Soutenir les maternelles Montessori de Birmanie 2025-2026
0 sur un objectif de 67 059 €
Le projet en bref
C’est en 2020 que le programme d’appui aux écoles maternelles Montessori a été lancé. Ce projet a été créé en réponse à plusieurs demandes des Sœurs du Bon Pasteur, dans le but de garantir la poursuite de leur action dans les régions de Techileik, Magyikwin, Hopin, Dala et Loikaw.
Les efforts de la congrégation religieuse sont non seulement dirigés vers les enfants, mais impactent aussi le reste de la famille. En effet, une nouvelle possibilité s’ouvre aux parents, car en faisant garder leurs jeunes enfants, ils peuvent poursuivre leur activité professionnelle. En parallèle, les enfants peuvent doucement se préparer à l’entrée en primaire, en connaissant les principes de la vie en communauté et des matières scolaires. La méthode Montessori offre en cela une transition idéale, sans oublier que chacun bénéficie quotidiennement de repas complets et équilibrés.
Le contexte
Depuis 2021, la crise politique en Birmanie a plongé de nombreux civils dans une situation précaire, marquée par des déplacements forcés, des violences et une insécurité. Plus de 2,6 millions de personnes, dont de nombreux enfants, sont aujourd’hui déplacées. Les plus jeunes, particulièrement touchés par la situation, ne peuvent plus ni s’instruire ni s’épanouir. Un soutien à l’éducation est donc nécessaire, d’autant plus qu’ils se voient régulièrement refuser l’accès à l’école, certes à cause des problèmes de sécurité, mais également en raison de l’inadéquation d’apprentissage, ou de problèmes bureaucratiques. De plus, le taux de scolarisation est en baisse depuis 2021, accentué par une crise de confiance de plus en plus importante envers les institutions des autorités en vigueur.
Le besoin et la solution proposée
Face à cette situation, les Sœurs du Bon Pasteur souhaitent mettre en place des espaces d’apprentissage pour les enfants les plus vulnérables, notamment ceux issus de bidonvilles, de zones rurales ou de régions où la guerre civile s’intensifie. Ce projet prévoit d’accompagner près de 300 enfants. Il sera mené dans quatre endroits et subviendra aux besoins alimentaires des enfants, à la rémunération des enseignants ainsi qu’au financement des kits d’apprentissage et d’hygiène.
Les points forts du projet
Les jeunes enfants profitent d’une méthode d’apprentissage inédite, la méthode Montessori, qui favorise la prise d’initiatives, l’imagination et la réflexion pour les préparer à entrer à l’école primaire en toute confiance.
Le fonctionnement des maternelles mis en place par les Sœurs du Bon Pasteur est pérennisé et les professeurs sont qualifiés et payés.
Les enfants s’adaptent plus vite et ont acquis les bases nécessaires pour entrer à l’école primaire ; ils ont beaucoup plus de facilités d’apprentissage.
Les enfants sont pris en charge et ne sont pas livrés à eux-mêmes pendant que leurs parents travaillent.
Les bénéficiaires
Plus de 300 enfants sont soutenus dans ces classes de maternelle. Cependant, cela ne prend pas en compte les effets positifs indirects. En effet, les parents, frères, sœurs et autres proches bénéficient également de ce soutien, car ils sont libérés d’une charge financière et peuvent se concentrer davantage sur leur travail ou leurs études.
De plus, le contexte politique, loin de s’améliorer, menace constamment le quotidien de la population. Inquiets de l’évolution de la situation, de nombreux parents retirent leurs enfants des écoles gouvernementales. Les maternelles Montessori offrent donc une alternative précieuse, permettant aux enfants de grandir de manière sereine et épanouissante.
En savoir plus sur le projet
Depuis 2020, plusieurs écoles maternelles Montessori ont été mises en place en Birmanie afin d’offrir une éducation de qualité aux jeunes enfants dans des contextes difficiles. Ces initiatives permettent non seulement un apprentissage académique, mais aussi un développement social et personnel.
1.Tachileik – Programme d’école maternelle Litte Star Montessori
Au cœur du triangle d’or entre les frontières birmane, thaïlandaise et laotienne, Tachileik est situé dans une « zone à risques », qui est sujet à de nombreux trafics (prostitution, trafic de drogue et d’organes).
Les sœurs ont donc établi trois maternelles dans cette région dans le village de Yangon, de Hway Tai ainsi que de Paein Nyawn. Il y a 60 enfants pour 4 enseignants.
2. Magyikwin – Programme de garderie “Nouvelle Génération”
En raison des conflits, les enfants ne vont plus systématiquement à l’école. Considéré comme une action aux multiples bénéfices, le projet est reconduit chaque année. La crèche accueille 100 enfants cette année, parmi lesquels la plupart sont familiers avec les activités scolaires, avec 7 encadrants.
3. Hopin – Nursery School Program
Hopin est affectée par l‘omniprésence des drogues dans le quotidien de ses habitants. Le principal vecteur de ce fléau étant la pauvreté rurale, beaucoup de familles se retrouvent dans une précarité extrême.
En dépit des difficultés liées au coup d’état, la communauté de Hopin a réussi à ouvrir deux centres : le premier dans la ville même, le second à Nant Moon.
Grâce à l’aide de 10 enseignants, 120 enfants peuvent être accueillis en maternelle.
4. Dala – Programme de l’école maternelle Yadana Alin Dan
Tristement connu pour sa pauvreté, le bidonville de Dala est essentiellement composé de la minorité tamoule, expulsée des grandes villes devenues trop chères.
C’est dans ce contexte que les Sœurs du Bon Pasteur ont étendu leur action jusqu’à cette zone.
La méthode Montessori s’est, par ailleurs, avérée efficace auprès des petits, mais aussi des parents. Discipline, confiance en soi, hygiène personnelle et d’autres principes de vie leur sont enseignés en plus des compétences académiques classiques. Au vu de sa popularité au sein de la population locale, le projet est ainsi reconduit chaque année.