On est de la famille !

Interview de Stéphanie Le Bris, marraine et déléguée Enfants du Mékong de la Manche

 

Stéphanie Le Bris est déléguée de la Manche (50). Mariée à un vietnamien et mère de trois enfants, elle a commencé l’aventure Enfants du Mékong via le parrainage. Alors qu’elle désirait s’engager toujours plus dans l’action menée par l’association, les circonstances lui ont été favorables et elle s’est tout naturellement proposée pour être délégué dans son département.

Bonjour Stéphanie, comment avez-vous connu l’association Enfants du Mékong ?

Par internet… En fait mon mari est d’origine vietnamienne. Du coup je cherchais comment aider des enfants en Asie mais pas forcément pour adopter. C’est comme ça que j’ai trouvé Enfants du Mékong fin 2005. J’ai pensé que le parrainage était un bon moyen d’aider concrètement un enfant tout en le laissant grandir dans son pays et sa culture.

Stéphanie et sa filleule
Stéphanie et sa filleule

Pourquoi s’être investie dans Enfants du Mékong et pas dans une autre association ?

Enfant du Mékong est une association qui agit en Asie, et puisque ma famille est liée au Vietnam via mon mari, le choix d’Enfants du Mékong a été assez naturel.

 

Vous êtes déjà marraine d’un enfant d’Asie du Sud-est, pourquoi avoir choisi en plus, d’être déléguée ? Quel a été l’impact de la rencontre avec votre filleule ? Dans quelle mesure avoir rencontré votre filleule a joué dans votre désir d’engagement aux côté d’Enfants du Mékong ?

Pour faire connaitre Enfants du Mékong ! Et parce qu’il n’y avait pas de délégués dans la Manche à ce moment là. Il n’y en avait qu’au Calvados.  J’ai proposé à Séverine (en charge des délégations) de donner un coup de main pour mon département.

La rencontre avec ma filleule était une super expérience et cela a certainement renforcé mon lien avec l’association. Aller sur le terrain c’est aussi le moyen le plus sûr pour voir que le  parrainage fonctionne bien, que l’association est sérieuse.  On voit que l’argent est bien transmis et plus que ça : j’ai constaté qu’un lien concret s’etait crée avec ma filleule.

 

Stéphanie et son mari et la maman de leur filleule

 

Ça consiste en quoi, être délégué ? Pouvez-vous nous donner un exemple d’action menée récemment dans votre délégation ?

Le délégué est celui qui va représenter l’association au niveau régional. En fait, quand on parle d’Asnières aux parrains, ça leur évoque pas forcément grand chose mais ils connaissent peut-être mieux les délégués qui sont sur place, à proximité géographique de chez eux. C’est plus concret.

Notre rôle premier consiste à rencontrer les parrains. L’objectif est aussi de promouvoir l’association pour trouver de nouveaux parrainages. Par exemple, dernièrement, on a eu une soirée à Cherbourg pour présenter le film du projet « Asie-Cyclette » avec Xavier (Ndlr : Xavier Guignard est un permanent de l’association à Asnières qui a initié ce projet). Cette soirée s’est concrétisée par deux nouveaux parrainages ! On a aussi organisé il n’y a pas longtemps un goûter spectacle pour les enfants. Il faut se dire que l’objectif  n’est pas d’obtenir trente parrainages par événement mais un parrainage c’est déjà bien, deux, c’est encore mieux !

Stéphanie et sa filleule
Stéphanie et sa filleule

Arrivez-vous facilement  à mobiliser autour de vous pour Enfants du Mékong ? Comment les gens réagissent-ils face à vos actions pour Enfants du Mékong ?

Il ne faut pas être impatient, taper du pied tout le temps pour mobiliser… Nous on est hyper investis et c’est normal car ça nous tient à cœur mais il faut faire attention de ne pas parler uniquement de ça à nos proches et connaissances pour éviter qu’ils fassent une indigestion. Mes parents par exemple ont mis 10 ans avant de prendre un parrainage. Pour organiser des événements, ce n’est pas forcément un gros investissement niveau temps mais il faut souvent faire avec les moyens du bord. Souvent on contacte beaucoup de personnes, on les relance mais au final on est une poignée de bénévoles. Moi je travaille et j’ai trois enfants… Le but c’est simplement de parler d’Enfant du Mékong avec l’envie qui nous anime et espérer toucher les autres.

Quelle est pour vous  la découverte la plus significative de vos années de bénévolat ?

Enfants du Mékong est une association très familiale : c’est très appréciable. Je dis souvent cette phrase : « On est une grande famille ». Moi c’est ce qui me plait beaucoup. Par exemple lors de la réunion de famille (Ndlr : réunion annuelle avec les permanents du siège). On est accueillis, nommés… on voit qu’on n’est pas simplement bénévole, on est de la famille !

 

Un message à faire passer à nos lecteurs ? Aux habitants de votre délégation ?

On donne le sourire à nos petits jeunes d’Asie car chaque matin ils vont à l’école. Et eux aussi en retour nous donnent le sourire en nous montrant qu’ils travaillent dur : en  envoyant leurs lettres, en nous montrant leurs bulletins de notes…

On est heureux de voir nos propres enfants grandir, vers un avenir « sûr ». Mais grâce à nous, ces petits jeunes en Asie peuvent aussi avoir cette chance.

 

 

 Vous aussi, vous êtes tentés par l’aventure de vous investir encore plus pour promouvoir le parrainage et rencontrer des gens qui partagent votre amour pour Enfants du Mékong ? Toutes les informations sur nos délégations, c’est par ici !