3 Moustiquaires à vélo

Qu’est-ce qui vous a motivé à partir pour cette aventure ?

Après nos études, on voulait partir découvrir le monde avec une profonde envie de rencontres et d’échanges. L’Asie du Sud-Est nous attirait énormément, avec ses nombreux sourires et sa diversité culturelle. On s’est ensuite décidés pour une aventure à vélo, synonyme d’une grande liberté et promesse d’un beau défi sportif. En plus de ce périple ambitieux, on avait besoin d’une forte dimension humaine et on était motivés pour agir à notre échelle pour aider les populations locales. Tous les trois, on croit beaucoup dans la force et l’importance de l’éducation, et on avait entendu parler d’Enfants du Mékong en suivant les aventures de Nicolas et Lucas pour leur projet V’asie Roule. Après nos premiers contacts avec l’association, on a tout de suite compris qu’on avait trouvé ce qu’on recherchait : enthousiasme, sérieux et projets concrets !

Quel a été votre souvenir le plus fort ?

C’est difficile de choisir un moment précis ! On peut tout de même mentionner notre première journée à vélo, qui reste indéniablement l’un de nos souvenirs les plus marquants jusqu’à présent. La douce hystérie des premiers coups de pédales et notre découverte candide d’un nouvel environnement y sont pour beaucoup, d’autant que les paysages étaient vraiment magnifiques. Mais les événements de la soirée ont aussi grandement contribué à graver cette journée dans nos mémoires. Après avoir essayé sans succès de dormir chez l’habitant, on a été escortés par la police jusqu’à l’hôtel le plus proche situé 80 km plus loin. On a roulé de 20h à 1h du matin et en faisant très peu de pauses. 160 km pour une première journée et dans de telles conditions, l’aventure commençait bien !

Les rencontres avec nos 3 filleules respectives font sans aucun doute partie des moments très forts et touchants de ce voyage. Échanger des sourires, partager des repas, découvrir des quotidiens, rire avec les familles sont autant de souvenirs encore très présents et qui donnent beaucoup de sens à notre action.

©les3M
©les3M

Depuis la France, il est difficile de se rendre compte de l’impact du parrainage. Vous avez rencontré plusieurs dizaines de filleuls, quel est votre sentiment ?

On constate que les situations des filleuls et de leurs familles justifient tout à fait le parrainage. Que ce soit dans les montagnes au Nord du Vietnam, dans la banlieue de Yangon au Myanmar ou sur les rives du Mékong au Sud du Laos, les conditions de vie sont souvent très difficiles. Sur place, on visualise vraiment les problèmes familiaux et financiers des familles, et on prend très souvent une claque d’humanité et de simplicité. Malgré toutes les contraintes de la vie, ces familles ont une force extraordinaire, une générosité incroyable et souhaitent faire le maximum pour leurs enfants. L’impact du parrainage est énorme. Il permet non seulement de financer les études du filleul, mais il aide aussi toute la famille dans la vie quotidienne. Les familles sont très reconnaissantes envers les parrains et les filleuls sont motivés à faire de leur mieux à l’école !

 

On tient également à dire que les responsables locaux et les bambous qu’on a rencontrés et qui œuvrent sur place font un travail remarquable. On a pu découvrir les difficultés d’organisation qui émergent parfois en raison de différences culturelles, et l’engagement de ces volontaires EDM pour les surmonter fait vraiment plaisir à voir. On a principalement rendu visite à des enfants nouvellement parrainés et on n’a donc pas toujours pu se rendre compte de l’impact à long terme du parrainage. Mais certaines rencontres inattendues avec d’anciens filleuls EDM nous ont bien montré que cela leur donne un grand coup de pouce dans leur vie !

Les 3 Moustiquaires en Birmanie ©L3M
Les 3 Moustiquaires en Birmanie ©L3M

 

Vous ne connaissiez (presque) pas l’Asie. Quelle différence de fonctionnement vous a marqués ?

La bonne humeur contagieuse, l’hospitalité, la grande gentillesse et l’esprit de communauté de ses habitants nous ont fortement marqués ! Le nombre de “bonjour” et de sourires qu’on a échangés sur nos vélos est absolument phénoménal, c’est vraiment agréable de voyager dans un tel climat ambiant ! C’est une vraie philosophie de l’instant présent. Les différences culturelles entre les pays traversés, le développement rapide et les inégalités fortes nous ont également interpellés. C’est une région du monde qui change très vite, et c’est agréable de prendre son temps en vélo pour la découvrir.

Sur le chemin de l'école dans la campagne laotienne ©Les3M
Sur le chemin de l’école dans la campagne laotienne ©Les3M

Quels sont vos objectifs pour la fin de votre voyage ?

Notre premier objectif est de rejoindre Phuket dans le sud de la Thaïlande d’ici la fin du mois de juin, afin d’aller rencontrer les derniers filleuls parrainés via notre projet. On a bien l’intention de profiter pleinement de ce beau pays, malgré la saison des pluies qui approche. La fin de l’aventure sera ensuite marquée par notre retour en France et notre passage dans toutes les classes qui nous ont suivis. On a également déjà prévu des conférences et une exposition photo pour présenter au grand public notre projet. Ce sera l’occasion d’échanger sur nos expériences, mais aussi de convaincre de nouveaux parrains !

 

Les Trois Moustiquaires.

 

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