Aider nos jeunes à poursuivre leurs études en 2023, au centre de Dumaguete, Negros
28 608 € sur un objectif de 89 719 €
Le centre scolaire de Dumaguete accueille 42 jeunes entre 16 et 23 ans, issus de familles extrêmement pauvres. Dumaguete est une petite ville côtière et universitaire de 120 000 habitants, capitale de la province du Negros Oriental. Les jeunes viennent de la campagne ou des montagnes isolées des îles de Negros, Panay, Siquijor ou Sud-Cebu.
Les étudiants sont pensionnaires au foyer durant leurs deux premières années d’études puis gagnent un peu en autonomie à partir de la troisième année en logeant en boarding house (foyer autonome équivalent d’une colocation).
Ils étudient à l’Université dans des filières aussi variées que l’ingénierie, la finance, la comptabilité, les ressources humaines, la psychologie, le social, l’éducation, etc. Grâce à cette bourse d’études, ils ont les moyens de tout mettre en œuvre pour que certains de leurs rêves deviennent réalité et espèrent bien un jour devenir des professionnels reconnus et venir à leur tour en aide à leur famille.
Durant tout leur cursus, les étudiants du centre sont suivis et accompagnés par une équipe encadrante : un responsable du Centre, une social worker, une houseparent et un volontaire Bambou. Ensemble, ils veillent au développement personnel de chaque jeune, les encouragent, les guident, les responsabilisent, et mettent en place des activités complémentaires de formation humaine et professionnelle.
Salamat kaayo pour votre soutien ! (Merci beaucoup en visayas)
Témoignage de Shiena Rose, assistante au Centre et ancienne filleule
Je m’appelle Shiena Rose, j’ai 22 ans. J‘ai d’abord obtenu une licence en enseignement élémentaire avec une majeure en enseignement général. Après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j’ai ensuite passé l’examen du conseil d’administration pour les enseignants et, en février 2020, j’ai obtenu ma licence d’enseignant professionnel !
Après l’examen du conseil, j’ai commencé à chercher du travail. Comme c’était le milieu de l’année, je ne pouvais pas postuler dans une école privée car ils recrutent généralement au cours des trois premiers mois de l’année. J’ai donc postulé dans une entreprise de sous-traitance (BPO) dans laquelle j’ai travaillé deux mois et demi en tant que représentante du service clientèle et agent de centre d’appels.
J’ai finalement retenté de postuler dans une école privée car il me faut une expérience dans l’enseignement pour ensuite postuler au ministère de l’Éducation. Il est très difficile d’y rentrer car les candidats sont soumis à un système de classement avec des points pour les formations, démonstrations d’enseignement et expérience d’enseignement réalisées. Malheureusement, la pandémie est arrivée, la quarantaine a été mise en place et les cours ont été suspendus donc la plupart des écoles privées ont cessé d’embaucher.
J’ai été au chômage 8 mois, jusqu’à ce qu’un ancien élève me parle du poste vaquant d’assistant au centre EdM de Dumaguete. J’ai saisi l’opportunité même si elle ne correspondait pas exactement à mon diplôme car j’étais au chômage à ce moment-là et j’avais besoin d’aider ma famille pour nos besoins quotidiens, le travail de ma mère ayant été affecté par la pandémie. De plus, il s’agit d’EdM et je suis prête à accepter toute opportunité qu’ils peuvent me donner, étant moi même une ancienne filleule.
Au début, j’étais hésitante mais j’ai prié, j’ai cru en moi et j’ai su que je pouvais le faire. En tant qu’enseignante engagée comme assistante de bureau dans le Centre, c’est un véritable défi pour moi car j’ai affaire à des jeunes. C’est très différent de ma profession car il s’agit d’éducation élémentaire et je devrais donc m’occuper d’enfants âgés de 7 à 10 ans ; même si la partie formation est proche de ce que j’ai étudié.
Pendant mon séjour au Centre, j’ai pu expérimenter ce que c’est que d’être un membre du personnel. J’ai également pu améliorer mes compétences en matière de communication en animant des activités, ce qui est très important et utile lorsque je me lancerai dans l’enseignement. J’ai appris à être plus sociable car les boursiers sont amusants et faciles à côtoyer. J’ai aussi beaucoup appris des boursiers, de leurs expériences dans la vie et de ce qu’ils ont traversé, des choses qui sont importantes pour eux et de leurs priorités.
Je crois qu’une fois que vous avez choisi un emploi, vous devez aimer ce que vous faites. Je suis heureuse du travail que j’ai en ce moment car il m’apprend beaucoup de choses et me fait prendre conscience de la vie. Je crois aussi qu’il y a un moment parfait pour tout : il y aura toujours un moment pour que je mette en œuvre la carrière que j’ai choisie. Pour l’instant, je suis reconnaissante d’être là où je suis. »