De la joie en toutes lettres

Découvrez en images la joie des filleuls à l’écriture et à la réception des lettres !

 

« Vous verriez le bonheur des filleuls lorsqu’ils reçoivent une lettre ! Je suis persuadé que le courrier aide au moins autant que l’argent du parrainage. Les lettres leur rappellent qu’une personne pense à eux et les accompagne dans la durée. Pour ces jeunes, souvent en manque de repères, c’est un soutien énorme. »

Comme tous les volontaires et responsables locaux d’Enfants du Mékong, Victor, volontaire « bambou », nous rappelle l’importance de la correspondance. Même s’il sait qu’elle est parfois complexe à mettre en place. En effet, dans une culture de tradition orale, créer du lien demande de la patience. Il a également conscience des différences sociales et culturelles, qui se ressentent dans les lettres :

-Votre filleul ne répond pas toujours à vos questions. En Asie, poser des questions est une manière de s’intéresser à la personne ; paradoxalement, les questions n’appellent pas toujours de réponse. De plus, il y a parfois un écart de temps important entre votre lettre et la sienne (voir le trajet des lettres).

Il raconte souvent la même chose car il n’a jamais rien vu d’autre que son village ou son bidonville et n’a pas le recul suffisant pour trouver un intérêt à décrire son environnement. Comme n’importe quel enfant, l’inspiration manque parfois à votre filleul.

Une difficulté supplémentaire peut encore survenir lorsque, pour des raisons de traduction ou parce que son dialecte ne s’écrit pas, le filleul doit écrire dans la langue officielle de son pays (anglais aux Philippines, thaï en Thaïlande…), une langue qu’il apprend à l’école mais qu’il n’utilise cependant pas à la maison. De plus, les parents des filleuls sont parfois illettrés. Ils ne pourront pas motiver ni sensibiliser leurs enfants à l’écriture de ces lettres dont ils ne comprennent pas toujours la nécessité, ni les aider dans leur rédaction. Ceci n’empêche pas les parents d’être reconnaissants envers le parrain de leur enfant qu’ils appellent bien souvent « leur bienfaiteur».

Malgré ces difficultés, vue d’Asie, les courriers sont au centre du parrainage. Il est courant, lorsque l’on rend visite à un filleul, de trouver la photo de son parrain accrochée au mur, sur le Temple aux Esprits ou à côté de la photo des Ancêtres.

Nous vous remercions par avance pour les courriers, cartes et photos que vous enverrez à votre filleul. Cette correspondance est pour eux d’une très grande importance. Elle constitue un véritable trésor et l’encourage à poursuivre sa scolarité.

Retrouvez ici des astuces et idées pour écrire à votre filleul.

Courrier d'un filleul thaï

Courrier d’un filleul thaï