« Une amitié à distance mais bien réelle »
Alors qu’elle avait songé à s’offrir un manteau avec l’argent reçu pour ses 12 ans, Sao Mai a fait le choix de faire profiter cet argent à d’autres enfants pour leur permettre d’aller à l’école. Ses parents lui avaient expliqué la possibilité de parrainer la scolarité d’un enfant en Asie du Sud-Est avec l’association Enfants du Mékong. C’est ainsi que Sao Mai est devenue la marraine de Thanh Thuy, sa filleule vietnamienne de 14 ans, habitant près de la frontière cambodgienne.
Parrainer au Vietnam ? Une évidence !
Parrainer une petite fille au Vietnam est riche de sens pour la famille de Sao Mai. Son Papa, d’origine Vietnamienne, y connaît très bien les difficultés d’accès pour les enfants à une éducation de qualité. Entre autres, l’école au Vietnam est payante et représente un coût que toutes les familles ne peuvent se permettre de supporter. Lorsque les parents de Sao Mai se sont mariés, il y a 22 ans, leur désir d’œuvrer face à cette problématique était déjà présent. Comme cadeau de mariage, ils avaient demandé le parrainage d’enfants vietnamiens. Plus récemment, leur ami Alexis ayant demandé de l’aide au Papa de Sao Mai pour traduire en vietnamien les lettres qu’il envoie à sa filleule, c’est alors que la famille a découvert Enfants du Mékong.
Aujourd’hui, Sao Mai est marraine depuis un an et demi et échange régulièrement des lettres avec sa filleule. Comme elles ont le même âge, la relation n’a eu aucun mal à s’établir. Avec l’aide de son père, Sao Mai correspond avec sa filleule en vietnamien et reçoit 4 lettres par an. Si elle connaît le Vietnam pour s’y être rendue à deux reprises, elle aimerait pouvoir un jour aller rencontrer Thanh Thuy dans son cadre de vie et pouvoir partager avec elle l’ambiance des fêtes locales que lui décrit sa filleule dans ses courriers.
Cette année sous le sapin...
Une marraine très fière
Cette année, le soutien mutuel que peuvent s’apporter les deux jeunes filles a révélé toute sa richesse. Thanh Thuy a d’autant plus apprécié les lettres de sa marraine, qui lui permettaient d’oublier, l’espace de quelques instants, la difficulté de poursuivre ses cours en vidéo et ce contexte tout particulier du Covid.
Sao Mai est fière d’être marraine, du fait de « pouvoir aider une personne, de savoir que grâce à l’aide qu’on lui apporte, elle peut aller à l’école et qu’elle fait tout son possible pour y arriver ». Au collège, ses amis sont interpellés par son engagement en tant que marraine.
La richesse du parrainage
Face à l’enthousiasme de leur fille, les parents de Sao Mai, qui assurent aujourd’hui l’aspect financier de ce parrainage, envisagent de parrainer un autre enfant au Vietnam.
A chaque lettre reçue par Sao Mai, « c’est un grand bonheur pour elle et pour nous, ses parents », précise sa Maman. « C’est quelque chose d’exceptionnel qui sort de l’ordinaire, ce lien concret, par ces lettres, d’une amitié à distance mais bien réelle ».