement heureux que l’on vienne les voir, surtout une famille entière de 7 ! Mais je crois que c’était une joie partagée, une émotion forte des deux côtés. John était au milieu de tout cela, un peu le roi de la fête, mais un peu intimidé et très impressionné. On lui a offert un beau ballon de basket, parce qu’aux Philippines, c’est le sport national ! Il était ravi.”

Roland et Blandine avec leurs 5 enfants et leur filleul philippin

Réaliser sur place ce qu'est un parrainage

 

Blandine, Roland, leurs 5 enfants avec leur filleul John & sa famille !

“C’était une surprise”, nous partage Philippine. “On ne se rendait pas compte que l’on allait pouvoir aider un enfant si loin. On ne s’imagine pas comment ils vivent là-bas. Je trouve cela bien d’être marraine, car on a l’impression d’aider quelqu’un, certes, sans vraiment le voir, mais rien qu’en envoyant des lettres et des photos, on sait que cela fait plaisir à John”. “Oui, il y a quand même un décalage énorme”, ajoute son Papa. “Quand on est allés le voir, on a vu dans quelles conditions il habitait, ce ne sont pas les nôtres”.

Aujourd’hui, la famille reçoit environ 3 courriers de la part de John par an. Avec l’aide de leur Papa pour écrire en anglais, Paul, Hugo, Agathe, Charlotte et Philippine prennent soin de joindre à leurs lettres pour John, des photos de leur quotidien. Philippines n’est pas la seule à parrainer un enfant au sein de son collège, ce qui lui donne l’occasion d‘échanger sur ce sujet avec ses amis : “on en parle, on se raconte ce qu’on a vécu chacun de notre côté”.