« J’ai moi-même été adoptée à deux ans et demi »

Lyla a été adoptée. Un jour elle a écrit à Enfants du Mékong pour raconter qu’elle voulait à son tour aider un enfant à travers le parrainage. Fraîche et pétillante, elle a répondu à nos questions en toute spontanéité.
Comment as-tu connu Enfants du Mékong ?
C’est par l’intermédiaire de ma maman qui connaissait l’association et m’a proposé de parrainer. Et j’ai accepté parce que je trouvais ça intéressant d’aider des enfants pour l’éducation et tout ça.
Qu’est-ce que ça représente le parrainage pour toi ?
C’est d’aider des enfants, c’est leur envoyer des sous pour qu’ils puissent avoir une bonne éducation, aller à l’école, faire des études, trouver un métier. C’est les aider à progresser dans leur vie. C’est important je trouve. Je ne me souviens pas trop du prénom de ma filleule parce qu’il est compliqué à prononcer mais je sais qu’elle vit au Laos, qu’elle va à l’école en vélo. Elle travaille très bien et fait des efforts.

Qu’est-ce que tu lui écris dans tes lettres ?
Je lui explique ma vie ici, comment ça se passe. Je m’informe sur comment ça se passe chez elle.

Qu’est-ce que tu lui dis de toi ?
Que j’ai 13 ans. Que je veux la parrainer pour l’aider, pour qu’elle puisse faire le métier qu’elle veut. Elle, elle ne sait pas encore ce qu’elle veut faire mais moi je veux être journaliste.
Comment ton histoire personnelle et ton désir de parrainer sont-ils liés ?
Je suis originaire de Madagascar et j’ai été adoptée à deux ans et demi. C’est grâce à des personnes qui se sont occupées de moi que je peux vivre en ce moment, que j’ai une éducation et que je peux faire ce que j’aime faire. Parrainer un enfant c’est un peu la même chose. C’est une manière de rendre aussi ce que j’ai reçu.

Pourquoi l’Asie ?
Franchement je ne m’intéressais pas du tout à l’Asie avant mais c’est lorsqu’on m’a proposé cette filleule que j’ai accepté. Peu importe l’endroit où c’était. Du moment que j’aidais un enfant, c’était bien !

Lyla ©Antoine Besson

Quel sentiment ça t’inspire de parrainer un enfant ?
C’est bien, t’es fière de toi. Malgré mon âge un parrainage ça reste un parrainage. Tout le monde peut le faire. Chacun peut donner un peu de soi pour aider un enfant et on peut être fier de soi quand on le fait !
Est-ce qu’il y a quelque chose que tu aurais envie de dire à des gens qui te lisent ?
Dites-vous que ce que vous allez faire, ça va servir à d’autres personnes pour améliorer leur vie. On a la possibilité de parrainer : il faut en profiter ! Surtout quand c’est pour une bonne cause, pour aider d’autres personnes.

 

Propos recueillis par Antoine Besson.

 

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