Le parrainage, un cadeau qui mène à la rencontre

Après avoir passé un an en Thaïlande en tant que volontaire pour Enfants du Mékong, Paul a offert un parrainage à sa petite sœur Irène. Une façon de partager avec elle cette belle aventure.

Un souhait de cadeau qui a du sens

 

Paul et Irène, heureux parrains !

Après un an de mission de bénévolat en Thaïlande avec Enfants du Mékong, Paul a souhaité offrir à Noël à sa petite sœur Irène, alors âgée de 16 ans, un cadeau « qui avait du sens et qui appelait à la rencontre ». Il lui a donc offert un cadeau un peu spécial, celui de devenir marraine de Kemanit, 9 ans, petite fille Karen, une minorité des montagnes du Nord-Ouest de la Thaïlande. Les 28 € mensuels du parrainage permettent ainsi à Kermanit de pouvoir être accueillie dans un foyer et de suivre sa scolarité pour un jour devenir infirmière : son « rêve ».

« C’est très touchant de savoir que son cadeau participe au bonheur de quelqu’un d’autre »

Lorsqu’elle a ouvert son cadeau et découvert la photo de sa filleule et son histoire, Irène fût très touchée. « J’ai tellement bien pris le cadeau que j’en ai pleuré. C’est très fort de savoir que son cadeau va participer au bonheur de quelqu’un d’autre ». Elle avait d’autant plus conscience de l’importance de ce parrainage pour sa filleule, qu’elle avait pu visiter des villages et écoles karen avec sa famille pendant la mission de son frère en Thaïlande. « Avoir fait cette visite m’a permis de mieux comprendre comment ils vivent là-bas » explique-t-elle. Elle espère d’ailleurs un jour y retourner pour rencontrer Kermanit.

Kermanit, jeune filleule karen

Je découvre ce cadeau solidaire pour Noël

« Un don libre, sans attendre en retour »

Irène a reçu un dessin de sa filleule Kermanit !

En lui partageant son expérience sur le terrain, Paul lui a aussi permis de mieux comprendre les réalités de la vie de sa filleule, la culture thaï et l’importance de voir aussi ce parrainage comme un don libre, sans attendre en retour. Car même si l’association encourage les filleuls à écrire des lettres à leur parrain, la complexité de leur vie rend parfois l’exercice compliqué. Paul raconte : « Dans les centres, tout est chronométré et il est parfois difficile pour le filleul de trouver du temps pour écrire entre les repas, les services, les devoirs, le soutien… » d’autant plus qu’à leur âge les enfants « ont peu de temps personnels et n’ont pas forcément de stylo en dehors de la classe ni de matériel ou d’électricité pour écrire ». Dans des pays de culture orale, avoir une correspondance représente également un exercice plus complexe pour des enfants. Consciente de ces difficultés, Irène accueille donc avec beaucoup de bonheur chacune des lettres et dessins qu’elle reçoit de Kermanit. Avec son frère Paul, lui aussi parrain d’un autre enfant thaïlandais, ils s’organisent des ateliers pour répondre ensemble à leurs filleuls respectifs. S’initiant au Thaï depuis sa mission, Paul le met en pratique dans ses courriers et Irene fait de même pour le dessin qu’elle apprend dans son école d’art plastique.

Irène est très fière de pouvoir, par ce cadeau, aider les autres. Dès qu’elle le pourra, elle espère financer elle-même son parrainage et à son tour en offrir un à un de ses proches. En attendant, elle communique sur l’action d’Enfants du Mékong auprès de ses amis et suit avec admiration le parcours de sa jeune filleule à l’école !

Présentation de la jeune filleule karen

Kémanit est une petite fille Karen de 12 ans très souriante. Elle rêve de devenir infirmière. Studieuse élève de 6ème, elle aime l’apprentissage de la langue thaï, sachant qu’elle est Karen ce n’est pas sa langue natale.
Ses parents ont des terres ce qui leur permet de se nourrir, et de vendre environ deux fois par an un peu de leur récolte. Son père est par ailleurs journalier mais son salaire de 7€ par jour ne lui permet pas de payer le foyer et les fournitures scolaires pour ses deux filles.
Kemanit vit au centre des pères de Bétharram pour suivre ses étude et rentre 2 fois par an chez elle lors des vacances scolaire en octobre et en mars.

Kemanit