Oui, l’espérance est encore possible !

Tous les vendredis, retrouvez « L’Espérance au coeur », la chronique d’Enfants du Mékong par Antoine Besson, journaliste et rédacteur en chef du magazine ‘Asie Reportages‘.

Rencontre d’Antoine Besson avec Pierre de Vallombreuse

« La diversité du vivant diminue de jours en jours » : voilà les mots que me confiait il y a quelques jours un photo reporter habitué à courir la planète. Mais cet homme qui a fait de son travail un art de témoigner par l’image ne parlait pas que des espèces animales en voie d’extinction. Non, Pierre de Vallombreuse me parlait des hommes. De nos frères. Lui qui a passé une grande partie de sa vie à côtoyer des peuples autochtones à travers le monde s’affole de leur disparition au profit d’un modèle unique de civilisation. «C’est la richesse de notre monde qui s’éteint. La catastrophe n’est pas qu’écologique, elle est avant tout humaine».

Une telle mise en garde a de quoi nous faire peur. On aurait trop tendance lorsqu’on compare nos civilisations à opposer le mythe du bon sauvage au ravage d’une société capitaliste déshumanisante. Pierre lui-même relativise cette manière de lire le monde. Son superbe travail exposé actuellement et jusqu’en juin prochain au musée de l’homme à Paris laisse voir une société primitive : les Pallawan qui vivent sur l’île du même nom aux Philippines. Ces hommes et ses femmes ont vécu des siècles sans contact avec le reste du monde faute d’infrastructure et d’accès. Un jour les bulldozers sont arrivés. Une route a été construite. Avec elle, des téléviseurs, des missionnaires du monde civilisé, des objets inutiles. Pierre a eu peur que ceux avec qui il vivait depuis plusieurs mois ne perdent leur âme au contact de ce monde. Il s’en est détourné. Mais 15 ans après, retournant sur les lieux, il découvre que les Pallawan ont bien mieux résisté qu’il ne croyait. Mieux, il s’aperçoit qu’ils ont su prendre le bon et rejeter le reste. Le village qu’il a fait sien survit et continue son bonhomme de chemin. C’est aussi ça la vie.

L’histoire des Pallawans est si belle que Pierre a voulu la raconter au monde. Et il continue. Ça ne « s’arrêtera jamais » me confie-t-il. Il a raison.

Chez Enfants du Mékong, nous le constatons tous les jours. Certes, le monde est plein d’hommes et de femmes – d’enfants aussi – qui sont issus de cultures minoritaires, que le monde estime parfois inadaptées à l’environnement moderne et qui pourtant luttent pour leur survie. Et s’il est vrai que souvent ce combat peut paraître démesuré voire désespéré, nous devons aussi témoigner qu’il est parfois source d’une incroyable énergie. Le malheur n’est pas toujours inévitable. L’incroyable nature humaine ne cesse de nous surprendre. David a vaincu Goliath. Le parrainage sauve des vies et des cultures. Vous pouvez participer à cette grande aventure. Oui l’espérance est encore possible !

Pour découvrir le parrainage, c’est par ici :

Je parraine un enfant