Il fallait voir les cavaliers parrainer !
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Le déclic qui a poussé David et Michel à offrir des parrainages
Pour David et son mari, le déclic a eu lieu à Noël 2017, quand « les petits se sont littéralement jetés sur les cadeaux, en les ouvrant les uns après les autres sans les regarder. Ils n’appréciaient même pas les cadeaux qu’ils ouvraient. Et là, on s’est pris une grosse claque avec mon mari ! On ne veut plus participer à ce genre de Noël de surconsommation, sans qu’il y ait de pétillement dans les yeux. On s’est dit « stop », maintenant ce sera à eux d’offrir, plutôt que de recevoir ».
Découvrant l’association Enfants du Mékong sur Internet, ils y ont appris la possibilité de parrainer un enfant, d’échanger avec lui, et à terme, de le rencontrer. Se lançant donc dans l’aventure du parrainage, David et Michel ont choisi d’aider des enfants au Cambodge, où ils se rendent plusieurs fois par an pour rendre visite à des amis, ainsi qu’au Vietnam, pays qui leur tient à cœur.
A Noël 2018, ils ont offert à leurs neveux et nièces, ainsi qu’à des enfants d’amis, le parrainage d’un petit écolier de leur âge. Laura et Léa sont ainsi devenues les heureuses marraines de Chornchan; Chloé et Mathis sont devenus parrains de Tú; Léo et Soan ont Lidol pour filleul ! Quelque peu surpris de la démarche, les enfants étaient « super contents, surtout Laura et Léa qui étaient enchantées ». Ce sont finalement les plus petits, Chloé et Mathis, qui aujourd’hui s’impliquent avec beaucoup de sérieux dans leur rôle de parrain : « ils sont à fond et lui écrivent des lettres de façon assidue ».
Je découvre l'opération "Offrir un parrainage" pour Noël
Le parrainage représente pour eux un engagement moral dans le temps
Pour David et Michel, ce cadeau est aussi un moyen d’aider ces enfants « qui ont déjà tout » à « comprendre qu’ils sont chanceux, qu’ils sont nés avec le bon passeport et au bon endroit, qu’ils ont droit à l’éducation et d’aller à l’école tous les jours sans se soucier de ce qu’ils auront ou non dans l’assiette le soir. S’ils devront travailler, ce n’est pas le cas de tout le monde. Les enfants ne sont pas forcément tous égaux et ça, maintenant, ils l’ont compris ! ». Offrir un parrainage permet à Laura, Léa, Léo, Soan, Chloé et Mathis « de se dire qu’ils ont aidé un enfant de leur âge à avoir accès à une éducation et au droit d’être quelqu’un ».
Les 3 filleuls peuvent aussi compter sur David et Michel, qui leur écrivent régulièrement pendant l’année. Ces parrainages représentent pour eux, au-delà du cadeau de Noël, « un engagement moral dans le temps ». N’ayant pas d’enfants, ils ont fait le choix de financer l’éducation de ces trois jeunes écoliers « jusqu’à leur insertion professionnelle, quelles que soient les études qu’ils choisiront ». Dès le départ, avant d’offrir le cadeau, ils savaient que, si d‘aventure le cadeau ne plaisait pas, ils prendraient le relais. Au-delà de la correspondance, ils avaient d’ailleurs prévu de rencontrer Chorchan et Lidol au Cambodge. Loin d’abandonner ce projet, David s’empresse de préciser : «mais ce sera pour l’année prochaine si c’est possible ! »
Partir à la rencontre de ses filleuls
L’année précédente, David et Michel se sont rendus au Vietnam, à la rencontre de Tú. Thérèse, la responsable du programme où vit Tú, avait organisé la rencontre qui a duré une demi-journée. C’était une « organisation au top et un accueil de la communauté qui était juste hors pair », se remémore David. Ils ont été accueillis par les parents de Tú, qui, venant de reconstruire une maison pour avoir un mur et un toit en dur, étaient très fiers de la leur montrer. A leur retour, David et Michel ont partagé les photos et vidéo de ces moments avec Chloé et Mathis, « hyper heureux» de mettre «une image sur leur filleul, sur la réalité de la vie de leur filleul». Ayant parlé de leur expérience à une de leurs amies, cette dernière est à son tour devenue marraine d’une petite-fille, via Enfants du Mékong.
Des cavaliers hors du commun
Passionnés d’équitation, David et Michel ont réussi à y intégrer leur engagement : tous les deux cavaliers amateurs et participant chaque dimanche à des compétitions, ils ont fait broder le logo Enfants du Mékong sur leur tapis de cheval. Ces tapis ont été réalisés par un artisan, qui, touché par leur initiative, a baissé ses tarifs. Les bénéfices réalisés par la vente de ses tapis aux autres cavaliers de l’équipe vont être reversés à Enfants du Mékong ! « Un petit coup de pouce » et une belle façon d’encourager l’association et de donner autrement pour les enfants d’Asie du Sud-Est.
