Examen au Cambodge

Tous sont pauvres. Leurs parents, quand ils en ont, sont paysans. L’école représente pour eux une opportunité formidable, qu’ils comptent bien saisir. Depuis quelques années, le parrainage leur permet d’aller à l’école, en témoignent leurs uniformes en état impeccable –ce qui est une prouesse dans cette région poussiéreuse.

Dans un Cambodge qui peine à reconstruire un système scolaire fiable, cet examen prend une importance capitale.

Les résultats scolaires du pays ne sont pas fiables. Les professeurs inégaux. En cette période de l’année, celle des moissons, beaucoup ne dispensent même plus leurs cours. Comment faire alors pour évaluer les enfants ? L’association Enfants du Mékong développe depuis plusieurs années des cours complémentaires, dispensés gratuitement aux plus pauvres, qui se concluent chaque trimestre par un examen. C’est cet examen que les filleuls de la région tentent de passer, dans le joli temple du village de Kou.

Si la concentration propre à chaque examen est de mise, l’ambiance est joyeuse. Ces enfants savent tous que leur vie est en train de basculer. En France, un parrain ou une marraine veille sur eux, et leur envoie chaque mois de quoi aller à l’école. Malgré leur extrême pauvreté, ces enfants sont des privilégiés.

Et les exemples de réussite ne manquent pas. Chaque année, le taux de réussite au baccalauréat est excellent pour les filleuls Enfants du Mékong. Grâce aux forums d’orientation organisés pour eux, ils ont accès à de nombreuses formations professionnelles dans des secteurs qui recrutent : hôtellerie, restauration, mécanique, informatique. Les plus brillants se rendent ensuite à Phnom Penh, la capitale, pour y suivre des études d’économie, d’ingénierie, de pharmacie ou de médecine. Leur avenir est devant eux.